Mes yeux s'ouvrirent, me coupant dans mon rêve. Un rêve banal et peu intéressant mais un rêve tout de même. Le monde onirique a été le seul dans lequel je me sentais bien. J'ai longtemps détesté la vie réelle. Je souhaitais la quitter, chaque jour j'y pensais. Pourquoi ? Car je n'avais rien à y faire. Je pensais que ce monde était nocif pour moi. Je me levais, mangeais en sanglotant, j'écrivais me faisant me sentir bien, je repartais manger en broyant du noir, je retournais écrire pour me libérer puis je mangeais devant la télévision en repensant à ma vie pathétique. Venait après le meilleur moment : celui d'aller dormir. Je plongeais dans un monde fictif cent fois meilleur au réel. Même si des loups affamés me couraient après, je préfèrais cela à ma vie. Au moins j'avais un but. Je devais fuir. Mais quel était mon but dans la réalité ? Devenir une grande écrivaine ? Tout le monde me faisait comprendre que je n'y arriverais jamais. Avoir une grande maison ? Je vivais seule avec deux chats donc ça ne servait à rien. Avoir un enfant ? Je n'aime pas les enfants et je ne souhaite jamais être mère. Avoir une famille heureuse ? Ma mère vivait à l'autre bout du monde, mon frère aussi et mon père s'est barré je ne sais où. Trouver l'amour ? Je l'avais déjà trouvé mais je l'avais laissé. Je n'avais aucune raison de vivre. Plus rien. C'est à ce moment-là que j'ai décidé de me trouver une passion. J'ai alors pris des cours d'auto-défense.
Flashback
Nous sommes en hiver. Je suis émmitouflée dans une longue écharpe bordeau et un grand bonnet noir. J'essaye de me réchauffer du mieux que je peux en soufflant sur mes gants mais rien à faire. Je rentre chez moi et prends une nouvelle rue qui - à ce qu'on m'a dit - est un raccourci. Je reviens du bureau où mon patron m'a encore hurlé dessus. Il a dit que je ne servais à rien et que si je ne faisais pas d'efforts il serait obligé de se passer de moi. Il a même finit son discours en me disant que si je me retrouvai à la rue il avait besoin d'une assistante pour cirer ses chaussures. Quel culot ! Je le hais ! Lui et toute cette maison d'édition ! J'ai besoin de me libérer !
- Et bien, une envie de vous défouler ? Me dit une voix sur ma droite.
Je tourna le visage dans sa direction et vit un homme adossé à un mur. Il est grand aux cheveux blonds clairs. Il a le teint halé par le soleil. Il est vraiment musclé et porte un long manteau noir et des gants assortis. Il a un pantalon brun et des bottines. Il fume une cigarette presque terminée.
- Je vous demande pardon ? Lui demandais je.
- Vous semblez avoir envie de taper quelque chose. Dit il en remettant sa tige à cancer entre les lèvres.
- Et si c'était le cas ? Lui dis je amèrement.
Je ne suis pas d'humeur à ce qu'un inconnu me donne une leçon !
- Et bien je pourrais vous aider. Dit il en tapant le mur derrière lui.
J'arqua un sourcil et regarda un peu plus le mur. Je vis qu'il s'agissait de la façade d'une entreprise de sport. Mais ça ne ressemblait à une simple salle de sport.
- Je donne des cours d'autodéfense. Ça vous intéresse ?
- Non merci je n'en ai pas besoin. Dis je en tournant les talons.
Je l'entendis rire. Je me remis à marcher tranquillement quand des pas précipités se firent entendre dans mon dos. La neige semblait craquer sous les pieds de la personne. Sans même avoir le temps de me retourner, un poids lourd m'assaillit. Le corps d'une personne s'écrasa contre le mien et me plaqua sur le sol enneigé. Mon assaillant avait réussi à me retourner pour que je sois tombée sur le dos, les bras au-dessus de la tête et poignets prisonniers de ses mains. Je ne pouvais plus bouger.
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Sentiments intelligents { TOME I, II & III}
FanfictionLucy, une jeune femme intelligente, suit un cursus de langues dans une faculté réputée. Elle va repérer dans les couloirs un jeune homme intriguant... Saura-t-elle percer la carapace de cet homme aux drôles de lunettes ? Seul l'avenir le dira... Su...