Farfelujipeka

Chapitre XIV

Lujipeka

dimanche 28 juillet
coloc Columbine
19h10

Lorenzo, depuis le couloir : Mamène Lucas viens par là !

Moi, écrasant mon mégot dans le cendrier : Y a quoi ?

Lorenzo : Vieens j’te dis !

Je me lève péniblement du canapé, traînant des pieds.

Lorenzo, me chuchotant presque à l’oreille : J’ai de quoi te remonter le moral. Va voir dans ta piaule.

Moi, les sourcils froncés : Cargaison d’weed ?

Lorenzo : Nann, mieux qu’ça. Il me fait un clin d’oeil avant de filer prendre ma place sur le canapé.

J’ouvre la porte de ma chambre, et surprise. Ruby se tient là, de dos, debout devant le terrarium, mon serpent entre les doigts. D’habitude, Zoé est plutôt timide avec les inconnus. Mais là, elle à l’air de plutôt bien se plaire à s’entortiller autour des phalanges de Ruby. Je reste quelques instants à l’observer jouer avec mon serpent. Mon regard se pose sur ses fesses. Petit pic d’excitation. Dans ce pantalon un peu effet latex.. elle est  juste à croquer. Elle a la taille si fine. Ça me donne envie de la prendre entre mes grandes mains pour la serrer ardemment. Voilà qu’elle rapproche Zoé du chignon dressé au dessus de sa tête. Mon serpent s’enroule autour de ses cheveux, me faisant sourire. Ruby se retourne, interpellée par le bruit de la porte que je viens de refermer derrière moi.

Ruby: Salut toi. Me dit-elle doucement, un sourire paisible sur le visage, les mains en haut de sa tête par peur que Zoé ne tombe de ses cheveux. Je lui souris instinctivement.

Moi, me rapprochant d’elle : J’vois que vous avez déjà sympathisé. C’est que tu dois avoir des talents d’apprivoiseuse.

Ruby : J’adore les serpents. C’est le tien ?

Moi : Ouais.

Ruby : Il s’appelle comment ?

Moi : Elle. Elle s’appelle Zoé.

Elle ouvre grand ses yeux en ma direction, l’air amusé. Je lève un sourcil, l’interrogeant.

Ruby : Ma tortue s’appelle Zoa. C’est chouette comme coïncidence.

Moi, un sourire étiré sur les lèvres : Vraiment ? Faudra que tu me la présente.

Elle acquiesce, puis retire à demi sa veste de son bras gauche, découvrant son épaule pour y déposer Zoé après l’avoir retirée du haut de sa tête avec précaution. Elle la regarde avec attention et affection se glisser le long de sa clavicule. Zoé en profite pour venir fourrer sa tête dans le décolleté de Ruby, la faisant sourire d’amusement à pleines dents. Je reste fixe quelques secondes devant la scène, partageant son amusement, et admirant la douceur de Ruby ce sourire aux lèvres.

Moi : Hepepep. C’est propriété privée là dessous. Dis-je en retirant Zoé du cou de Ruby, pour la reposer dans son terrarium. Je l’entends pouffer de rire derrière moi, et reviens me placer en face d’elle, son visage à quelques centimètres de mon torse, j’ai une tête de plus qu’elle malgré sa grande taille pour une nana. On échange un regard plein de malice, avant que mes yeux ne se posent sur ses jolies lèvres rosées, me donnant immédiatement envie de l’embrasser. Je pose mes mains sur sa taille, la rapprochant de la mienne. Nos bassins collés l’un à l’autre, elle vient poser ses paumes sur mon torse, le regard alternant entre ma bouche et mes yeux. Comprenant le message,  je monte ma main droite vers sa nuque, l’agrippant pour rapprocher son visage du mien avant de coller mes lèvres aux siennes. On échange un long baiser, entrouvrant les lèvres pour laisser nos langues se rencontrer. Je fais glisser sa veste doucement le long de ses bras, la laissant tomber par terre. Je fais passer mes mains dans le creux de sa cambrure, exerçant une légère pression autour de sa taille. Elle pince mes lèvres inférieures entres ses dents, je descends mes paumes sur ses petites fesses bombées pour les agripper de mes mains puis je lui rends sa petite morsure, la faisant sourire. J’ai clairement envie d’elle. Je suis resté sur ma faim depuis la dernière fois qu’on s’est vus, et je compte bien terminer ce qu’on avait commencé.

Lorenzo, ouvrant la porte brusquement, faisant entrer dans la pièce le flux de musique qui naissait depuis le salon, nous décollant moi et Ruby de notre étreinte : Hopla je dérange peut-être ? T’as raison la miss, faut pas perdre votre temps. Vous venez bédave après la baise alors ?

Ruby, gloussant : On veut pas rater la fête.

Lorenzo, lui tendant le pilon coincé jusque là derrière son oreille, un petit rire satisfait : Tu fumes ?

Ruby, sortant un briquet de la poche de son pantalon et calant le joint entre ses lèvres pulpeuses sous mon regard: De temps en temps.

Lolo l’entraîne dans le salon, je les suis et on entame les présentations avec le reste du groupe.
Elle me susurre à l’oreille :

Ruby : Au fait, j’suis désolée pour hier. Et pour les messages.

Moi : Je t’en veux pas. Ta pote Shelyane m’a expliqué.

Un peu frustré tout de même, je me promets qu’elle ne sortira pas d’ici sans que je ne l’ai fait crier comme il faut sous les draps.