Chapitre 7

49 4 0
                                    

Le petit oiseau avait arrêté de bougé, se blottisant contre moi pour profiter de ma chaleur corporelle. Ce tout petit moineau était adorable, je ne pouvais m'empêcher de sourir en le regardant. Il faisait déjà très tard, la nuit commençais à montrer sa magnifique couleur noir d'encre dans le ciel.

Les ruelles devenait plus sombre et plus froides, un frisson me parcourait la colonne, mes pas résonnaient contre les murs de métal. J'étais enfin arrivée en bas de ma tour. Mais mon chemin ne s'arrêtait pas là, je pris sur la droite, m'enfoncant dans le forêt de nuit. Mon cœur battait dans ma poitrine, mon souffle était rapide et bruillant.

J'avais presque envie de faire demi-tour, de prendre mes jambes à mon cou et de ne plus revenir. Mais, le petit poids dans le creux de ma main me donnais du courage. Ainsi que les lumières des lanternes que j'arrivais à distinguer au loin.

Je respirais un bon coup, les bruits de la forêt était encore plus intense de nuit, je voyais des lucioles, petit point de lueurs dans la forêt endormie. Le vent soufflait dans les feuilles, créant une mélancolie et mystérieuse musique. Je vis se peindre les contours des escaliers en bois.

Je m'engageais sur le chemin fait de branchages. Je voyais de temps à autre des petits yeux briller dans l'obscurité. J'avais peur, mais je ne me sentais pas en danger, les petits yeux ne faisait que me regarder avant de disparaitre je ne sais où. Enfin, les grosses lanternes de pierre se mirent à briller.

Je poussais un soupir de soulagement, le petit oiseau dormait toujours aussi paisiblement contre moi. Je souris en m'approchant de la porte du temple. Je frappais vigoureusement contre la porte. Maître Sheng apparu, un air surpris sur le visage.

- Que me vaut cette visite si tardivement jeune Lyra ?

- Je suis vraiment désolée de vous déranger maître Sheng, mais j'ai un service à vous demander. Dis-je, essoufflé.

- Quel est donc cette demande ? Répondit-il avec un sourire.

Je tendis mes mains vers lui, montrant le petit oiseau blessé. Il regarda le petit moineau, puis je lui dis :

- Pouvez-vous vous en occuper. Je sais que c'est bête de demander ça pour un petit oiseau mais, je ne voulais pas laisser sa vie se terminer comme ça. Mais, moi même je ne peux pas m'en occuper, et je comprendrais si vous me dite que...

- Çe n'est pas bête que de demander de sauvé une vie, même pour la plus petite de toutes les  vies. Je vais en prendre soin. Tu es quelqu'un avec un grand cœur Lyra. C'est quelque chose de très rares et précieux. Déclara Maître Sheng.

Il prit le petit oiseau d'entre mes mains. Il me sourit avant de me dire :

- Passe donc le voir demain où après-demain, il ira déjà beaucoup mieux, et ça grâce à toi.

- Merci Maître Sheng.

- Aujourd'hui tu viens de surmonter une étape. C'est un grand pas. Lança-t-il.

- Pardon, je ne comprends pas. Déclarais-je perdue.

- Reviens demain, on en reparlera à se moment là. Bonne nuit jeune Lyra.

- Euh...Bone nuit.

Il ferma la porte, le petit moineau dans sa main. Je restais dehors, devant la porte pendant quelques instants. Puis reprenant mes esprits je fis demi-tour pour retourner chez moi. La forêt sombre me refis face. J'inspirais un bon coup avant de redescendre les marches.

                           ۝

J'avais fini de récupérer les courriers du jour à la poste, mais mon envie de voir comment se portait le petit oiseau me restait trop dans la tête, mes pas me guidèrent inconsciemment jusqu'à la forêt, jusqu'à pieds des escaliers de bois.

Combattante Où les histoires vivent. Découvrez maintenant