Partie 3

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Grey sentit son corps se tendre malgré les mouvements plus que fluides qu'il entamait depuis un moment, quand, la douce blonde collée à lui, se rapprocha de son oreille en se hissant sur la pointe des pieds.

-"Enchantée" dit-elle d'une voix incroyablement douce.

-"Enchanté" répondit-il, un léger sourire se plaçant au coin de ses lèvres.

-"Ta tête me dit quelque chose." Le surpris-t-elle, avec un air plus sérieux, les sourcils froncés.

Grey se surpris à ne pas être refroidi sous la nouvelle. Non, son corps brûlait de la jeune fille se trouvant devant lui. Il ne put résister et s'approcha de la bouche de sa partenaire qui, sans bouger, se laissa faire.

 Ils entamèrent avec leurs langues, une danse endiablée plus que passionnée. Sans plus d'hésitation il la porta facilement, elle nouant ses longues jambes autour de son bassin, il sentit sa virilité se tendre à cet instant. Pris de fougue, il plaqua sans excès de brutalité, le dos de sa maîtresse contre un mur, dans un coin discret.

 Ils s'étaient rapprochés de la sortie de la péniche, s'embrassant avec fougue dans une pièce qui semblait séparer l'animation de l'extérieur.

 Ses doigts croquèrent la croupe agréablement musclée de sa blonde divine, quand celle-ci se dégagea de l'emprise des lèvres du brun. Il la regarda, surpris, avant de cligner des yeux d'émerveillement sous la mine que présentait la demoiselle.

 Elle avait rejeté sa tête contre le mur, cherchant son souffle en vain, les lèvres pleines, rosies sur une bouche entre-ouverte qui le fit frissonner de désir. Les yeux fermés sous la passion. Grey n'observa que quelques secondes le luxueux tableau s'offrant à ses yeux, il plongea dans le cou de sa victime tel un vampire assoiffé.

 Ses lèvres suçotèrent la peau douce et fine de sa proie, traçant un sillon de feu sur la clavicule, le cou, la base du visage, les lèvres de la blonde qui s'extasiait sous la torture, une de ses fines jambes ayant retrouvé le sol se replia sous cette passion si soudaine, laissant au brun un espace de jeu plus large entre les cuisses de celle-ci. Elle se mordit la lèvre en fronçant les sourcils, lâchant un soupir de détresse mélangée à un plaisir intense. 

Sous cette note divine, les caresses du brun accélérèrent sous l'excitation qui lui était insupportable. Ses mains passant, pour l'une, sous le crop-top de la déesse afin de caresser doucement, impatiemment, ses omoplates en mouvement. Pour l'autre, sous la cuisse de la jambe repliée. 

Il se pressa puissamment contre le corps de sa maitresse lui laissant un sous-entendu très clair de son désir pour elle. Il sentit le corps de la jolie blonde se crisper sous cet assaut, il recula légerement, ne comprenant pas le mouvement de recul de sa partenaire. Elle plaça une main peu assurée sur celle du brun sur sa cuisse. 

S'attendant à être rejeté sans explication, le brun se redressa vers le visage de sa proie. Celui-ci était animé par un grand désir qui formait étonnement un équilibre peu sûr avec de la peur. L'apollon ne put résister à une nouvelle envie de croquer ses lèvres et des resserrer sa pression divine sur l'arrière de sa princesse d'un soir, qui se cambra de bonheur sous les pression. Rassuré, l'ébène se relança dans une course contre son esprit dominateur, s'empêchant d'effrayer la blonde. Il retraça un sillon magique parcourant, cette fois-ci le torse blanc de sa compagne.

 Il s'arrêta le temps d'une seconde pour souffler rapidement, il aperçut un nombril, décoré d'un bijou en forme de clef, minuscule, discret, or et bleu turquoise, formant deux vaguelettes discrètes sur le haut de la clef d'or.

 Il referma les yeux et plongea sa tête dans la poitrine de sa femelle, quand celle-ci se figea de peur, rattrapant les deux mains du lanceur d'assaut qui avaient parcouru une bonne partie de son corps maintenant et s'étaient retrouvées à la frontière de son short, les pouces du grand brun déjà sous le tissu. Grey sentit la panique sur les mains tremblantes de sa proie, il releva la tête et se redressa totalement, cherchant des explications à cet arrêt si soudain.

-"Mes amis m'appellent.." Dit-elle seulement après avoir posé négligemment, de manière soulagée ses fines mains contre le torse a présent presque nu, de son amant de minuit. La jeune blonde avait adressé un regard désolé au brun, qui ne l'avait, qu'a peine perçut. Elle avait soulevé la chaîne en argent du prédateur affamé, fixant quelques instants La Croix qui l'ornait. Tout cela s'était passé si vite, que le ténébreux n'eut le temps à nouveau d'émettre un soupir de désir, sa proie s'échappa habilement, il essaya de la rattraper d'un bras, en vain, elle fuit vers un groupe de personnes de son âge.

 Un grand blond vint passer son bras autour des épaules de sa dernière maîtresse, ce qui le vexa en un éclair, il se figea, observant la blonde s'éloigner dans un dernier regard , loin de lui. 

Le manque et la frustration que Grey ressentit à ce moment-là, le fusillèrent tant, qu'il crut en tomber.

Loki et Rogue s'approcherent du brun discrètement, "On dirait bien que ta proie s'est enfuie avec un autre.." lui chuchota Loki, d'une manière si calme qu'elle lui parut provocante.

"Ta gueule !" S'exclama le brun, lançant un poing puissant dans le ventre du roux qui se plia de douleur, le regardant, ne comprenant pas le geste.

Grey ne s'y attarda pas et franchit le pont de la péniche d'un pas furieux, les poings serrés sur des prises invisibles, son regard lançant des éclairs, éloignant tout passant.

 Il rentra chez lui perdu.

 Jamais avant, il n'était rentré de boîte sans une partie de sexe.

 Il se sentait profondément heurté par le refus plus que tardif de la blonde qu'il avait choisie.

 Il n'avait plus qu'elle en tête, son corps parfait, harmonieux, ses lèvres gonflées sous ses assauts, sa peau blanche, rougie par ses soins. Son regard profond de désir, ses iris dilatées. Et surtout, le bijou qui ornait son nombril, ce bijou le hantait et le hanterait.

 Il détenait à présent un détail sur le corps délicieux de se dernière cible, qui l'empêcherait de faire l'impasse sur cette histoire, cet échec. 

Maintenant qu'il avait ce souvenir qui ne le lâcherait plus, en tête, il serait obsédé par ces sensations de désir devenues frustration immense.

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