10- La voir rentrer

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Pdv Keefe :

Je suis allongé sur mon lit dans l'immense chambre de mon immense maison. Il doit être aux alentours d'une heure du matin et je n'arrive pas à fermé l'œil.

Mon esprit est embrumé et je ne comprends pas du tout ce que je ressens en ce moment.

Alice vient à peine d'arriver mais je suis déjà tellement attaché à elle que le souvenir de notre étreinte de tout à à l'heure m'obsède.

Elle m'apaise et me remonte le moral comme personne n'a réussit à le faire avant elle.

Il n'y a même pas une semaine, quand j'étais seul, je me mettais en colère rien qu'à la simple pensée de ma mère ou mon père et j'explosais la quasi totalité de ma chambre.

Ou alors quand je voyais Sophie et Fitz flirter ensemble, je me refermais sur moi même avec l'humour.

Mais depuis qu'Alice est ici, cela ne m'atteint plus autant qu'avant. Elle soulage mes peines grace à un simple regard et calme ma douleur rien qu'en sentant sa main dans la mienne.

Comment une personne que je connais depuis deux jours seulement peut elle faire ça ?

Je soupire de bien être en me remémorant son corps calé contre le mien dans mes bras.

Cette fille m'a ensorcelé, depuis la première seconde où son regard a croisé le sien j'ai su qu'elle serait pour moi beaucoup plus importante que n'importe qui d'autre.

Elle est intrigante, franche, gentille, loyale, fidèle, courageuse, forte, drôle, têtue, insolente et belle, incroyablement belle.

Un sourire se dessine sur mon visage en imaginant le sien dans ma tête.

Puis celui de Sophie prend place dans mon esprit et j'attrape l'oreiller à côté de moi et le plaque brutalement contre mon visage en pestant.

Je pensais être fou amoureux de Sophie mais...

Pourquoi faut il qu'il y ait toujours un "mais".

Mon corps est lourd et j'ai mal à la tête à force de penser à ces deux filles.

Dont la sublime et honnête Alice Jones...

Qui pense que je suis fou de Sophie...

Alors que je ne... Enfin... Je ne suis plus autant...

Je ne sais même pas !

Ma tête bourdonne d'informations incohérentes entre elles et me donnent la nausée.

En ce moment je ne suis bien et je n'oublie tout que quand Alice est là.

Quand elle est près de moi.

Je soupir et me lève pour aller sur mon balcon.

Le froid qui règne dehors est mordant et s'empare de moi en quelques secondes seulement.

La nuit est très sombre et une lumière claire et froide émane de la lune qui se dresse fièrement devant moi.

Je suis glacé de la tête au pied, mon corps ne réclame qu'une chose :

De la chaleur.

Mais dans la nuit d'encre frigorifique, le vent qui me fouette le visage remet de l'ordre dans ma tête.

Et ce rangement n'arrive qu'à une seule conclusion qui se démarque comme une évidence et qui ne comporte qu'un mot.

Un prénom pour être plus exact.

Trois syllabes.

Cinq lettres.

Alice.

***
Ce matin n'a pas été facile.

Alice Jones Où les histoires vivent. Découvrez maintenant