chapitre onze

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—dix-sept juillet 2013, Barcelone

     — Arrête de courir Neymar, tu me fais mal !

     — Désolé, mais on doit voir un médecin Mercy, et au plus vite.

Ils entrent dans l'hôpital, et demandent en vitesse le meilleur médecin de ce milieu hospitalier.

Avec la somme d'argent que pose le joueur sur le comptoir, impossible que la secrétaire ne lui dise qu'il est occupé.

Ils rencontrent le fameux médecin quelques minutes après, ce dernier propose une auscultation très rapidement, pour voir où est le problème.

     — On pourrait avoir les résultats de l'analyse rapidement par la suite ?

     — Si vous vous sentez capable d'attendre plusieurs heures ici, normalement les résultats vous seront donnés rapidement en effet.

Le médecin sourit et demande à Mercy d'enlever son pantalon pour qu'il observe la plaie, qui aurait dû cicatriser suite à l'opération.

Mercy est anormalement souffrante.

Il grimace en voyant la plaie, qui n'a pas cicatrisé.

     — On va donc faire les radios, tout ce dont on a besoin pour savoir ce qu'il se passe. Nous allons en profiter pour vérifier si vous n'avez pas engendré d'autres maladies. Parce que je pense qu'il n'y a pas que la balle que l'on a retiré de votre cuisse qui pose problème.

Elle attend patiemment de faire les radios, tandis que Neymar appelle sa mère, dans tous ses états.

Elle est repartie au Brésil depuis peu, le laissant seul avec la jeune femme.

Ce qui ne le déplaît pas, au contraire.

Il se ronge les ongles en attendant que sa mère réponde au téléphone, sans succès, ce qui avait le don de l'agacer.

- « Neymar, arrête de stresser, ça se trouve ce n'est pas si grave, je vais pouvoir vite sortir, ne t'en fais pas.

- Mais ma mère ne répond pas et ça m'énerve, si ce que tu dis est faux, tu auras peut-être quelque chose de grave, et ça serait horrible.

     — Non, ce n'est pas si grave que ça.

     — Pas si grave ? Mercy, si ce que tu as est plus important que ce que l'on pense, tu pourrais mourir et je ne peux pas l'accepter.

     — Pourquoi tu ne l'accepterais pas ? Je ne suis pas importante, nous nous connaissons depuis un mois et demi.

     — Peut-être, mais nous vivons sous le même toit vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Donc c'est différent.

     — Tu ne peux plus te passer de moi, argumente-elle d'un rictus.

Il rougit sans le vouloir suite à cette remarque. C'était anormal qu'il réagisse ainsi.

Il préféra détourner le regard pour couper court à la conversation, qui l'énervait énormément.

Il n'aimait pas le fait que Mercy minimise la gravité de la situation, même si elle ne connaissait rien à ce genre de médecine.

Il avait peur pour la santé de cette dernière, qui l'affectait lui aussi.

Il s'était nettement rapproché d'elle durant ce petit mois, ce qui embêtait fortement Bruna quand elle passait quelques temps dans la villa.

Elle l'avait bien fait comprendre à Neymar, mais il s'en fichait. Il aimait bien, même beaucoup Mercy et ce n'est pas Bruna qui pourrait changer son avis.

     — Je ne voulais pas te vexer Neymar.

     — Je ne suis pas vexé, tout cela me stresse, les résultats n'arriveront que dans plusieurs longues heures, et je suis impatient.

     — Alors fais quelque chose que tu aimes, occupe-toi comme tu peux. Ou dors.

Il prit quelques minutes pour réfléchir à ce qu'il pourrait bien pouvoir faire, et sautilla partout en trouvant une idée.

     — Je vais t'apprendre une musique brésilienne. Maintenant que tu connais la langue, grâce au magnifique professeur que tu as devant toi-

     — Rectification ; j'ai appris le portugais grâce à ce que tu regardais à la télévision, sans vouloir te vexer.

     — Et bien tu me vexes quand même. Donc je disais, je vais te chanter une chanson brésilienne.

     — J'espère que tu as de bons goûts musicaux. Parce que sur ton mp3 c'était vraiment médiocre.

     — Je t'emmerde d'accord ?

     — Quelle vulgarité Neymar Da Silva Santos Junior.

     — Mon nom complet est beaucoup trop long.

     — En vingt-et-un ans d'existence tu t'en rends compte seulement maintenant ?

     — Bon je peux t'apprendre la chanson ?

Elle ricana —rire qui faisait anormalement battre le cœur de Neymar plus vite que d'habitude— et le laissa continuer l'apprentissage d'une chanson.

Il commença à chanter les premières notes, mais fut coupé par les éclats de rire de la jeune femme.

     — Excuse-moi mais tu ne sais pas chanter. Rien que d'y penser j'en pleure de rire.

Elle ne pouvait plus s'empêcher de rire, rire communicatif entraînant Neymar avec lui, bien que, normalement, cette remarque aurait dû le vexer.

Ils s'occupèrent pendant l'après-midi, à se chamailler et chanter tout et n'importe quoi dans la chambre d'hôpital, faisant oublier la douleur à la jeune femme.

Neymar en oublia de rappeler sa maman.

« Ils t'imposaient l'islam des tyrans. Ceux-là n'ont-ils jamais lu le coran ? »

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-trenteseptkm

mercy» NEYMAR JR Où les histoires vivent. Découvrez maintenant