Mon Oméga T1 [Terminée]

Chapitre 15 : Marqué ?

Attention ! Ce chapitre contient des scènes à caractère sexuel ! Vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenus !

Arrivés chez moi, j'installe Sébastien sur la chaise de bar le temps que je déplie mon canapé-lit. Si lui a les moyens d'habiter un spacieux trois pièces dans une petite résidence, pour ma part, j'habite un studio, au huitième étage d'un immeuble qui en compte quinze. C'est certes un choix, car mon salaire me permettrait facilement de m'offrir plus grand, mais mes préférences vont ailleurs : mobilier et équipements haut de gamme, dessous et vêtements de qualité mais non ostentatoires, décoration destinée aux Alphas – et donc plus onéreuse, car, chacun le sait, les Alphas sont des gens riches –, alimentation qualitative, et bien sûr, mon affiliation à La Libération. En gros, mis à part la taille de mon logement, il est flagrant que c'est habité par une Alpha...

Une fois le lit prêt, je fais couler un bain bien chaud, dans lequel je rajoute quelques gouttes de savon pour obtenir une mousse légère. J'ai besoin de me détendre, et je pense que ça fera aussi le plus grand bien à mon Oméga. Je l'emmène dans la salle de bain, le déshabille et grimace un peu en voyant les suçons et hématomes qui marbrent son corps et ses bras clairs. Je me déshabille également, et nous nous glissons dans la baignoire, mon homme dans mes bras. Je lui caresse doucement le torse, tentant par ce geste d'effacer le passage de celui qui a voulu le forcer.

_ Alina ? » murmure-t-il.

_ Uhm ? » fais-je doucement, heureuse de l'entendre à nouveau, alors qu'il se murait dans le silence depuis notre départ du club.

_ Est-ce que... Est-ce que c'est moi qui ai provoqué ça ? » Je me fige à sa question. « Après tout, j'ai aguiché un Alpha ce soir, et je n'ai pas vraiment résisté quand ce type m'a pris contre lui sur la piste de danse... Alors, je me demandais...

_ Tu n'es responsable de rien, Sébastien. » l'interromps-je. « Qu'importe ce que tu as fait sur cette piste, il n'avait pas à te forcer.

_ Mais... si ça se trouve, il a pris mon départ pour les alcôves comme une invitation...

_ Sébastien, écoute-moi bien. » dis-je en me plaçant sur son coté et en l'obligeant à me regarder. « Personne n'a le droit de faire ce qu'il a fait. Tu m'entends ? Personne ! Il suffit de te regarder pour voir qu'il ne t'a pas laissé le choix, et ça c'est inadmissible. Tu n'as rien à te reprocher.

Il hoche la tête doucement et se réinstalle contre moi. J'enfouis mon visage dans son cou, et respire son odeur, mes bras autour de sa taille. Nous restons ainsi un moment, en silence. Je suis tellement soulagée qu'il n'ait rien de plus grave que ces hématomes, mais je m'inquiète de le voir se sentir tellement coupable de ce qui lui ait arrivé.

_ J'ai cru qu'il allait me marquer. » lâche-t-il soudain.

Je serre les dents. Si ce type avait fait ça, quel avenir aurait eut mon Oméga... puis je réalise : Sébastien n'est pas en chaleur.

_ Ça n'aurait pas eut de réel effet. Pour qu'une marque prenne, il faut que l'Oméga soit en chaleur. Sinon, ce n'est rien de plus qu'une morsure.

_ Tu en es sûre ?

_ Certaine. C'est l'une des premières choses qu'on apprend en tant qu'Oméga : le port d'un collier anti-marque n'est indispensable que pendant les chaleurs. Le reste du temps, une morsure d'Alpha ne crée pas de marque.

_ Donc... si ce soir, tu me mordais...

_ Ça ne resterai pas plus longtemps qu'un suçon.

_ Je vois...