Chapitre 7. Avril

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Elle reprit le chemin de l'école sans être plus avancée dans sa quête de réponses. ‘Comment ça ce sont mes hormones qui me jouent des tours, qui m'envoient un message pour dire qu'il est temps que je me case. 29 ans ce n'est pas vieux ! Et puis Don me suffit! Seulement quand il n'est pas là...bon d'accord mais c'est la première fois que ça m'arrive. Ça ne veut pas forcément dire qu'il me faut trouver quelqu'un.’
Elle souriait et saluait machinalement les parents et leurs enfants, plongée dans ses pensées. Elle ne remarqua pas Grant et Dylan qui arrivaient. 
“- Salut Nanny, dit Dylan 
Elle sursauta. 
“- Salut bonhomme comment vas tu ? 
“- Je vais bien merci 
“- Alors tu peux entrer. 
Elle se tourna vers Grant.
“- Je suis désolée j'étais plongée dans mes pensées. 
“- A ce soir pap…
Dylan ne termina pas sa phrase. Il réalisa qu’il ne reviendrait pas avec son père et l'angoisse le saisit. Il fit volte-face et se mit à courir vers son père. Fanny s’interposa et se retrouva prise entre Grant et Dylan. 
“- J'veux pas aller chez maman, sanglotait-il
“- Je sais bonhomme, tu sais que j'ai fait le nécessaire mais le juge pour enfants n'a pas encore donné sa décision. 
“- Je ne sais pas ce qu'il se passe là-bas mais ça devient de pire en pire, se permis Fanny. 
Il ne savait pas quoi faire. 
“- Vous devriez y aller, lui dit Fanny, je vais m'occuper de lui.
Il fit signe de la tête, embrassa son fils, embrassa Fanny et partit. Elle sourit à ce geste affectueux et entra dans la cour en prenant soin de fermer derrière elle. La journée se passa sans encombre. Dylan garda ses distances. Elle tenta de lui faire dessiner ses émotions, sans succès. Dorothée faisait sortir les enfants quand Fanny se rendit compte que Madeleine venait d'arriver. ‘Où est Dylan’ s'interrogea-t-elle. Elle parcourut du regard la cour d'école sans le voir. Elle rejoignit Dorothée à l'entrée. 
“- Tu as vu Dylan ? 
“- Non il n'est pas encore sortit
“- Je ne l'ai pas vu dans la cour…
Dorothée sentit l'inquiétude dans la voix de Fanny. Elle la vit repartir vers les salles de classe.
“- Madame Boucoeur ? Appela-t-elle 
Elle sortit de son bureau.
“- Que se passe-t-il Fanny ? 
“- Vous avez vu Dylan ? Je ne le trouve pas. Madeleine est dehors. Dorothée ne l'a pas vu sortir…
“- Calme toi Fanny. Je vais appeler la gendarmerie et le juge Cromwell. En attendant, commence à chercher dans les endroits qu'il aime.
Fanny sortit de l'école sans se faire prier. Elle contacta Grant immédiatement pour l'informer de la situation et passa chez elle prendre Don qu'elle avait récupéré au matin. Une fois avec Grant, elle fit renifler au chien un vêtement de Dylan qui se mit tout de suite à sa recherche.
La gendarmerie était arrivée rapidement à l'école avec une équipe cynophile. Madeleine avait contacté Bénédicte qui vint aussi à l'école. 
"- Vous n'êtes qu'une incapable, cria-t-elle à Madeleine 
Mme Boucoeur, de son côté, avait prévenu le juge Cromwell de la situation. Il l'informa qu'il avait prévu une audience pour étudier le jugement du divorce et la garde de Dylan, mais que les évènements de la soirée allaient accélérer les choses. Il se déplaça aussi.
Après 2h de recherches coordonnées, c'est Don qui retrouva Dylan. La première réaction de Fanny fut de le serrer fort dans ses bras. Grant les prit tous les deux dans ses bras.
"- Ça va bonhomme ? Demanda-t-elle en le regardant sous toutes les coutures.
Il hocha la tête en guise de réponse. Elle le donna à Grant et appela Madame Boucoeur pour la rassurer. Elles convinrent de se retrouver à l'école. 
Une fois Dylan rassuré, ils prirent le chemin de l'école. 
Le juge Cromwell était arrivé au même moment et observa les réactions de chacun. Dylan était blotti dans les bras de son père et lorsqu'il le posa pour que le médecin des pompiers l'examine, Bénédicte en profita pour s'approcher. Elle sortit de ses gonds. Elle l'attrapa violemment par le bras et se mit à le secouer
"- Non mais ça va pas la tête de faire une chose pareil! Hurla-t-elle 
Le médecin tenta de s'interposer, mais il fut vite rembarré. Tandis que Grant choppait Bénédicte par les épaules et l'éloignait de Dylan, Fanny le serra contre elle. Il était secoué de sanglots. Madame Boucoeur intervint aussi. 
Une fois l'examen du médecin terminé, Madame Boucoeur invita tous les protagonistes à entrer dans sa salle de classe. Fanny rendit Dylan à son père et ouvrit les portes pour que tous puissent entrer. Elle referma la grille laissant ainsi Don dans la cour. Le juge Cromwell prit la parole et s'adressa à Dylan dans un premier temps.
“- Bonjour jeune homme, sais-tu qui je suis?
Dylan fit ‘non’ de la tête 
“- Je suis le juge pour enfants Edgar Cromwell 
“- Vous êtes le monsieur qui va dire chez qui je dois habiter. 
“- Tu as tout compris. Puis s'adressant à tous:
“- Bien. Au vu de ce qui vient de se produire, la situation est plus urgente que je ne le pensais. Vous allez donc tous recevoir une convocation pour la réouverture du dossier concernant votre divorce…
“- Mais, objecta Bénédicte, de quel droit réouvrez-vous ce dossier?...
Bien qu'il lui fasse signe de se taire, Bénédicte continua d'objecter. Il lui coupa alors la parole. 
“- Le droit de l'enfant madame, dit-il sèchement, et je vous prierai de surveiller vos paroles ou je vous condamne de suite pour outrages à magistrats ! 
Le ton était donné. Il était clair qu'il ne l'appréciait guère.
“- Corinne, dit-il à l'attention de Mme Boucoeur,  puis-je utiliser ton bureau s'il te plaît ? 
Elle lui ouvrit le chemin. 
“- Dis moi mon grand, je peux te parler dans le bureau de Madame Boucoeur un petit peu?
Dylan accepta et suivit Madame Boucoeur et le juge. Il passa plus d'une demi-heure avec eux et répondit franchement aux questions que le juge lui posait.
Pendant ce temps, Bénédicte, Madeleine, Grant et Fanny attendaient dans la salle de classe. Fanny rangea les affaires et prépara celles du lendemain. Elle regardait de temps en temps par la fenêtre afin de surveiller Don. Grant, de son côté,  observait Fanny. Elle avait fait preuve d'un grand sang-froid dans la recherche de Dylan. Elle avait aussi très bien réagi quand Don l'avait retrouvé. Il l'appréciait de plus en plus et il voyait bien que Dylan était attaché à elle aussi. Il lu sur son visage la fatigue. Il s'approcha doucement d'elle. 
“- Ça va?
Elle respira profondément. 
“- Ça va, j'espère que tout se passe bien pour Dylan. 
Elle s'assit légèrement sur le bureau. Grant perçut une larme qui coulait sur sa joue. Du revers de la main, il l’essuya. 
“- Tu es fatiguée 
Elle avait tellement envie de se blottir contre lui. Elle saisit les pans de la veste de Grant et laissa tomber sa tête contre lui. Elle fut secouée par quelques sanglots. Il caressa doucement ses épaules pour la réconforter.
 Le retour du juge Cromwell dans la pièce en tenant la main de Dylan, l'aida à reprendre ses esprits. Lorsqu'il le lâcha, Dylan se dirigea doucement vers son père. Fanny lâcha la veste de Grant, et essuya ses larmes. Elle prit une grande inspiration et se leva. 
“- Bien, dit le juge, les vacances d'avril arrivent à grands pas. Je vous fixe rendez-vous à 15h au tribunal Mauroy. Je vous y attend tous. En attendant, Dylan va vivre avec son père, mademoiselle Darant vous êtes la psychologue et garante de Dylan. S'il arrive quoi que ce soit ou que vous constatez qu'un des partis présent ne respecte pas les mesures prises, vous m'en référez directement. Quand à vous Mme Babou, il vous est strictement interdit d'entrer en contact avec Dylan, de chercher à le voir. C'est compris ! 
Elle hocha la tête en guise d'acquiescement.
Sur les encouragements du juge tous quittèrent la classe. En dernier Madame Boucoeur et le juge sortirent. 
La semaine se passa sans problème. Fanny remarqua chez Dylan une réelle progression, dans le langage, dans l'attitude ainsi que dans l'apprentissage. Elle s'occupa avec Don tout le week-end puis revint à l'école le lundi. C'était la dernière semaine d'école avant les vacances. Fanny s'occupa d'autres élèves en difficulté cette semaine-là, Dylan ayant fait de bons progrès. La semaine se termina avec l'évaluation en natation. Chacun à son niveau avait une épreuve. 
Dylan effrayé, se réfugia dans les bras de Fanny. Grant observa son fils et sentit son coeur se serrer de le voir ainsi paniqué. Fanny le rassura et se posta à l'autre bout de sa trajectoire. Il devait sauter du bord du bassin puis faire "l’étoile". Ensuite, après avoir rejoint le rebord, il devait passer en dessous d'un obstacle et nager le plus loin possible. Il s'exécuta gardant Fanny dans sa ligne de mire. Arrivé près d'elle, il entendit le maître-nageur applaudir.
"- Super mon grand”. 
Grant les rejoint et elle lui laissa Dylan. Pour éviter toute jalousie, elle aida les autres membres de son groupe en faisant de même.
Une fois les épreuves terminées, les élèves furent conviés à un jeu. Chaque groupe avait pour mission d'attraper l'adulte qui s'occupait du groupe. 
La séance terminée, les élèves rejoignirent le bus et retournèrent à l’école.
Mme Coutant fit appeler Fanny pour un peu d’aide. La récréation n’était pas encore finie, que deux élèves de CM2 arrivèrent en courant.
“- Fanny, Fanny!” criaient-elle
Fanny se dirigea vers elles.
“- Qu’est-ce qui se passe les filles?
“- Vite, dépêche-toi, c’est Dylan, il s’est battu!
“- Quoi” interjecta-t-elle en se précipitant dans la cours des grands.
Les filles lui indiquèrent où était Dylan.
Quand elle l’eut rejoint, Fanny constata son visage tuméfié et ensanglanté.
“- Dylan? Qu’est-ce qui t’es arrivé?
“- Je me suis battu avec Grégory
“- Tu veux m’expliquer pourquoi? 
“- Il a dit que tu étais une...il hésita soudain à répéter les mots, je ne peux le dire...c’est trop méchant et c’est pas vrai!!!
Elle le calma et soigna les blessures avec la trousse de secours que lui avait apporté Mme Boucoeur. 
“- Tu sais bonhomme, la violence ne résout pas tous les problèmes. Même si je comprends pourquoi tu l’as frappé et je te remercie de m’avoir défendue, je préfèrerai, s’il devait y avoir une prochaine fois, que tu ne frappes pas. Tu veux bien me le promettre.
“- Oui, promis
“- En attendant, est-ce que tu comprends pourquoi je dois te punir.
“- Oui, c’est parce que je me suis battu
“- Exacte. Saches que Grégory aussi sera puni. Je dois aussi appeler papa.
Il acquiesça de la tête conscient de la bêtise qu’il avait faite. Elle le serra contre elle et lui murmura à l’oreille
“- Je t’aime.
De ses petits bras il se serra encore plus fort contre elle. Elle l'embrassa et lui donna sa punition : copier 30 fois ‘je ne dois pas me battre à l'école’
Il s'installa à sa table, sortit une feuille et un crayon et se mit à copier. Fanny passa dans la pièce d'à côté. Elle y rejoignit Madame Boucoeur et Grégory. Son visage était encore plus tuméfié. Dylan ne l'avait pas loupé. Madame Boucoeur se redressa.
“- Je te le laisse. Lui dit-elle 
Fanny hocha la tête. Madame Boucoeur rejoignit son bureau en passant par sa classe. Elle constata avec plaisir que Fanny n'avait pas laissé son coeur prendre le pas avec Dylan. Elle l'avait puni aussi.
Fanny termina de soigner Grégory. Elle chercha à comprendre ce qu'elle lui avait fait pour qu'il l'insulte de la sorte. Mais il était toujours dans la colère et ne se calmait pas. Elle le punit donc, 50 fois ‘je ne dois pas me battre à l’école’ et appela aussi ses parents qui refusèrent de se déplacer, sachant qu’il ne restait qu’une demi-heure avant la fin des cours. Elle contacta Grant.
“- Fanny? 
“- Grant, est-ce que tu peux venir maintenant à l’école s’il te plaît, il y a eu un petit problème avec Dylan.
“- J’arrive tout de suite.
Il savait pertinemment que Fanny était capable de gérer Dylan. Il comprit donc l’urgence de la situation et se dépêcha de retourner à l’école.
lorsqu’il arriva, elle le conduisit dans la salle où était Dylan. Avant d’y entrer, elle lui expliqua la raison pour laquelle il s’était battu et la punition qu’il avait eu. Puis elle les laissa s’expliquer ensemble.
La sonnerie de sortie de classe retentit. Les élèves rangèrent leurs affaires et se préparèrent dans la cour. Madame Boucoeur les amena au portail et les rendit aux parents venus les chercher. Se présentèrent alors les parents de Grégory. Fanny leur amena leur fils qui ne s’était toujours pas calmé. Elle leur expliqua la bagarre suivie de la punition et ils commencèrent à critiquer ses méthodes.
“- De quel droit vous permettez-vous de punir ainsi notre fils! 
Elle fut surprise de la réaction des parents mais compris pourquoi Grégory restait dans cette dynamique de colère. Elle leur répondit alors le plus calmement possible.
“- Tous les enfants qui réagissent de la même manière sont punit. Grégory n’échappe pas à la règle. 
“- Ce n’est pas votre fils, c’est à nous de le discipliner pas à vous!
Elle inspira profondément. Madame Boucoeur sentant que les nerfs de Fanny allaient lâcher vint à son secours. 
“- Je vais terminer avec ces messieurs/dames.”
Fanny fit un signe de la tête et s’en retourna dans la classe. Elle commença à ranger les affaires, elle nettoya le tableau et finit par s'adosser au mur. Son visage entre ses mains, elle ne vit pas Grant et Dylan entrer dans la salle. 
“- ça va Fanny, demanda Dylan
Fanny sursauta. Elle essuya son visage.
“- Oui bonhomme, je suis juste un peu fatiguée.
Il s’approcha d’elle, la prit dans ses bras et lui murmura “Je t’aime”
Elle éclata de rire et de pleure en même temps. Elle l’embrassa tendrement. “Moi aussi” répondit-elle.
“- Tu as fini? demanda Grant
“- Bientôt. répondit-elle
“- Alors on va te laisser terminer”
Il s’approcha d’elle, l’embrassa sur la joue et sortit de la classe suivit de Dylan. Elle termina la remise en état de la classe, prit ses affaires et ferma la classe derrière elle pratiquement 30 minutes après le départ de Grant et Dylan.
Contrairement à d’habitude, elle ne se sentait plus assez d'énergie pour courir. Elle rentra doucement à pied. Trop de choses lui trottaient dans la tête. En arrivant chez elle, elle eut la surprise d’y retrouver Dylan.
“- Eh! Salut toi, tu es tout seul?
“- Non, papa est de l’autre côté. Il lui indiqua le côté opposé de la route où elle le vit qui attendait. Elle s’assit sur les marches de la maison. 
“- Je voulais te demander pardon.
“- C’est gentil, mais explique moi pourquoi?
“- Je t’ai déçue aujourd’hui en me battant. Quand Grégory a commencé à parler en mal de toi je n’ai pas supporté et ...il s’arrêta et se mis à pleurer. Elle l’installa sur ses genoux et le serra contre elle.
“- Ne pleure pas bonhomme, tu sais quand on écoute son coeur, on prend le risque de faire des bêtises. 
Après un long câlin silencieux, elle lui proposa d'entrer pour jouer avec Don. Dylan fit signe à son père qui s'empressa de les rejoindre. Il accepta l'offre de Fanny. Don attendit l'ordre de sa maîtresse et vint faire la fête à Dylan. Grant observait Fanny. Il s'aperçut que quelque chose n'allait pas. Elle était plus que fatiguée. Elle sortit des verres, une bouteille d’eau et de jus de fruits et les posa sur la table de la cuisine. Elle sentit des larmes monter. Pour ne pas les montrer, elle se réfugia dans sa chambre. Grant la regarda s’éloigner. Au bout d’un quart d’heure, ne la voyant pas revenir, Il proposa à Dylan de rentrer.
“- Est-ce que je peux aller lui dire au revoir s’il te plaît papa?
“- Vas-y mais va doucement
Dylan pénétra doucement dans la chambre et vit Fanny allongée sur son lit, secouée par les sanglots. Il ôta ses chaussures, monta sur le lit et s'allongea près d’elle, passant son petit bras autour d’elle.
Cela faisait bien dix minutes que Dylan était partis et qu’il ne revenait pas. Grant, inquiet, se décida à aller voir. Il poussa la porte qui était contre, et aperçut Dylan allongé auprès de Fanny. Lorsqu’il s’approcha, il constata qu’ils dormaient tous les deux. Un sourire se dessina sur ses lèvres. La scène était touchante. Il retourna au salon et vit Don qui le regardait. 
“- Ok, je vais te sortir, lui dit-il.
Il prit la laisse, et s'en alla. Après une bonne  demi-heure de balade où Don le fit courir, ils rentrèrent. Grant vérifia les gamelles d'eau et de nourriture puis s'autorisa une douche. Puis, après avoir mangé une bricole, il s'allongea dans le divan. Qu'est-ce qui pouvait tourmenter à ce point Fanny ? Il sombra dans le sommeil. 
Au petit matin, Fanny ouvrit les yeux. Elle découvrit Dylan allongé près d'elle. Elle sourit. Elle n'était pas en pyjama. Elle se leva discrètement, passa un survêtement et sortit de la chambre. Don se redressa. Elle enfila une paire de basket et aperçu Grant, torse nu endormi sur le divan. Elle le contempla quelques minutes puis prit la laisse et sortit avec Don. Elle courut pendant plus d'une heure. Puis ils s'arrêtèrent dans le parc. Elle décida qu'il lui fallait prendre du recul pour savoir la suite à donner. Elle téléphona à ses parents. 

Sauver Dylan (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant