Le soleil caresse de ses doux rayons mon visage, traversant les grandes fenêtres. Le silence quotidien m'enlace de ses longs bras, d'un geste mécanique. Un nouveau jour tant attendu, remplit d'inattendu, de haut, de bas. Que je connais d'ores et déjà. Un film vu et revu, aux couleurs devenues ternes et amères.
Je me lève de mon lit, mon long teeshirt effleurant mes jambes nues, j'attache mes cheveux d'un mouvement archaïque.
Mes pieds descendent les marches, me dirigent lentement, comme indépendants de mon emprise.
Le bruit d'une page qui se tourne, avec autant de lassitude qu'une journée qui s'écoule, percute les murs. Le son d'une cuillère cognant contre les parois d'une tasse en verre. J'entre dans le salon, deux tendres visages tournés vers moi.
- Bonjour mon ange.
Un baiser sur mon front, une caresse sur la joue. Leurs doux sourires m'apaisent.
- Bien dormi ?
J'acquiesce, et allume alors la télévision. Les informations matinales défilent, banales et sans réelles importances. Le visage maternelle se penche à mes côtés, m'offrant une tasse de thé fumante. Je lui adresse un sourire.
Mes lèvres trempent dans le liquide, tâtonnent sa chaleur, le laissant progressivement couler dans ma gorge, réchauffant chaque parcelle intérieur de mon être.Je me hisse sur la pointe des pieds, face à la glace, tentant d'attraper la boîte qui prône en son dessus. Je la saisis et la pose sur mon lit. Du plus profond de mon être je veux l'ouvrir, tâter les feuilles et lire ces écrits qui me sont si chers, mais je ne peux pas. La clef qui permet de l'ouvrir est enterrée dans mon jardin. Au pied du Zinnia angustifolia, elle gît sous terre, dans un repos presque éternel, nullement troublée. Je me poste à ma fenêtre, observant le jardin d'un air nostalgique. Des centaines de fleurs, des dizaines et des dizaines d'espèces. J'apprécie leur beauté, leur prestance inégalable. Je me suis souvent demandé s'il pouvait y avoir plus beau qu'une fleur. Et je n'ai jamais trouvé, rien qui soit réelle ne dépasse la pureté d'une fleur.
J'aime beaucoup en prendre soin, en planter de nouvelles, les voir grandir ou encore, mourir lorsque la vie les rejette. J'y passe des heures, à me recueillir, me ressourcer, mes parents viennent souvent m'aider, lors de leurs temps libre.
Je regarde une dernière fois l'objet de ma convoitise, et le range sous mon lit, à l'abri de mon regard, entendant ses bords en noirs cogner contre le mur. Espérant ne jamais l'ouvrir.
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Remind Me Please, I Need Your Touch
Romantizm❁ ❁ ❁ ❁ ❁ ❁ ❁ ❁ ❁ ❁ ❁ ❁ ❁ ❁ ❁ ❁ ❁ - Ne vois tu pas ? Ce calme ambiant, cette atmosphère si douce. 𝐽𝑒 𝑔𝑎𝑟𝑑𝑒 𝑚𝑒𝑠 𝑦𝑒𝑢𝑥 𝑐𝑙𝑜𝑠, 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑐𝑒𝑠 𝑓𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠, 𝑛𝑒 𝑠'𝑜𝑢𝑣𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑞𝑢'𝑎̀ 𝑙'𝑎𝑢𝑏𝑒 𝑑'𝑢𝑛 𝑗𝑜𝑢𝑟 𝑛𝑜𝑢𝑣𝑒𝑎�...