Chapitre 29 : « Par amour... »

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J'avais passé la plus belle fête de Noel de toute mon existence.

J'avais tellement mangé que je ne tenais plus debout. La famille de Nelly m'avait trop gâtée.

Maman Yvette m'avait offert une magnifique veste Calvin Klein et son mari une magnifique paire de bottes. Cette famille m'avait vraiment mise à l'aise. C'était ma famille de substitution. Le beau-père de Nelly était adorable et très amoureux de sa femme.

Adams me manquait tellement. Je ne sais pas s'il pensait autant à moi. C'est douloureux. C'est pesant. C'est déprimant de ne pas pouvoir être avec la personne que l'on aime.

Après tout, les sentiments viennent de Dieu n'est-ce pas ? On ne choisit ni le moment ni la personne dont on tombe amoureuse.

Nous étions en vacances de Noël mais je ne faisais que glander. Nelly était restée chez sa mère mais moi j'avais préféré retourner à la Résidence. Ils avaient tous insister pour que je reste, mais je ne voulais surtout pas m'imposer.

Je n'avais pas de plan ni rien. J'avais essayé de téléphoner à Hawa mai ça sonnait dans le vide. Elle devait sûrement m'en vouloir. Avec tous les soucis que j'avais eu, je n'avais pas pensé à la texter ou lui envoyer des messages pour m'enquérir de son état de santé. C'était vraiment indépendant de ma volonté. J'étais dans des tourments. Quant à Juliette, il était impensable que je lui téléphone. J'en ai marre d'elle. Elle est trop négative et problématique.

Mon père avait confisqué les téléphones de mes sœurs et leur a formellement interdit de communiquer avec moi. J'en souffrais beaucoup et je sais que c'était réciproque dans la mesure où je suis presque une deuxième maman pour elles. Comment mon père peut-il me faire une chose pareille ? Ce sont mes sœurs après tout et elles n'ont rien à faire dans cette histoire. Je pense que le but est de me pousser à bout afin que la décision de tout abandonner et rentrer au Sénégal vienne de moi. D'abord, il me coupe les vivres ensuite il m'empêche de communiquer avec ma mère et mes sœurs. Même si c'est dur pour moi, je ne lui ferai pas le plaisir de craquer et lui donner ce que ma tante et lui recherchent.

Il fallait que je parle impérativement à quelqu'un. Adams ne répondait plus à mes messages. A qui pouvais-je parler d'autre ?

J'allumai mon PC et me mit à chercher un film captivant pour ne plus sentir la solitude. Je mourrai d'envie d'envoyer un sms à Adams étant donné qu'il ne répondait plus mais je me retins.

Après tout, nous ne sommes plus ensemble donc je ne dois plus rien lui imposer. Alors que je poursuivais ma quête de film, romantique de préférence, on frappa à la porte. Je parie que c'est encore une des voisines qui vient emprunter quelque chose. J'avais peut-être envie de compagnie, mais pas la leur.

Je me levai pour ouvrir, je ne fis même pas attention au fait que j'avais retiré mon foulard bien avant. J'ouvris et à ma grande surprise, c'était lui. Il se tenait là. Un énorme sac de course à la main :

-ADAMS : Tu es encore plus belle sans le voile.

Je caressai rapidement ma tête afin de vérifier s'il plaisantait ou non, et je me rendis très vite qu'il était très sérieux. J'enfilai rapidement un foulard même si le coup était déjà parti. Je n'avais jamais été aussi contente de voir Adams :

-MOI : Quel bon vent t'amène ?

-ADAMS : Je suis venue t'apporter ta ration du mois et tes effets de toilette. J'espère que tu aimeras. Parce que si je t'avais appelé tu aurais refusé que je vienne mon aide.

-MOI : Effectivement. Tu n'aurais pas dû, vraiment.

-ADAMS : Je le ferai tous les mois jusqu'à ce que tu trouves un job. Je t'ai même acheté des serviettes hygiéniques LOL. Je ne suis pas si mal que ça.

Amour et interditsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant