Chapitre 26 : Après la naissance de Meredith

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Cinq mois se sont écoulés depuis la naissance de Meredith, ma merveilleuse petite fille. Merveilleuse... sauf quand elle me réveille à trois heures du matin ! Dans ces moments là, même si je l'aime de tout mon cœur, elle m'exaspère et me fait plutôt l'effet d'un petit monstre, vandalisant mon sommeil. Je n'ai plus fait une nuit complète depuis sa naissance. Et cette nuit, c'est la troisième fois qu'elle m'oblige à me relever.

Epuisée par toutes ces nuits hachées, je vais la chercher dans son berceau. Je la cajole jusqu'à ce qu'elle se calme, puis retourne avec elle jusqu'à mon lit. Peut-être que ça l'aidera à mieux dormir.

J'ouvre les couvertures, l'installe au milieu du lit, et lui fait barrière de mon corps pour l'empêcher de chuter. Je remets la couverture sur nous deux, et la regarde se rendormir paisiblement. Aucun risque qu'elle tombe de l'autre coté : son Oméga de père, profondément endormi, forme le rempart opposé.


Mon cœur se serre un peu à chaque fois que je repense que j'ai bien failli le perdre. Mais les médecins ont réussi un miracle en sauvant mes deux amours. Un miracle presque parfait : ils ont dû procéder à l'ablation de l'utérus de Sébastien, et il ne pourra plus jamais porter d'enfants, alors que son rêve était de nous donner une grande famille. Mais c'était la seule façon de leurs sauver la vie à tous les deux : à force de gigoter, Meredith a gravement endommagé l'utérus de son père, au point que les médecins avaient pensé de pas pouvoir sauver mon Oméga et notre enfant.

J'avais été si soulagée quand le chirurgien m'avait annoncé qu'ils avaient tous les deux survécus à l'opération. J'avais d'abord ri nerveusement, au point que James avait même craint que je sois en train de perdre la raison. Puis, j'avais sauté au cou du chirurgien et l'avais serré dans mes bras en le remerciant, des larmes de soulagement coulant de mes joues imbibant sa blouse blanche. Plus rien de mal ne pouvais désormais nous arriver.

Oh, oui, j'étais heureuse. Mais, à son réveil, Sébastien avait très mal réagit en comprenant qu'il était désormais stérile. Heureusement, Meredith avait réussi, en un sourire, à le réconforter. Et aujourd'hui, nous allions bien, tous les trois.


Je me détends en regardant mon avenir dormir : le premier Oméga PDG de son entreprise, et l'enfant que je lui ai faite. Un sourire s'épanouit sur mon visage, et je sombre dans les bras de Morphée.


Je suis réveillée par des gazouillis et le rire clair de mon amour. J'ouvre un œil, et les vois faire des papouilles.

_ B'jour. » articule-je avec difficultés.

_ Bonjour, mon amour. Elle t'a de nouveau empêchée de dormir ?

_ Je ne vois pas de quoi tu parles. » réponds-je en saisissant ma fille pour la câliner. « Bonjour, ma chipie !

Meredith rit dans mes bras et je lui baise les joues en riant à mon tour. Sébastien m'adresse son beau sourire et m'embrasse en caressant ma hanche.

_ Tu es une maman formidable. » me susurre-t-il.

Je lui adresse un sourire espiègle, et lui tend la petite qui commence à pleurnicher...

_ Et toi, tu es un papa extra... qui doit nourrir sa fille !

Mon homme lève les yeux au ciel, avant de s'installer dos à la tête de lit et de prendre son bébé dans ses bras, disposant sa petite bouche contre son mamelon qu'elle commence à téter goulument.

Je les regarde avec amour, et une petite pointe d'envie. Je sais que certaines Alphas ont des montées de lait à la naissance de leur enfant, même lorsqu'il est porté par leur Oméga. Mais ça n'a pas été mon cas, et, quand je vois les regards que s'échangent ma fille et son père lors des tétées, j'envie un peu le lien qu'ils créent.


Nos journées sont désormais rythmées par notre petite princesse, laquelle accapare tout notre temps. Mais elle est la meilleure occupation que nous n'avons jamais eue, et elle nous comble à chaque instant.

Du côté de Sébastien comme du mien, les grands-parents ont demandé à voir notre petite merveille. Ce que nous avons accepté. Cependant, James est le seul membre de nos deux familles à avoir le droit de la garder. Je n'ai pas confiance en Victor et Nicolas lui ai bien trop soumis, continuant de porter des foulards pour masquer ce que cet homme lui fait subir. Quant à Sébastien, il s'est braqué contre ses parents quand leur première question, avant même de vouloir connaitre son sexe ou son nom, a été pour le statut de notre fille. Nous n'avons même pas pris la peine de répondre. Meredith saura nos parcours, et nous lui laisserons découvrir ce qu'elle est par elle-même, en lui rappelant chaque jour que son statut ne définira jamais qui elle est.


Les rumeurs étant le moyen de communication le plus rapide, l'accouchement de Sébastien a vite été connu chez EverNation, et, par là même, son statut. Pourtant, j'ai l'impression que rien n'a vraiment changé. Bien évidemment, certains ont démissionné, refusant de travailler pour un Oméga. Pour les autres, la consigne a été claire : à partir de maintenant, le moindre comportement désobligeant à l'égard de qui que ce soit d'un autre statut, sera puni, la sanction pouvant aller jusqu'au licenciement. Ce qui fait que j'ai eu le grand plaisir de signifier son renvoi à cet abruti de Duvac. Depuis le temps que j'en rêvais !

Nous avons ainsi également changé notre politique de recrutement et de rémunération : nous nous sommes affranchis des normes limitant les salaires des Omégas et glorifiant ceux des Alphas, pour mettre en place un système plus équitable, basé sur les réelles performances de chacun. Ce nouveau mode de fonctionnement nous a ainsi permis de recruter des personnes compétentes pour les postes vacants et d'inciter les Bétas à donner un peu plus de leurs engagements.

Du côté de nos partenaires commerciaux, la plupart ont reconnu que, ce qui leur importait, c'était le travail engagé et les bénéfices engendrés. Les autres ont juste décidé de serrer les dents.

Mais le principal changement c'est fait au niveau des ventes. Celles-ci n'ont pas chuté auprès des Alphas, comme nous l'avions craint. Par contre, notre société a fait un bon de dix pour cent de parts de marché auprès des Omégas.


Grâce à tout cela, Sébastien et moi avons réussi à aménager nos horaires de façon à passer un maximum de temps avec notre petit trésor.

Certes, mon Oméga reste un peu amer de ne pas pouvoir lui donner une petite sœur ou un petit frère. Mais je lui rappelle à chaque fois que le plus important est que nous soyons ensemble et tous les trois en bonne santé. 


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Encore un chapitre un peu court... Mais j'ai pensé que vous aimeriez que je vous le livre rapidement ;)


Mon Oméga T1 [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant