Meurtre au paradis

Tandis que les 2 hommes restaient avec le corps, Ludo et le commissaire Lafond prirent la voiture pour aller chercher la future « table d'opération ».

La soleil brillait toujours et apportait maintenant à l'atmosphère une chaleur étouffante.

Il fallait pourtant faire vite, plus ils tardaient, plus les indices potentiels présents sur le corps allaient s'estomper puis disparaitre.

Arrivée dans la zone commerciale, Ludo se mit à rigoler intérieurement. Ce que le commissaire appelait « zone commerciale » était en réalité le fameux magasin de meuble, une restauration rapide et un petit magasin vendant de la nourriture, vêtements et autres affaires nécessaires.

Le commissaire se gara sur le parking.

Les deux hommes descendirent de la voiture et se dirigèrent vers les magasins « bricole tout ».

Ils entrèrent dans le magasin, puis, le commissaire emmena Ludo dans la partie qui l'intéressait.

Il ne prit pas très longtemps pour choisir sa table.

Il en choisit une assez haute de façon à pouvoir autopsier correctement. Elle était malheureusement en bois, le magasin ne proposait que ce type de modèle.

Ludo dut donc acheter une bâche en plus afin que le bois ne fausse pas les analyses du corps.

Il alla payer et demanda à se quelle soit livrée immédiatement pour raisons extrêmement urgentes.

Quelques minutes avant d'acheter le matériel, le commissaire Lafond avait dit à Ludo qu'il allait devoir installer son labo dans la chambre froide de la boucherie car c'était le seul endroit dans l'île où il pouvait effectuer ses analyses sans risque de contaminations.

Les employés chargèrent le matériel acheté dans le camion.

Afin de n'éveiller aucun soupçon, le commissaire décida de conduire le camion tandis que Ludo conduisait la voiture de police. Ainsi, personne ne se poserait la question de « mais pourquoi le boucher a-t-il besoin dune table de jardin ? » ou encore  « mais pourquoi cette table est-elle escortée par les policiers ? ».

Arrivés sur place, ils durent faire appel à des hommes en plus afin d'installer tout le matériel et placer le corps sur la nouvelle table, précédemment recouverte par la bâche achetée quelque temps auparavant.

Tout le matériel était installé et l'équipe allait maintenant pouvoir commencer.

-Bien commença Marc, nous allons pouvoir commencer.

Ludo je te laisse faire ton travail, dès que tu as quelque chose, tu m'appelles.

Kévin et moi nous allons au poste avec le commissaire afin d'interroger le garçon qui a découvert le corps.

-Commissaire, avez-vous des voitures que l'inspecteur Terois et moi-même pourrions utiliser afin que nous puissions éventuellement nous déplacer sans vous ?

Le visage du commissaire se ferma. Il n'avait manifestement pas apprécié d'être écarté dune enquête qui se déroulait sur son île.

-Ecoutez commissaire, je comprends tout à fait que vous n'appréciez pas d'être mis à l'écart, mais comprenez également que vous n'êtes très certainement pas habilité pour ce type d'enquête, vous ne pourrez par conséquent pas nous assister tout le temps !

-Soit, dit le commissaire sans conviction, mais j'entends être tenu au courant du bon déroulement de notre enquête.

L'inspecteur Claudin interpréta que le «notre» prononcé par  le commissaire signifiait qu'il avait l'intention de garder un il sur l'enquête et que même s'il attendait leur aide avec impatience, il escomptait se garder la place de maître dans cette affaire.

-Bien entendu commissaire, répondit donc Marc.

-Nous avons des véhicules de disponibles, vous pouvez bien entendu les utiliser à votre convenance, enchaîna le commissaire.

Ils laissèrent Ludo dans son nouvel atelier, puis les deux inspecteurs et le commissaire montèrent à nouveau dans la voiture et se dirigèrent vers le commissariat.