5.1

31 4 1
                                    

Maintenant que j'ai l'information que je voulais, je quitte le cerveau de ma victime et l'oblige à rejoindre Olivier pour lui transmettre ces informations. Ils vont probablement être vite cernés par la Royauté du Rubis si ça continue comme ça, en espérant que ce ne soit pas déjà le cas. J'ai peur que finalement on ne soit pas assez nombreux pour réussir notre plan. Calme-toi Kim, tu peux arranger ça. Plus aucune silhouette n'apparaît sur les écrans de surveillance mais il ne serait plus étonnant qu'ils soient tous cachés aux alentours. Je me lève de mon bureau et ouvre le placard se trouvant juste à côté. Une vieille armoire en métal grinçant, presque vide, presque. A l'intérieur se trouve un gilet gris épais ainsi qu'une veste en cuir et un fusil d'assaut. Le gilet est un pare-balle, celui que je portais apparemment lors de la dernière attaque, tout comme l'arme. La veste en cuir, quant à elle, sert à camoufler ce gilet gris et me faire passer pour un civil normal aux yeux des médias. J'enfile tout ce matériel et me dirige vers l'entrée de la pièce. A côté de la porte se trouve un petit boitier rouge. Il est peut-être encore temps pour fuir. Je soulève la petite vitre en plastique et appuie au centre de la zone blanche, sur le point noir entre les deux flèches. Un bruit assourdissant retentit alors dans toute l'enceinte de l'établissement. Première fois que j'active une alarme incendie de toute ma vie. Il n'y a même pas d'incendie. Des pas précipités commencent à se faire ressentir, preuve que tout le monde a compris qu'il fallait fuir. J'entendrais presque la voix d'Olivier les diriger. Quant à Arthur, Alexandre, Mathis et Léo, ils n'ont pas intérêt à se transformer en vampire avec un vacarme pareil, ils ne pourront donc pas utiliser leur pleine puissance. Ça ne veut pas dire qu'ils sont moins dangereux pour autant, ils doivent avoir le même équipement que la dernière fois s'il n'est encore plus perfectionné et plus puissant. Ils sont aussi très bien entraînés et même si c'est aussi le cas de beaucoup d'entre nous dont moi, ce n'est pas celui de la majorité. Olivier et Max doivent être très doué, avant ils avaient réussi à me convaincre que la Royauté du Rubis était faible face à eux. La réalité est toute autre. Ce n'est pas une raison de perdre espoir malgré tout, après tout, l'animal le plus dangereux est le moustique. Je rejoins le couloir et me dirige vers la pièce escomptée par nos envahisseurs. C'est normalement la salle où se trouvent le plus de caméras, ce n'est pas anodin. L'endroit quant à lui est vide mais personne ne doit s'en douter. J'arrive dans le couloir adjacent à celui où vont se rendre mes ennemis. C'est bientôt l'heure du face à face. Aucun bruit ne m'indique de présence mais avec l'alarme encore retentissante, rien n'est moins incertains. Dans un mouvement discret, je tente de jeter un œil vers l'objet de leur désir. Rien. Je me cache de nouveau dans l'angle offert par le couloir. De lourd bruit de pas me parviennent mais de la direction opposée à celle que j'imaginais. Si je n'avais pas été entraîné par Arthur, j'aurais pensé qu'ils se sont perdus mais ils ont dû changer de route lorsque j'ai déclenché l'alarme pour qu'on ne les trouve pas là où on le devrait. Dommage pour vous les amis. Un jeu vidéo serait trop simple si l'on pouvait éviter le boss final, et le boss, il se trouve toujours là où il y a la princesse. Évidemment, l'ennemi est toujours moins fort que le joueur, mais on n'est pas dans un jeu et l'objectif n'est pas de détruire l'autre mais de donner envie aux copains de nous rejoindre. Plus on est des fou plus on rit après tout. Je braque mon arme en direction des bruits de pas juste avant que trois personnes n'arrivent dans mon champ de vision et que trois paires de mains ne se lèvent devant moi. Leurs armes sont rangées dans leur dos pour gagner en rapidité ce qui les met en difficulté dans cette situation. Trois ? Arthur, Mathis et Léo. Trois. J'étais pourtant persuadée d'en avoir vu quatre dans l'écran de surveillance.

« Vous allez doucement poser vos armes, ordonné-je calmement mais non sans fermeté tout de même. Et que je n'ai pas à me répéter !

— Tu vas commencer par obéir à tes propres ordres. » me surprend une voix derrière moi.

La Royauté du Rubis 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant