Partie 12

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Gray arriva devant l'entrée de la villa, il marchait doucement sur les graviers du petit chemin menant à la grande bâtisse.

Il inspirait et expirait de grandes et longues bouffées d'air pour ne pas se résoudre à détruire un mur.

Il avait été angoissé. Angoissé par le fait que la blonde ait possiblement pu se faire kidnapper et subir d'horribles choses. Il s'était retenu de tabasser cet homme pour rentrer le plus rapidement possible et mettre en sécurité la jolie Lucy.

Il se promit toutefois d'écraser cette vermine à main nues si elle venait à se présenter à nouveau sur son chemin.

La sécurité de la blonde lui avait, sur le coup, parut prioritaire sur toute choses, sur ses désirs, ses pulsions.

Il ferma les yeux pour y voir plus clair. En vain. Son cerveau s'embrouillait dans ses propres informations. Ces nouvelles sensations venaient s'entrechoquer à son esprit d'homme solitaire.

Il n'avait plus eu ce besoin de protéger quiconque depuis de longues années. Problème, il ne voulait plus s'encombrer de sentiments d'empathie, d'inquiétude, de protection, d'appartenance pour personne. Pour une femme.

-"Ça faisait bien longtemps.."murmura-t-il pour lui même.

Il sentit la blonde bouger sur ses épaules. Il la portait de manière à ce qu'elle soit penchée dans son dos, le pli du bassin épousant son épaule afin qu'il la retienne par l'arrière de ses genoux.

Elle posa, de façon féline, ses doigts sur la frontière du pantalon du brun, il écarquilla les yeux, s'empêchant de coucher la Lucy sur le champ. Elle riait, sous l'effet du stupéfiant.

Elle énonça une suite de mot incompréhensible.

Elle passa le bout de ses doigts sous la ceinture du brun, lui caressant au passage doucement les reins.

Il se contracta à nouveau, sûr de ne pas tenir jusqu'aux chambres si elle continuait ainsi.

Il monta les marches quatre par quatre sans problème, Lucy toujours dans son dos.

Il ouvrit la porte de sa chambre et déposa délicatement la blonde sur son lit double.

Elle se cramponna à lui : "Non ! Ne me lâches pas, je vais tomber !" supplia-t-elle comme si la mort était à sa porte.

Il serra les dents en luttant contre le poids de la blonde.

-"Je ne vais pas te faire tomber Lucy. Lâche moi." dit-il d'une voix sourde.

Contre toute attente elle lâcha son emprise sur le brun et se laissa tomber sous lui.

Elle avait fermé les yeux et ne bougeait plus.

Il resta un long moment au dessus d'elle. Tentant en vain de contrôler sa respiration. Observant le corps de Lucy sous ses vêtements.

Il pesta et s'enferma dans la salle d'eau. Entra dans le bac de douche et fit couler une eau toujours glaciale sur son corps. Il grogna avant de s'habituer au climat de celle-ci.

Il baissa les yeux sur son pénis fièrement dressé.

Il s'appuya contre le mur humide et prit en main sa virilité: "C'est elle qui me fait cet effet bordel !"

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Il se dépêcha de rincer le sol de la douche, salît par sa semence. Et en sortit.

Il enfila un boxer rouge et rouvrit la porte menant à sa chambre pour vérifier si Lucy dormait toujours.

Il surpris un lit vide, en tournant la tête il la vit, elle avait quitté ses vêtements.

Il lui restait, heureusement pour elle, ses sous-vêtements.

Il se retourna impulsivement vers son armoire et y courut pour y prendre un tee-shirt.

Il se figea avant de rejoindre la blonde, il avait un aperçu plus que grandiose à son goût, sur le dos de Lucy, elle titubait légèrement, elle tomba sur les genoux aux côtés du lit.

Il reprit difficilement ses esprits et enfila d'un geste brusque le tee-shirt à la blonde qui riposta : "J'ai chaud ! laisse moi !"

Sa voix était pâteuse et ses mots se suivaient sans articulations.

Demain, elle ne se souviendrait de rien...

Elle tenta de retirer le tee shirt que Grey lui avait passé, en vain.

Il reprit le contrôle de ses esprits pervers et s'avança.

Avant qu'elle n'y arrive enfin, le ténébreux la souleva, elle se débattit si fort qu'il crut tomber.

Il se rattrapa in-extremis.

Ils se retrouvèrent face à face, enlacés, Lucy, dos contre un mur.

Ses yeux s'humidifièrent et elle fondit en larmes subitement.

Grey ne comprit pas et la rattrapa avant qu'elle ne s'écroule encore une fois : "Arrête de pleurer !" cria-t-il presque, sèchement.

Elle le fixa, droit dans les yeux, ses lèvres tremblaient inlassablement.

Grey ne put que constater la beauté de cette femme, même en pleurs. Il tiqua quand cette information lui revint en tête : Cette fille lui rappelait inexorablement quelqu'un. Il était sûr de l'avoir déjà vue avant ce séjour et autre part que dans le bureau de Guildarts Clive.

Elle réussi à articuler : "Ne me faites pas de mal, par pitié, arrêtez.."

Elle n'arrivait pas à reconnaitre Grey devant elle. Elle devenait lunatique sous l'effet de la drogue.

Il ne bougea pas.

Elle continua de pleurer, il s'approcha d'elle, franchement inquiet. Il lui dit doucement : "Je ne vais pas te faire de mal Lucy, c'est moi."

En sentant une main caresser doucement sa joue, Lucy paniqua et gifla l'homme se tenant devant elle.

Il grinça des dents, grogna sous l'assaut et se retourna vers elle, les yeux pleins de rage.

Son poing se serra sur le bras de Lucy. Il devait se retenir depuis le départ, et voila qu'elle le giflait, il ne tiendrait pas sa colère bien longtemps de la sorte. Sa rage restait heureusement contrôlée. Pour le moment.

Sous ce regard presque assassin, Lucy supplia d'une voix toute tremblante : "Ne me touchez pas..Je ne veux pas-..."

Il la coupa gravement, le regard plein d'un nouveau désir : "Alors ne me tente pas..!" réussi-t-il à articuler entre ses dents.

Il se retourna d'un coup et la porta sur son dos, il la coucha sur son lit brutalement après avoir éteint la lumière. Il la recouvrit de sa couette et s'installa le plus loin possible d'elle.

A peine avait-elle percuté le matelas qu'elle s'était endormie, plongeant dans un lourd sommeil plein de rêves loufoques.

Il grogna encore en voyant qu'elle dormait. Toute cette comédie pour rien. Il ferma les yeux et tenta de s'endormir pendant de longues heures.

Il ne parvint à tomber dans les bras de Morphée qu'au petit matin.

Inévitable Où les histoires vivent. Découvrez maintenant