Chapitre 13

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Je lève les yeux au ciel, fatiguée de faire face à un type qui ne sait absolument pas gérer ses émotions. Il semble en furie alors qu'on vient tout juste d'apprendre qu'il existe un lieu dans lequel nous pourrons nous réfugier. Même si l'autorité est quelque chose que j'exècre au plus au point, cet endroit me permettra de rester en vie et d'avoir une certaine stabilité le temps de trouver mieux. Samuel hurle toujours des insultes à propos de je ne sais qui, il semble encore plus furieux du fait que je ne l'écoute pas. Je trace le chemin que j'aurai à suivre pour rejoindre le refuge, tout en l'ignorant royalement. Il m'agrippe soudain par les épaules:

-Est ce que tu comprends ce que je te dis ?! Me hurle-t-il.

-Non Samuel, je lui réponds posément, pour la simple et bonne raison que je ne t'écoute pas, et que je ne vais pas tarder à perdre l'audition si tu continues à beugler comme ça.

Bizarrement, ça semble le raisonner un instant.  Il me fixe de ses yeux verts, qui prennent de plus en plus un air menaçant. Il sort sa fameuse pièce de sa poche, et marmonne:

-Face, je lui éclate la gueule, pile, je conserve encore un peu plus longtemps ce visage abrtuti par tant d'ignorance.

Il lance lance, la réceptionne et me la montre en grognant:

-Le destin a parlé. Visiblement il te protège. Ou tu as le cul bordé de nouilles, au choix. Bref.

Je ricane amèrement. Un taré. Je me retrouve avec un vrai taré. Je lui lance, d'un élan cynique exaspéré:

-Maintenant que tu as fini ton caprice, on va encore faire parler le destin. Face tu me laisses partir avec mon sac à dos, pile, tu me laisses partir avec mon sac à dos. C'est bon pour toi?

Une lueur malsaine éclaire son regard:

-J'ai encore mieux. Face, je te laisse partir avec ton sac à dos. Pile... Tu m'embrasses.

La colère m'envahit, je bondis loin de lui, dégoûtée.

-Non mais tu déconnes?! T'es vraiment pas bien toi !

-Réfléchis bien. Un sourire carnassier se dessine sur ses lèvres. Une chance sur deux.

Je fulmine. En plus d'être profondément déséquilibré, c'est un pervers. Je peine à contrôler ma respiration. Je sais qu'en un contre un, je n'aurais aucune chance contre lui. La chance est un meilleur parti, et dans le pire des cas, je me barrerai en courant par l'issue de secours, tant pis pour mon sac à dos. Je ne tolérerai jamais cette humiliation. Je prends une grande bouffée d'air.

-Marché conclu.

Sans attendre, il lance la pièce, et me la montre. J'ai des sueurs froides. Samuel ricane. Pile. Je me retourne immédiatement et cours vers l'issue de secours, enjambant les obstacles sur mon passage. Je ne me retourne à aucun moment, le regard fixé sur la porte. J'attrape la poignée, entrouvre la porte. Mais une main m'attrape violemment l'épaule et me tire à l'intérieur. La porte claque derrière moi. Samuel me plaque contre le mur, ses mains sur mes poignets, de part et d'autre de ma tête. Je tente d'envoyer mes jambes en l'air, mais il les bloque en se collant contre moi. Bordel de merde. Il reprend la parole, à peine essoufflé alors que je manque de recracher mes poumons.

-Alors, comme ça on refuse d'honorer son pari?

Il approche lentement son visage du mien. Je tourne brusquement la tête, mais il parvient à attraper mon menton en passant mes deux poignets dans une seule de ses mains. Seuls quelques centimètres séparent ses lèvres des miennes. Il se rapproche encore dangereusement, je sens son souffle sur ma joue. Je ferme les yeux, me préparant une fois de plus à accepter quelque chose que je n'aurais jamais toléré auparavant. Quand soudain, il éclate de rire.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 18, 2019 ⏰

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