SEPT

81 34 3
                                    

-Bonjour ! Vous pouvez entrer. Je vous attendais.

Je m'avance, les jambes faibles, et parvient à répondre : 

-D'a... D'accord... 

Le monsieur semble avoir pitié de moi. Je déteste ça, mais je ne peux pas m'empêcher de trembler. Il soupire et me montre la chaise : 

-Asseyez-vous, Lenny. Vous êtes la dernière à être interrogée pour l'enquête.

-... Ou... Oui.

Je renifle et m'essuie les joues, pleines de larmes. J'ai tellement honte de pleurnicher comme une gamine.

-Tous soupçons pourraient être déterminants. Pour le moment, nous n'avons aucune réelle piste. C'est assez gênant, m'informe-t-il, embêté.

-Oui...

Il me tend un mouchoir : 

-Me... Merci. 

-Est-ce que ça vous dérange si je vous tutoie ? me demande-t-il.

Je secoue la tête. 

-Non-non, pas du tout...

Je baisse la tête, me mouche, soupire et reprend, en hoquetant un peu : 

-Que, que voulez-vous savoir ? ... Je n'ai aucune idée de qui a tué Summer.

-Lenny... murmure le gendarme. Je comprends que tuée êtes très impactée par le décès de ton amie... Qui était aussi ta demi-soeur. C'est normal et je compatis. Mais je pense que tu serais soulagée si la personne qui a commis cet... acte horrible... était sanctionné, non ?

-C'est vrai, j'admets. Le problème, c'est que je... je n'en ai aucune idée.

-Est ce que quelqu'un en voulait à Summer ? demande-t-il, du tac au tac.

-N-non, je vous dis. On ne peut pas... ne pas l'aimer. 

-Y'avait-il des disputes ? il soutient. 

-Non. 

-Oh ! Lenny, un petit effort, s'il te plaît. C'est de la pure fiction, ce que tu me dis. 

-Pas du tout ! je proteste.

Dans un élan de colère, je me lève de la chaise. Le gendarme m'imite et me défie du regard.

-Si tu as la moindre information, promets-moi de nous prévenir.

-Je vous le promets, je réplique, mais ce n'est pas le cas.

Sur ces mots, je tourne les talons et déguerpit. 

INNOCENTES.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant