Sentiments intelligents { TOME I, II & III}

TOME III | 2° : Oui

Si la vie était un rêve, elle ressemblerait sûrement à la mienne.

Que demander de plus que tout cela ?

Je ne dis pas que ce rêve éveillé est parfait, néanmoins il s'approche de cette perfection tant désirée.

La joie, la réussite professionelle, la découverte, l'aisance financière, les amis, la joie et avant tout l'amour.
Tous ces mots tirés d'un conte de fées à la morale mielleuse rythment désormais ma vie de jeune femme écrivaine.

Oh, je ne dirais guère que je ne connais plus la tristesse ou la colère mais j'ai toujours eu une personne pour m'aider à me relever.

Qui est cette personne ? Jude de toute évidence. Que serais-je sans lui ?

Voilà trois ans qu'il me supporte de nouveau jour et nuit. Ma mère elle-même se demande comment il réussit à ne pas vouloir fuir à l'autre bout du pays.

Mais il me supporte bien. Et je crois que aujourd'hui fût la preuve immuable qu'il comptait bien me garder à ses côtés pour toujours.

Revenons en arrière voulez vous.

- Lucy, si tu ne descends pas dans la minute qui vient je viens de chercher et tu auras la honte de ta vie. Me cria Jude du bas des escaliers.

Je vois l'homme aux dreadlocks, le poing sur les hanches et valises à la main m'attendre en bas des escaliers de l'avion. Il porte une chemise à manches courtes aux motifs exotiques et un short couleur sable. Pour ma part, j'ai opté pour une robe longue verte fluide et aérienne à fines bretelles et au décoleté plongeant. Le seul problème est dû à mes escarpins légèrement dangereux pour descendre les escaliers, surtout avec une valise faisant deux fois mon poids. L'hôtesse essaye de m'expliquer qu'il faut vraiment que je parte mais mon instinct me hurle de ne pas descendre en escarpins. La brésilienne s'impatiente légèrement mais son travail lui oblige à ne pas me pousser violemment. Bon tant pis, je n'ai pas d'autre solution. Je retira mes escarpins et les balança sur mon petit ami qui se préparait à venir me chercher.

- Hé ! Se plaignit il en apportant une main à son front violemment touché par mes chaussures.

Je ria et descendis les marches. J'essaya d'imiter ces femmes charmeuses en tortillant mon corps et en regardant droit devant moi. J'espérais que mon copain trouve cela un tant soit peu charmeur mais je n'entendis que son rire cristallin. Je pris un air vexé et descendis les marches furieusement. Hélas, je rata la dernière marche et trébucha en avant. Jude me rattrapa rapidement par les hanches et me colla à lui. Il replaça une mèche derrière mon oreille et me sussura à celle-ci.

- Nul besoin de bouger les hanches pour que je sache que tu es la plus belle femme de ce monde.

Je rougis et lui asséna une tape sur l'épaule,le faisant rire. Je pris sa main dans la mienne et l'entraina à travers les allées de l'aéroport jusqu'à la sortie où notre taxi nous attendait pour nous emmener au port.

*

- C'est... sublime ! Dis je euphorique.

Jude aquiesça, les yeux remplis d'émerveillement. Nous venons de découvrir notre résidence. La suite se compose d'une vaste salle au sol boisé et aux plafonds fourni de dorures extravagantes. Des sofas semblant en satin se trouvent dans un renfoncement du sol autour d'une table de verre où trône fièrement un vase doré. En son sein, un bouquet de fleurettes exotiques jaunâtres et d'autres grosses fleurs rondes de toutes les couleurs y trônaient. Je m'y dirige en descendant les deux petites marches en bois et récupère un mot laissé par l'hôtesse.