Chapitre 9 : Première dispute

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Nous sommes finalement restés chez Loïc et Lionel. Leur loft est suffisamment spacieux pour que nos deux couples y vivent tranquillement en ne faisant que se croiser. Ce sont des hôtes charmants et discrets, qui nous ont laissé la chambre la plus éloignée de la leur. Et heureusement pour leur sommeil et ma pudeur, car soulager Sébastien de ses chaleurs est une activité très... bruyante.

Nous ne sommes que jeudi midi, et sans compter le bureau et l'hôtel mardi, nous en sommes déjà à cinq coïts. Non pas que ce soit désagréable, mais ça me demande vraiment beaucoup d'énergie

Parallèlement, je le découvre sous un jour que je ne lui connais pas : il est souriant, d'humeur légère, toujours à chercher les câlins... et il est aussi boudeur, capricieux et impatient. Mais ça me fait plus sourire qu'autre chose. Il s'entend bien avec Lionel,et ils discutent ensemble comme des commères.

D'ailleurs, l'Oméga fait en sorte de le divertir le matin, afin que je puisse m'occuper de répondre aux mails et aux mille questions de Wiltry. La pauvre semble débordée, mais je sais qu'elle va s'en sortir. J'en profite également pour appeler Swariski et savoir comment s'est passé la réunion avec l'antenne nippone ce matin. Je lui demande de m'en faire un rapport écrit. Elle soupire et commence à arguer qu'elle n'est pas à mes ordres, mais quand je lui explique qu'il me le faut pour M River et qu'elle peut signer le rapport de son nom, elle devient d'un coup toute mielleuse. Je déteste son hypocrisie. Je reçois le rapport une heure plus tard, avec des vœux de bon rétablissement pour notre patron.

Qu'elle ne s'inquiète pas à ce sujet, je m'occupe de mon ''malade''. 


_ Tu as fini ? » me demande un Sébastien plus qu'enjoué en me sautant dessus, alors que je viens à peine de poser l'ordinateur sur la table basse.

_ Oui, j'ai fini. Mais par pitié, laisse-moi juste cinq minutes. J'ai besoin de cinq petites minutes de calme.

_ Mais ça fait déjà trois heures que je t'attends, moi ! » geint-il.

_ Et tu en attendras encore trois de plus s'il le faut, ne serait-ce que pour encore avoir une entreprise à diriger quand tes chaleurs seront finies !

Et voilà, il boude ! Je soupire en le prenant dans mes bras, collant son dos à ma poitrine.

_ Arrêtes, s'il te plait. Tu sais bien que je fais ça pour toi. » lui glisse-je doucement à l'oreille.

_ Je m'en fiche ! Ce que je veux, c'est que tu t'occupes de moi ! Et que tu le fasses maintenant !

_ D'accord. » cède-je sous ses yeux qui s'illuminent. « Mais je mets une condition.

_ Pas juste ! » boude-t-il de plus belle en me tournant le dos.

_ Je veux juste que tu arrêtes de bouder et que tu me fasses un bisou... » lui susurre-je en laissant ma langue jouer contre son oreille.

Il soupire de plaisir et laisse son corps se détendre contre moi.

_ Alors ? » lui murmure-je. « Je peux avoir mon bisou, ou tu continues de faire la tête ?

Je laisse ma main passer négligemment sous son t-shirt, et mes doigts frôlent la peau douce de son ventre. Il soupire lascivement, et bascule la tête en arrière. Je capture ses lèvres des miennes, et je sens ses phéromones se disperser autour de nous. Je souris. Je sais que Lionel lui prodigue des conseils pour mieux gérer ses chaleurs, et je lui en sais gré : l'Oméga dans mes bras est enfin capable de ne plus m'abrutir dans des vagues de phéromones dès qu'il veut mon attention.

Mon Oméga T1 [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant