Epilogue

1.7K 123 21
                                    

Le tic-tac d'une horloge fût le seul bruit que Louis entendit lorsqu'il entra dans le bureau du Dr Borland.
Ils se regardèrent tout les deux en silence, Borland derrière son bureau et Louis sur le siège devant. Il n'était pas totalement certain du sujet de sa présence ici. Enfin, il pouvait s'imaginer qu'il était là pour être viré. Ce qu'il avait fait à Maroneck entraînerait sûrement l'annulation totale de son privilège, et il ne pourrait désormais plus bosser dans ce bureau. Toutefois pour le moment il était assis sur ce putain de siège inconfortable depuis trois minutes maintenant et le docteur n'avait toujours pas dit un mot. Il observait seulement Louis.

"C'est marrant." fit finalement Borland en le regardant, perdu dans ses pensées.

Louis résista à l'envie urgente de rouler ses yeux. Bien sûr que le docteur s'attendait à ce qu'il lui demande qu'est-ce qui était marrant.

"Oui ?" Il arqua un sourcil.

"Ta nouvelle coupe."

Maintenant il était réellement perdu. De quoi est-ce que le docteur parlait ?

"Ma nouvelle coupe est marrante." répéta Louis.

Borland frotta ses doigts autour de sa bouche, un air d'amusement derrière ses yeux. "Non." Il pointa son index sur lui et se remit droit sur son siège. "Le jour et l'heure que tu avais choisis pour ta nouvelle coupe." Il marqua un temps d'arrêt. "C'est ce qui est drôle."

Louis sentit la colère pointer dans son ventre. Il voulait désespéramment grincer des dents, mais à la place il passa une jambe sur son autre jambe, liant ses doigts au-dessus pour montrer à quel point il en avait rien à faire de ce disait le docteur.
"Vous avez une obsession sur les nouvelles coiffures ?"

Le docteur plissa des yeux, le sérieux gagnant à présent son expression, même si l'amusement pouvait être encore décelable derrière ses pupilles. "Vois-tu, Louis, quand un meurtre advient dans cette prison, je suis demandé en premier lieu pour inspecter les détails que je vais par la suite confier à mes supérieurs, m'arrêtant sur les sujets concernés directement dans le meurtre. Et lorsque j'ai lu le rapport de l'attaque aujourd'hui, je suis tombé sur quelque chose de curieux."

Louis soupira et passa une main sur son visage. Borland essayait de savoir quelque chose de lui et il ne savait clairement pas s'y prendre. Seigneur. "Et qu'est-ce que vous avez trouvé ?" demanda t-il en irritation.

"Commençons par tes motivations pour ce meurtre." Borland s'adossa à son siège et fit une pause dans sa phrase, comme pour ajouté du dramatisme. "La peine de prison à vie."

Louis garda son expression illisible.

"Maroneck a commencé à embêter Harry dès son arrivé en prison. Et à un moment, je ne sais pas quand, tu as découvert que tu pourrais tuer un homme en self-défense dans cette prison et t'en sortir sans peine de mort." Il s'arrêta comme pour attendre la confirmation de Louis. Lorsque rien n'arriva il poursuivit. "On a deux témoins, qui t'ont effectivement vu être menacé par Maroneck. Un dans le boudoir et l'autre au réfectoire. Normalement je n'aurais pas prêté trop d'attention à l'affaire. Jusqu'à savoir pour la coiffure." Ses yeux brillèrent avec une once d'auto-satisfaction. "J'ai vu la feuille d'inscription pour chaque jour et je suis tombé sur ton prénom, inscris juste en bas de celui de Maroneck. Si il avait été cinq ou six noms plus loin, j'aurais pu croire au hasard. Mais tu as signé en dessous, donc tu savais pertinemment ce que tu faisais."

"Si une personne, de deux fois votre taille en muscle, vous menace par deux occasions et vous dit qu'il a envie de vous tuer devant tout le monde, vous ne signez pas juste après pour être dans la même pièce que lui avec du matériels dangereux."
Louis pressa ses lèvres entre elles et essaya de s'imaginer comment Borland avait pu en venir à cette conclusion débile.

"À moins que tu veuilles être vu avec lui, devant des personnes qui pourront confirmer que tu subissais des menaces de sa part." Borland tapa le côté de sa tête comme pour appuyer ses mots. "Le témoignage des coiffeurs était différent que ceux des deux premiers. Tu as joué l'homme faible. Et je te connais, Louis. Tu es celui qui provoque, qui incite les choses. Tu n'es jamais celui qui est provoqué."

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Aug 06, 2019 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Prison Universe Où les histoires vivent. Découvrez maintenant