Tome II | 1° : L'étoile noire

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Les transports en commun... lieux de rencontres, bonnes et mauvaises. Là où le métissage des cultures est le plus visible et où dans cet ensemble comopolitain tout homme n'est qu'un rouage de l'horloge civilisée qu'est la société. Je me tiens à une barre de ce métro roulant rapidement sous ma ville. À cette heure, tous les employés se dirigeant à leur travail sont ici, à attendre leur arrêt comme tous les jours. Et je suis l'une d'entre eux.

Je suis vêtue d'un simple blazer noir et d'une une chemise blanche repassée de la veille qui est rentrée dans une jupe crayon noire. Du haut de mes escarpins rouges, j'observe le paysage m'entourant me disant qu'il pourrait toujours me servir pour une scène quelconque lors de la rédaction d'un prochain livre.

"Arrêt Germaine Tillion"

Mon arrêt, enfin. Le métro s'arrêta alors dans un bruit de crissement caractéristique et certains passagers se pressèrent d'aller jusqu'aux portes battantes. J'attendis patiemment qu'ils descendent tous pour finalement les imiter. Je remonta les grands escaliers de pierres aux odeurs fétides, donnant sur un grand boulevard où ma maison d'édition siège fièrement. Avant de m'y rendre, je passa au salon de thé situé juste en face et commanda un café ainsi que quelques viennoiseries pour combler ma faim matinale. Je remercia la vendeuse et me rendis à mon travail.

En ce moment, grâce à l'explosion des ventes de mon dernier livre, je passe beaucoup de temps ici alors que d'ordinaire, je passe mon temps chez moi à rédiger un livre. On ne peut pas dire que je ne regrette pas le calme de ma maison...

- Madame Starly ! Je vous attendais. M'appela mon patron.

De son bureau, il me fit signe de le rejoindre. Je soupira discrètement et alla le voir en traînant un peu du pied. Il me serra poliment la main et m'invita à m'asseoir en face de son bureau. Cet homme, ayant bientôt la quarantaine, ne m'inspire pas confiance. Il est plutôt grand, musclé, le regard ténébreux à cause de ses yeux bruns en amande qui vius donnent l'impression de lire en vous en un seul regard. Il a des cheveux taillés à la perfection noirs qui retombent légèrement sur son front. Le parfait stéréotype du patron sexy faisant fantasmer toutes ses employées. Dommage pour lui, on ne peut pas vraiment dire que cela soit mon délire.

- Que me voulez-vous monsieur ? Demandais je sérieusement.

- Voyons appelle moi Christophe ! Me dit il d'un ton se forçant à être jovial et rassurant.

Il prit place sur son fauteuil étant plus gros que son égo en déboutonnant le premier bouton de sa chemise. Il s'affaissa tout en gardant son élégance énervante avant de tourner la tête vers moi. Il sembla me scanner du regard et souris malicieusement. Il a plutôt intérêt à détourner ses yeux malsains si il compte pouvoir les réutiliser un jour.


- Vous êtes mon supérieur alors non. Nous ne sommes pas amis. Dis je sèchement.

Il soupira tandis que je contenait difficilement mon agacement. Mes doigts se crispèrent instinctinctivement sur ma jupe.

- Très bien. J'ai reçu un appel d'une maison d'édition japonaise extrèmement bien réputée. Elle serait interessée par tes talents. Dit il en me regardant droit dans les yeux.

Un maison d'édition japonaise ?

- Comment s'appelle-t-elle ?

Sentiments intelligents { TOME I, II & III}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant