Meurtre au paradis

Arrivés au poste, le commissaire leur montra un endroit où ils pourraient s'installer sans être dérangés par les différents allers et venues de ses agents.

Une fois installés correctement, ils se dirigèrent tous les trois vers une petite salle dans laquelle se trouvait Tony.

Le commissaire, sous l'ordre de Claudin, alla se placer dans la pièce voisine, d'où il pourrait observer l'interrogatoire sans être vu.

Avant de rentrer dans la salle, les deux coéquipiers purent voir un énorme berger allemand, coucher devant la porte, attendant surement que son maitre sorte de la pièce.

Les deux policiers enjambèrent l'animal et entrèrent dans la petite pièce.

-Mon chien, hurla l'homme en se levant, je veux voir mon chien.

-Calmez-vous monsieur, dit Kévin, votre chien n'est pas loin, il est en sécurité, ne vous inquiétez pas, asseyez-vous je vous prie.

Le master qu'avait Kévin en psychologie lui servait beaucoup dans son métier. Il avait un énorme sang-froid et une patience sans faille.

Il savait mettre à l'aise nimporte quel être humain.

Celui-ci s'installa en face du jeune homme tandis que Marc se place dans le coin de la pièce juste à côté de la porte, de façon à pouvoir voir linterrogé de sa place.

-Bien, comment t'appelles tu ? demanda Kévin d'un ton doux et calme.

Marc avait remarqué que l'usage du « tu » permettais de créer une atmosphère plus intime et donc plus agréable pour la personne interrogée.

-Tony, Tony Laurain.

-Bien Tony, que faisais tu dehors à une heure si matinale ?

-Je, je promenais Max, mon chien. Il adore ses promenades matinales.

-Comment as-tu découvert la victime Tony ?

Un silence se fut. Tony ne répondait pas. Il était comme figé.

-Tony ? Tony regarde-moi ! comment as-tu découvert la victime ?

-C'est cest pas moi, c'est Max. il s'est mis à courir puis à aboyer, puis à renifler puis courir vers la plage.

Puis d'un coup, il s'est arrêté près de la mer et Kévin pouvait observer la sueur couler de son visage, ce garçon était traumatisé.

-Et là tu as vu quelque chose n'est-ce pas Tony ? reprit Kévin.

-J'ai vu un homme, mort dans le sable, sur le bord de la plage.

-Bien, c'est très bien Tony, tu es en sécurité ici, qu'as-tu fais ensuite ?

-J'ai essayé de lui faire un massage cardiaque, j'ai essayé, je n'ai pas arrêté de masser mais rien ne marchait pourtant je massais

-Bien calme toi Tony c'est bon tu as fait tout ce que tu pouvais. Qu'as-tu fais ensuite ?

-J'ai appelé le commissaire pour qu'il vienne.

-Bien, c'est parfait tout ça. As-tu d'autres détails qui pourraient m'aider dans mon enquête ?

-Non je crois que c'est tout inspecteur.

-Bien, je te remercie.

Puis, il se leva et, suivit de Marc, il sortit de la pièce.

-Alors qu'en penses-tu ? demanda Marc.

-Je n'en sais trop rien, tout ce que cet homme a dit me semble cohérent.