Chapitre 15: Enrio

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Aujourd'hui, nous devons arrêter Enrio. Tard hier soir, Géralt nous a prévenus de l'heure à laquelle chaque équipe doit arrêter sa cible, dix heures pile.  

Ma tenue enfilée, j'aiguise les lames des deux couteaux que je garde toujours lors de missions.

- Quelqu'un a vu mon arme? Isheer passe sa tête dans l'entrebâillement de ma porte suivant sa déclaration. 

- Elle n'est pas restée sur le canapé. Tu as regardé où tu la laissé hier soir? Répondis sans cesser mon action.

- Pas bête.

Je lève les yeux exaspérés, il est incorrigible.

- Je l'ai. Hurla le brun.

- Tu fais chier Isheer. J'ai trié les papiers de l'appartement hier soir et toi tu y mets le bordel en trente secondes. S'écria Osvald.

- Oh ! Ça va je rangerais après.

- Bien sûre, et tu penses que je vais te croire.



Après avoir vérifié que la cible était dans son appartement grâce aux infrarouges, on l'identifie dans la chambre du fond, qui d'après toutes nos surveillances, est la sienne, il se lève doucement.

Je sortis  en attendant Isheer sur le palier.

Le brun et moi traversions rapidement la rue  pour rentrer dans l'immeuble sans nous faire remarquer.


Le hall est très différent de celui dans face. Le papier peint gris est décollé dans les coins, les meubles ont une fine pellicule de poussière. L'ascenseur lui est bloqué par un ruban où est attachée une feuille de papier "en panne", une légère odeur de moisissure flotte dans l'air de cette pièce. Ces détails ne seraient pas aussi remarquable pour un simple humain, pourtant ma condition et celle de mes compères nous permet de comprendre que cette immeuble n'a pas régulièrement la visite de l'homme d'entretien.  Un atout supplémentaire pour un homme voulant pas qu'on lui pose de questions. 

- Mais qu'est-ce que tu fait? Chuchota Isheer.

- Qu'est-ce que tu me racontes? Je me retourne pour interroger mon collègue sur sa subite question.

Mais quelle ne fut pas ma surprise de la voir lui-même retourner en direction d'Osvald, habillé tout en noir,  son cuir sur le dos, des boots noirs, planté en plein milieu des escaliers avec un katana en main.

Ce dernier répondit nonchalamment.

- Je viens m'assurer qu'il n'arrive rien.

- On arrive très bien à s'en sortir sans toi. Ce n'est pas notre première mission, ce genre d'individu j'en ai l'habitude. Tu peux rentrer.

- Non je reste, je veux m'en assurer.

- On s'en sortira Osvald, pourquoi tu agis comme ça, tu sais que je sait me défendre. Râle Isheer.

- Ce n'est pas pour toi que je suis là.

Les sourcils d'Isheer tout comme les miens se fronçaient. Je n'en reviens pas, il est réellement en train d'insinuer que je ne suis pas capable de me défendre seule.

- Pardon? J'espère que ce n'était pas la bonne formulation. Demandais-je en commençant à m'énerver.

- Vous devriez avancer, plus longtemps on attend, plus vous risquer de vous faire repérer.

Je lui adresse un regard noir en reprenant la montée des escaliers. Le couloir de l'étage d'Enrio est sombre, cela ne gêne aucun de nous trois, même si j'apprécierais secrètement qu'Osvald se prenne le mur. 

La TraqueuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant