Chapitre 5 : « La menace... »

3K 327 2
                                    

*A Dakar, un an plus tôt.

Bon avant d'aller plus loin, je pense qu'une présentation d'Oumy s'impose.

C'était une camarade de classe d'Abdallah et de Moussa. Mais elle était beaucoup plus proche d'Abdallah. Plus le temps passait, plus ils devenaient inséparables. C'est de là qu'Oumy finit par tomber amoureuse de lui ; Ne savant pas quoi faire et ne voulant pas gâcher son amitié avec Abdallah, elle se confia alors à Moussa. Elle lui avoua qu'elle avait des sentiments pour lui et tout mais qu'elle ignorait si c'était réciproque ou non. Moussa qui adorait jouer à l'entremetteur, en parla à son ami qui, à sa grande surprise, lui dit que c'était réciproque mais qu'il avait peur d'avouer sa flamme au risque de perdre sa plus grande amie.

Abdallah et Oumy se parlaient tous les jours au téléphone, ils se voyaient même en dehors des cours. Cependant, il n'osait toujours pas la draguer. Un jour, alors que sa mère était allée déjeuner chez son frère, Abdallah invita Oumy afin d'enfin se lancer. Il attendit après avoir pris le dessert se jeter à l'eau après plusieurs répétitions de son discours :

-ABDALLAH : Je ne sais même pas par où commencer car courtiser une femme ce n'est pas mon truc. Je ressens vraiment quelque chose pour toi et je veux que l'on se donne une chance.

Oumy avait tant attendu ce moment. Elle le fixa avec amour puis lui répondit :

-OUMY : Je sais que Moussa t'a parlé car je ne suis pas dupe, mais je m'en moque et je suis d'accord pour que l'on se donne une chance.

Oumy se rapprocha d'Abdallah et se coucha sur son épaule. Leur petit moment d'intimité ne dura que le temps d'une rose. Vous imaginez déjà la suite ?

Tata Nabou débarqua au salon et gâcha tout :

-TATA NABOU : Mais que se passe-t-il ici ? Non mais je rêve. Lève-toi des épaules de mon fils. C'est une propriété privée.

-ABDALLAH : Maman calmes toi STP. Tu ne reconnais pas Oumy, ma camarade de classe ?

-TATA NABOU : Non ! Je ne la connais pas ! J'aimerai savoir pourquoi elle est couchée sur ton épaule. Mon fils ne t'a pas dit que depuis qu'il a poussé son premier cri, il est marié à sa cousine ? Va donc aider ta mère dans la cuisine au lieu de venir pervertir mon fils. Sors de chez moi !

Oumy avait les larmes aux yeux. Elle attendait qu'Abdallah prenne sa défense et dise quelque chose mais rien. Il resta là inerte à écouter sa mère déboulait des méchancetés sur elle. Elle prit alors son sac et regagna la sortie en larmes.

Une fois dehors, elle téléphona à Moussa.

-MOUSSA : Hum, c'est maintenant que tu m'appelles. Vous vous la couliez douce quoi.

Il comprenait difficilement ce qu'elle disait puisqu'elle pleurait. Il essaya de la calmer afin de comprendre ce qui venait de se passer. Elle reprit son souffle et lui expliqua ce qui venait de se passer :

-OUMY : Moussa, je ne veux plus jamais entendre parler d'Abdallah. Je ne veux pas d'un homme comme ça dans ma vie.

-MOUSSA : Mais Oumy, que se passe-t-il ?

-OUMY : Nous étions tranquillement assis au salon, et j'étais allongée sur son épaule. Il me caressait les cheveux et elle a déboulé de nulle part en me traitant de tous les noms d'oiseau et me disant qu'il a déjà une femme depuis la naissance.

-MOUSSA : Ok et que lui a dit Abdallah ?

-OUMY : Rien, tu m'entends ? Il est resté là à écouter sa mère profaner toutes sortes d'injures à mon encontre. Figure-toi qu'il ne m'a même pas raccompagnée. J'ai dû trouver la sortie toute seule en catastrophe de peur que sa mère ne m'étripe.

Amour et interditsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant