Pour le déjeuner, je rejoins Parker dans son bureau avant d'aller me chercher un truc à grignoter. Je laisse volontairement la porte ouverte. Si je ferme cette porte, je vais oublier de déjeuner.
« Tu veux que je te ramène un truc ? » je demande en restant debout derrière les chaises qui entourent son bureau.
Il refuse d'un signe de tête.
« Gareth vient déjeuner à midi. On va commencer à parler du projet pour voir s'il est possible de s'associer. »
Parker veut dorénavant étendre sa clientèle aux personnages publics et élargir les missions de Bailey Corp aux gestions de crise. Ross Graham est notre premier client de ce genre. C'était un essai. Maintenant qu'il voit les possibilités pour son entreprise, Parker veut développer cette clientèle tout en gardant les campagnes publicitaires pour les entreprises. Dans ce sens, il a contacté Gareth, un ami à lui et avocat de New York pour qu'il nous serve de consultant juridique pour ces affaires. Je vais fermer la porte, parce que cette décision n'est pas encore connue de tous.
« Viens là » m'appelle-t-il en reculant sa chaise de bureau.
J'esquisse un sourire. Je n'ai même pas encore fermé la porte qu'il cherche déjà à faire céder toutes mes limites au travail.
« Pas de vitre » me fait-il remarquer en balayant d'un geste de la main ses murs en pierres et sa porte en bois massif.
Nos bureaux sont tous en vitres. Sauf le sien. Je ne peux m'empêcher d'imaginer à quel point c'était pratique pour lui de venir faire ses petites affaires ici avec toutes ses précédentes conquêtes. Je lève les yeux au ciel puis viens m'asseoir sur ses genoux parce que clairement, je suis encore toute émoustillée par notre nouvelle vie commune.
« Est-ce que je t'ai dit à quel point tu étais belle aujourd'hui ? »
« Pas encore » dis-je dans un sourire avant de l'embrasser, ma main posée sur sa nuque « Ne rêve même pas » je pose ma main libre sur la sienne qui remonte négligemment sur ma cuisse.
« J'ai un verrou, sur ma porte » m'indique-t-il.
« Et moi, une image à tenir »
J'encadre son visage de mes mains et lui fais un sourire réconfortant. Je sais qu'il adorerait qu'on fasse l'amour sur son bureau. Je sais qu'il adorerait pouvoir m'avoir quand il veut ici. Car c'est son entreprise, et qu'il emmerde tout le monde.
« Tout le monde chuchote déjà sur mon passage grâce à ton bouquet de fleurs »
« Est-ce que toi tu l'aimes ? »
« Oui » je réponds, mais je suis troublée.
Son regard a tellement d'intensité sur moi que j'ai l'impression qu'il pense à la même chose que moi. Il ne parle pas seulement du bouquet de fleurs. Et j'ai répondu sans ciller. Il n'a pas l'habitude de ça chez moi, j'en ai conscience. J'étais extrêmement fermée depuis le début. Et pourtant, j'ai accepté de vivre avec lui hier. Et je dois bien avouer que je l'ai accepté tout entier dans ma vie finalement. Il se penche pour m'embrasser et sa main remonte sur l'intérieur de ma cuisse sans que j'aie mon mot à dire. Mon souffle se coupe un quart de seconde et mon corps entier se tend quand il se fraye un chemin jusqu'au point le plus sensible de mon corps, ses lèvres toujours posées contre les miennes.
« Putain, tu me rends dingue » murmure-t-il alors que deux de ses doigts me pénètrent et que son pouce titille mon clitoris.
Je gigote sur lui alors que j'essaye de me contenir et de ne pas fondre complètement dans ses bras. Il me pose délicatement sur le bord de son bureau et ses mains saisissent mes hanches pour me pénétrer plus aisément d'un coup brutal. Mais je m'en fous. Putain, ce que je m'en fous.
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Pastime Paradise - Histoire Publiée le 14.01.2022 chez Le Lys Bleu Editions
RomantizmLoin est le temps où ma seule personne était importante à mes yeux. Où ma famille ne représentait pas plus que ça, et où les amitiés n'avaient pas de place par peur d'être trahie. J'ai été trahie. J'ai aimé. J'ai grandi. Et j'ai appris de mes erreu...