Chapitre 17

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Cela faisait maintenant plus de deux semaines depuis l'agression et chacune des nuits passées Louis avait accueilli Harry dans son lit. Il y a de cela un mois, il se rendait compte qu'il n'aurait jamais pût le laisser faire. Pourtant toutes ces nuits, il n'avait pas une fois ressenti de la colère ou des sentiments désagréables à l'égard de son codétenu et de son bras ferme qui s'enroulait autour de sa taille pendant qu'ils dormaient.

Il avait même tenter de puiser au fond de son esprit pour trouver une once d'outrage quant à ce geste possessif, mais son esprit était bien silencieux. En fait, la distraction du geste était presque bienvenue pour lui permettre d'attirer son attention sur autre chose que sa constante douleur sur le corps. C'était frustrant de ne pas savoir combien de temps il lui faudrait pour ce remettre de ces-dits blessures.

Parfois, les doigts d'Harry allait d'eux-même frôler le bord de son slip. S'aventurer sur la douce naissance de ses poils bruns en-dessous de son ventre. Pendant ces-instants là, il se concentrait pour savoir si le geste était fait exprès ou si c'était par hasard; mais l'inspiration calme de son codétenu lui indiquait qu'il dormait bien. Il était vrai qu'il avait seulement besoin de se dégager de sa prise sur sa taille, mais il ne faisait rien de tout ça. À la place il essayait tant bien que mal de ne pas céder à la pulsion de son corps qui lui disait de prendre la main et de la fourrer entièrement dans son slip.
Il y avait aussi quelques nuits pendant lesquels le visage d'Harry était si proche qu'il allait sentir la pointe de son nez taquiner sa nuque et lui procurer une chaleur tellement intense qu'il n'oserait à peine bouger. Et c'était d'autant plus anormal qu'il ressentait le besoin pressant de se coller d'autant plus au torse de son codétenu et enfouir par le geste davantage son visage contre son cou.

Oui, il y avait plusieurs choses qui lui faisaient se sentir bizarre ces derniers temps.

La manière dont Harry se pressait à lui dans les couloirs avant le déjeuner, parfois avec une; l'autre fois avec deux mains contre ses hanches. La nouvelle lueur dans ses yeux lorsqu'il regardait Louis manger, se doucher, être à côté de lui. Elle n'avait pas cette nuance amusée comme lorsqu'ils avaient convenus qu'ils le faisaient tout deux pour le marché -cette fois-ci l'intention de le faire se traduisait amplement derrière son regard vert. Le regard stoïque d'Harry était de retour, et considérant que Louis le recevait sans son éternel mépris, le tout avait désormais un effet bien différent sur lui.
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À la seconde où Louis entra d'un pas nonchalant dans le boudoir tout ses sens furent momentanément en alerte. Bien qu'il n'y avait que cinq codétenus à l'intérieur -dont trois assis sur le canapé devant la télé- Louis ne pouvait s'empêcher de se sentir sur le qui-vive d'une nouvelle attaque. Heureusement rien de tout ça ne se produisit et il pût remarquer Harry, se tenant contre le mur de l'autre côté de la pièce, son corps totalement relaxé et désintéressé devant celui de Monsieur Muscle Maroneck. Il avait comme d'habitude le regard détourné, et il semblait ne pas prêter attention aux paroles crues de Maroneck qui envahissait son espace personnel.
Louis pouvait entendre de là où il se tenait. Il aurait pût simplement tourner le dos et partir autre part, sachant qu'il recouvrait de ses blessures depuis trois semaines et qu'il n'avait certainement pas besoin d'avoir une nouvelle prise de tête sur le tapis, aussi, s'il y avait quelque chose -n'importe quoi il savait qu'Harry pouvait se débrouiller seul. Mais ça ne l'empêchait pas d'être irrité. Le pire était que la situation intéressait aussi tout les autres détenus de la pièce qui convergeaient leur regard sur eux. Louis passa une main hésitante dans sa frange et il réalisa qu'il ne pouvait pas juste laisser Maroneck mettre ses sales mains sur le corps d'Harry. Il pouvait au moins faire quelque chose pour l'en dissuader. Il avança vers eux avec détermination.

"Harry." Il posa une main sur son épaule. "Je te cherchais."

Les yeux verts de son codétenu se posèrent brièvement sur lui avec un éclair singulier derrière les pupilles avant de se détourner, le regard devenu à nouveau hors d'accès et lointain. Les lèvres de Louis tiquèrent de confusion. Il jeta un regard à Maroneck à côté d'eux. "Pourquoi tu ne te barrerais pas d'ici hein ? Je sais pas moi, vas voir Payne, je suis sûr qu'il rêverait se mettre à genoux devant ta queue."

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