Chapitre 12

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Deux textes en un jour ? Se pourrait-il que ... mais oui ! Popo a rattrapé son retard !! Elle est de retour dans la course !! Youhou !

Je fermais mes volets. Oh bon sang qu'ils étaient beaux ces volets ! Je n'avais pas de fenêtre, en même temps, nous ne pouvions pas fabriquer de verre. Mais j'avais des volets ! Je retins un mouvement de joie qui me prit. Les autres ne devaient pas me voir me mettre à courir dans tous les sens de bonheur.

- Alors gamin, tu l'as finie ?

Cliff venait voir le travail fini. Depuis quelques temps, il ne venait plus me voir aussi régulièrement, j'avais moins besoin de son aide. Lui aussi avait moins besoin de la mienne. Il avait gardé tous les petits travaux qu'il pouvait réaliser pour la fin.

- Oui, Cliff ! Elle est belle, non ?

- On peut habiter dedans, c'est déjà pas si mal.

Le maque d'enthousiasme de mon ami ne gâcha pas le mien. Ma maison était enfin finie ! Et, sans vouloir me vanter, c'était de loin la plus belle ! L'hiver commençait à arriver, j'allais pouvoir me protéger du froid. Nous protéger du froid, moi et mes bêtes ! Le maire avait donné son accord pour que j'achète quelques bêtes. Ma vie de fermier de Nouvelle-Galles du Sud commençais véritablement.

Cliff s'en alla rapidement. Il ne restait jamais discuter. Sa maison était sur le point d'être finie également. Elle était simple mais particulièrement bien construite, même moi qui n'avait aucune connaissance d'architecture je m'en rendais compte.

- Salut Marlot.

Levinson passait me voir régulièrement. Il savait que je ne le ferais pas, pour finir rapidement maison avant le froid. On ne connaissait pas le climat de cette île, je me méfiais.

La maison de Levison avançait peu. Nous lui avions maintes fois recommandé d'y travailler davantage, mais il n'avait jamais semblé prendre nos avertissements au sérieux. La température baissait doucement dans notre ville, Levinson regardait les nuages avec poésie.

- Tu as avancé aujourd'hui Levinson ?

- Oui ! J'ai enfin trouvé mon pigment bleu !

Il agitait une fleur sous mon nez.

- Et ta maison, Levinson ?

- Pourquoi veux-tu que je me construise un toit qui m'empêcherait de voir la beauté de ce ciel ?

- Je ne veux pas que tu crèves de froid.

Il me regarda profondément. J'avais l'impression que ses yeux captaient toutes les couleurs de mon âme, en plus de trouver celles de ma peau.

- Merci, Marlot. Merci de faire attention à moi.

- On doit faire attention aux autres. Qui d'autre le ferait, sur cette île ?

- Bien sûr, ici, tout le monde fait attention aux autres... surtout à l'emplacement de leur clôture pour être sûr qu'elle ne dépasse pas.

Deux gars s'étaient battus la veille. L'un en était mort. Ce n'était pas juste une clôture. Elle séparait de potagers. Nous en avions besoin. Le rationnement avait commencé un mois plus tôt. Les premiers semis n'avaient pas eu le temps de pousser. La nourriture se faisait rare.

- Ça fait une bouche de moins à nourrir, dis-je.

Je savais que cette phrase était horrible. Et pourtant, je ne pouvais pas m'empêcher d'être pragmatique. Peut-être que le temps passé avec Cliff l'avait fait déteindre sur moi.

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