-Ils sont passés l'un à côté de l'autre, et la terre entière aurait pu penser, qu'ils ne se connaissaient pas. Pourtant ils s'étaient aimés très fort et déchirés très fort aussi. Tellement fort, qu'ils ne sont même plus capable de se regarder dans les yeux sans se blesser d'avantage.
- Tu les connaissais?
-Non. Je l'ai lu dans leurs regards. C'était pourtant si visible.
-Tch. Nous aussi.
-Nous aussi quoi, Levi?
-Nous aussi, on finira comme ça.
-Oui. Nous aussi. Te rappelleras-tu de moi quand tu m'auras oublié?
-Ça fera mal. Je ne me rappellerais que de la douleur. Probablement.
-Bien-sûr, je te ferai mal. Bien-sûr, tu me feras mal. Bien-sûr nous aurons mal. Mais ça, c'est la condition de l'existence. Se faire printemps, c'est prendre le risque de l'hiver. Se faire présent, c'est prendre le risque de l'absence. Quelque part, ça me fait peur.
-C'est une bonne chose, d'avoir peur. Ça prouve qu'on a encore quelque chose à perdre. Mais souviens toi: Nous sommes une coïncidence pleine d'intention.
-Ne m'oublies pas. Promet moi au moins cela, n'oublies jamais tout nos moments et le bruit de nos rires qui se mélangeaient si bien. N'oublies jamais, je t'en supplie, que j'ai fait partie de toi, ne serait-ce qu'un instant de ta vie.
-Tch. Jusqu'à ce que la haine nous sépare.
Je m'éloigne de la fenêtre, m'allonge sur le lit. Il fait de même et je le prends dans mes bras.
-Embrasses-moi.
Je n'hésite pas.
-Laisses-moi être le rêve pour lequel tu ne veux pas te réveiller. Ajoute-t-il.
-J'veux des morsures, des cheveux tirés et défaits, des blessures à lécher.
-On s'aime de trop près.
-Tch. Sûrement, oui. Et?
-Et l'amour rend aveugle.
-Pourtant on peut y voir de si belles choses.
-Je t'aime est un adieux.
-Certe, d'une part, mais il ne faut pas oublier que les coups de foudre ne sont que des retrouvailles.
-Ramène moi au creux des étoiles. Je veux redevenir poussière. M'éteindre silencieusement au gré de leur ignorance. Et devenir une toile de Johan Christian Dahl.
-Tu me déçois. J'aurais dit, Peder Balke.
-Mettons nous d'accord. Van Gogh.
-Tch. Triste fin. J'aime cette idée.
-Nous sommes une part de ce monde a part de ce monde. Ce qui reflète une certaine utopie que nos esprit ont bâti à la seule force de leur écart entre eux et les autres.
-Cette phrase n'a aucun sens.
-Le ciel n'a aucun sens.
-Tch. Les émotions n'ont aucun sens.
-La vie n'a aucun sens
-À toi de choisir par où tu pars. Qu'est-ce que tu suis.
-Et si on se trompe de chemin.
-Je l'ai dis. Tout ne tien qu'a toi. Tu décide de la où tu vas. Donc tu ne peut pas te tromper sans que cela ai été volontaire.
-Autrement dit, je ne peux m'en prendre qu'a moi même.
-Exacte.
-Je préfère tout mettre sur le dos des autres.
-Je suis de toute évidence, en accord avec toi.
-Tout est de leur faute.
-Tch. Ils ne savent rien.
-Probablement. En parlant de ça, sais tu quel heure est-il.
- Hum... 4h05 il me semble, darling.
-Ho je vois, mon chère. Auriez vous l'amabilité, de me faire une place dans vos draps.
-Seulement si vous m'en faites une dans votre vie.
-C'est déjà le cas. Tu joue le plus grand des rôle.
-J'en ai conscience.
Il se glisse sous la couette.
-Bonne nuit. Fait des cauchemars.
-J'te déteste.
-Moi de même.
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J'tavais préparé un monde différent, passionnant. J'aurais refusé tout les paradis pour un enfer à tes côtés.
Celui qui est néfaste en amour, te regarde dans les yeux pour contempler son propre reflet. lui, s'il fixait mes prunelle, c'était simplement pour être sûr qu'il était toujours là.