Chapitte 26: De retour à la civilisation

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Le bras d'Osvald se referma sur mon dos, un bâillement étouffé se fit entendre. Le regard planté dans celui d'Isheer, je sentis mes joues commencer à brûler de gène. Isheer lui ne pouvait pas s'empêcher de sourire en se redressant pour sortir de la grotte, me laissant seul avec le métamorphe.

Je sentis sa main glisser sur ma cuisse me donnant la chair de poule, pour s'arrêter sur ma blessure qui n'en était maintenant plus qu'une fine cicatrise visible sur mon épiderme. En touchant ma joue je pus constater que celle sur ma joue n'était plus existante, il n'y a plus la moindre boursouflure.

Immobile, je ne savais pas comment réagir, ni comment interpréter cette situation. 

-On ne peut pas retourner à l'hôtel maintenant si ils nous ont trouvé là-bas, c'est qu'ils sont du nous suivre depuis la centrale et je ne pense pas qu'il soit extérieur à cette histoire. Dis-je en essayant vainement de penser à autre chose que la peau d'Osvald contre la mienne.

-Il faut y aller on essayera de trouver un spot pour appeler Géralt, et des vêtements pour nous couvrir je ne pense pas que passer la journée transformés soit la meilleure solution niveau discrétion, surtout pas toi Osvald. Isheer fière de sa blague rigola en sortant de la grotte.

Je me redressais, poussant délicatement l'homme à mes côtés qui ne tarda pas à me suivre avec une expression encore inconnue sur son visage. 


Notre arrivée dans la petite boutique du village fut rapidement remarqué, une femme à moitié nue, dans les habits sont tachés de sang et deux hommes immenses en short avec des torses recouverts d'encre noire ne pouvait pas passer inconnu. Aucun de nous ne s'attarda sur les regards qui coulaient sur nous, nous nous dépêchions de trouver une petite boutique pour enfin s'habiller. 

La boutique, très rustique comportait une petite allée d'habits, il n'y avait pas beaucoup de choix surtout de la taille des deux spécimens qui m'accompagne. Pour autant au bout de mainte recherche chacun d'entre nous réussit à trouver une tenue complète nous permettant de nous protéger du froid. Enfin, surtout pour Isheer et moi, car Osvald se suffit d'un simple tee-shirt, jean et de bottes. Tout en continuant de chercher de grosses chaussettes, je vis les garçons commencer à se changer à même l'allée.

- Excusez-moi ! Messieurs, vous ne pouvez pas faire ça ici.

Une petite femme bien en chair, se tenait devant Osvald et Isheer main sur les hanches,  elle fixait les deux hommes qui faisaient le double de sa taille d'un regard à faire pâlir quiconque pourtant son chignon un peu défait et sa robe violette contrastais avec son attitude. 

- Vous avez des cabines d'essayage ? Demanda Isheer tout en stoppant ses gestes.

- Non, mais vous ne pouvez vous mettre en caleçon dans mon magasin, enfin ce n'est pas correct pour les autres clients.

Les métamorphes se dépêchèrent d'enfiler les bas qu'ils avaient choisis pour cacher leur dessous. 

- Il n' a personne, à part nous et il faut vraiment que nous nous changions, surtout elle . Reprit Isheer lorsque sa tâche fut accomplie en me montrant d'un signe de tête .

- Allez mettre tous ça dans l'arrière-boutique. Ce sera plus discret dans ce cas-là. Finit-elle en m'adressant un sourire.

- Merci. 

Je me dirigeais l'arrière de la boutique suivi par Osvald. La salle un débarras étroit illuminé par une simple ampoule, abritait de nombreux cartons.

- Je suis déjà prêt, je vais régler nos achats et chercher du réseau à l'extérieur.

Isheer referma la porte du cagibi en s'en allant, sa mallette à la main. Je me retrouvais mes habits à la main toujours à moitié nu. L'espace restreint de l'habitacle fit que je me retrouvais tellement proche d'Osvald au point de sentir chacune de ses respirations taper contre ma joue.

- Tu es gênée ? 

Mes yeux accrochèrent ceux d'Osvald. 

- Non, pas du tout.

- Je le sens Kaya! Un sentiment de gêne mais il a quelques chose d'autres, je ne sais pas quoi.

Mon regard resta quelques secondes bloquer sur son torse nu, immobile je m'imprégnais des sensations que sa présence avait sur moi. J'étais effectivement quelque peu gênée de me retrouver dans cette position avec lui. Pourtant, ce qui dominait était que je me sentais bien, agréablement bien, son aura était devenue depuis cette nuit, une couche qui me protégeait, je la sentais autour de moi continuellement depuis que je m'étais réveillé. Mais en ce moment enfermé ici la sensation était telle que l'envie de me lover contre lui pour profiter davantage de cette sensation.
Non.
Il fallait que je me reprenne nous avions une mission à terminer. Je me reculais, du moins autant que je le pouvais, c'est à dire pas beaucoup et me tournais pour changer mon haut déchiré ensanglanté, par un gros pull de laine. Puis enfilais mon jean en vitesse. Retrouver de la chaleur sur ma peau me fit du bien même si cette tenue n'est pas aussi confortable que ma combinaison habituelle. Mais passer la journée en ville ainsi risquerais d'attirer l'attention sur nous. Mettre mes bottes fut plus compliqué surtout quand Osvald décida finalement de s'habiller et que son imposante stature en mouvement m'empêchait de me baisser correctement. La porte s'ouvrit sur un Isheer survolté.

- J'ai réussi à avoir Géralt, je lui ai expliqué ce qu'il s'est passé hier soir, il va contacter le président, et un chalet nous attends ce soir, il est inconnu des radars. De plus, les scientifiques ont réussi à déterminer les composants de la bombe, mais ils ne savent pas encore d'où elle provient. Ils nous ont transmis deux adresses d'armuries qui sont en contact avec des contrebandiers qui pourraient créer des d'armes avec ces composants.

- On peut commencer par cela, et vérifier les laboratoires de contrebande connus de nos fichiers. Ajoutais-je en récupérant mes effets personnels et sortant de là. 

Les deux seuls clients présent dans le magasin nous lancèrent un regard équivoque lorsque qu'ils nous virent , la  montagne de muscle et moi sortirent du fond du magasin. 

- Vous êtes enfin vêtu, parfait. C'est déjà régler alors je vous souhaite. Une bonne journée. La propriétaire nous fit un signe de la main pour nous saluer tandis que nous sortions.

La TraqueuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant