Chapitre 17: Nouvelles attitudes

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Nous avons passé la matinée sur les documents récapitulatifs de notre mission chaque journée doit soigneusement retranscrite, toutes observations et preuves doivent être classés à chaque mission selon le protocole de l'agence. Cela permet à nos collègues qui s'occupent de la suite d'avoir tout à disposition lors des interrogatoires. 

Isheer a vite compris le déroulé de nos comptes rendus, mais j'ai préféré continuer à jeter des coups d'œils pendant que je m'attaque aux miens. Son côté bordélique que j'avais déjà pu constater durant mon séjour chez eux, c'est manifesté sur ma table de salon. Pendant ce temps Osvald est resté assis sur un de mes fauteuils à répondre à ces mails tous en caressant paresseusement Goerge assis à ses côtés, sa tête posée sur ses genoux. J'ai lancé quelques regards en biais à mon chien que je prenais pour un traître en cet instant. Ma boule de poids n'est pas méchante mais elle est assez distante envers les personnes qu'elle ne connaît, sachant qu'Osvald sent particulièrement fort et qu'elle inspire la crainte, les animaux sont aussi sensible que nous métamorphe à ses odeurs. Alors oui, je me sens trahit par mon chien qui a adopté la montagne de musclé, froide et taciturne, installé dans mon salon aussi rapidement. 

J'ai fini mes comptes rendus avant Isheer, l'habitude joue. Je me lève pour préparer le repas. Osvald, lui a relevé la tête dès que j'ai amorcé mon geste, il ne manque pas de remarquer que je m'appuie sur la table quelques secondes, je le comprends dans son froncement de sourcils et a la façon dont il scrute mon flanc. Il se redresse de mon fauteuil qu'il n'a pas quitté depuis qu'Isheer et moi nous nous sommes installé sur la table. Mon chien se redresse et vient me réclamer une caresse que je ne lui refuse pas en me déplaçant vers mon coin cuisine.

Pour le repas je décide de faire des tomates farcies avec du riz en quantités astronomiques bien évidemment. Pendant la découpe des tomates Osvald se rapproche doucement derrière moi, je sens la chaleur de son corps se rapprocher de mon dos. Il passe ses bras de chaque côtés de mon corps et je le vois attraper les ustensiles de cuisine de mes mains. Son torse se presse rapidement contre moi pour que le côté droit de mon corps, se retrouve coincé entre le plan de travail et ce corps duquel je peux sentir les formes de ses muscles. Surprise, je n'ose plus bouger, j'ai déjà été en contact plu rapprocher avec un homme, mais en cet instant je me retrouve perdue. 

- Rassis-toi, je vais le faire, si tu continues comme ça tu vas rouvrir ta plaie et tu mettras plus de temps à cicatriser. Sa voix n'est qu'un chuchotement au creux de mon oreille, son souffle chaud caresse ma joue.

- Elle est presque cicatriser et je n'ai plus mal. Répondis-je sur le même ton.

- Tu mens, tu sais que je l'ai vu, tu souffres.

Sa main droite repose le couteau sur la table. Mon souffle se coupe en la voyant se positionner au niveau de mon bandage. Il soulève mon tee-shirt précautionneusement du bout des doigts quand mon haut arrive en dessous de ma poitrine il fait un nœud et commence a déroulé le bandage. Lorsque la plait est visible je peux constater tout comme la montagne de muscle qu'il ne reste qu'une fine ligne rouge qui n'est pas encore cicatriser. Osvald trace le dessous de mes cotes juste au-dessus de la plaie. 

- Elle cicatrise bien. Continue-t-il à chuchoté.

Je continue de regarder son index faire le tour de ma plaie sans la toucher.

- J'ai enfin fini, c'était éreintant. Hé ! Pas au-dessus du repas. Faites ça ailleurs. S'exclame Isheer outré en entrant dans la cuisine.

Je sursaute, Osvald se redresse et grogne.

- Isheer !

- Quoi ! Faites vos affaires dans la chambre. Reprends mon collègue.

Osvald ne réponds pas, je ne sais pas quoi dire à la place je me mure dans un silence en reprenant le bandage qu'Osvald avait posé sur un tabouret à coter sans que je m'en rende compte. Mes la main qui n'avait toujours pas bouger de mon flanc le reprends de mes mains et commence à l'enrouler sous le regard surpris d'Isheer qui garde sa bouche ouverte comme s'il avait reçu un uppercut et que sa mâchoire allait tomber. L'opération finie Osvald reprends les ustensiles de cuisine et coupe les tomates comme si de rien était et que le fait qu'il m'ait touché les côtes n'avait rien d'étranges. Toujours coincé contre lui je m'extrais du mieux que je peux et s'en pouvoir regarder Isheer dans les yeux, toujours immobile à l'entrée de la cuisine, je pars chercher les couverts pour mettre la table.

La TraqueuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant