Les oubliés de Missunder [CORRECTION/REECRITURE]

Véritable Maïnda.

Désormais chacun dans leur maison. Leur but est d'explorer leur personnalité profonde, s'aimer pour qui ils sont, être en paix avec eux et avec ceux qui les entourent. Pour cela ils plongeront dans leurs souvenirs et s'apprêtent à vivre une expérience spirituelle unique. Tant qu'ils joueront le jeu proposé par l'univers ils n'auront pas besoin de leurs pouvoirs...

Bien sûr, tout ce qui va se passer, se produit au même instant pour chaque membre de la fratrie.

Maïnda ouvre ses yeux, le corps découvert de ses draps. Elle est pleine de détermination et sait que cette journée va être surprenante. Pas une seule fois la jeune fille a pensé à ses camarades. Elle est chez elle, elle est en elle et ne va pas tarder à découvrir pourquoi.

Le poste de radio qu'elle voulait noyer la veille, se met à chanter fort. La jeune fille agacée se presse de se débarbouiller, s'habiller et descendre dans la cuisine prendre son petit déjeuner. Debout devant la radio, elle se tient le menton de la main droite, le bras calé par son bras gauche qu'elle tient contre son ventre.

- Alors qu'as-tu à me dire chère radio ? C'est quoi le programme ? Tu comptes me casser les oreilles avec ta voix de crécelle toute la journée ou tu as d'autres projets ? Ricane Maïnda.

- Je n'ai pas l'intention de te faire saigner des oreilles, mais je ne compte pas te ménager pour autant ! Tu vas devoir jouer à un petit jeu avec moi !!! Dit la voix en gloussant dans un rire maléfique.

Maïnda ne se sent pas rassurée du tout, s'éloigne d'un pas en arrière, plisse le front, sceptique et retourne s'asseoir devant son café et ses quelques tartines. Les coudes sur la table supportant sa tête lourde de questions, elle élabore un plan pour l'ordre dans lequel elle fouillera sa maison pour trouver des indices. Pour l'instant elle déjeune, c'est bien le seul repas qu'elle ne saute jamais. Sinon, bonjour la mauvaise humeur à subir toute la journée.

Elle n'a pas le temps de finir d'engouffrer sa tartine beurrée que la télévision se met à parler.

- Il va falloir que tu cherches ma petite ! Que tu cherches partout. Trouves la clé et tu sauras tout ce que tu dois savoir. Inutile de poser des questions. Tu ne m'entendras que lorsque j'aurais quelque chose à te dire. Oblige la voix.

Ses deux mains empoignent sa chevelure lisse, Maïnda grogne, elle déteste qu'on lui dise ce qu'elle doit faire. Là en plus, elle ne peut même pas discuter ou argumenter les ordres, ce qui la frustre profondément.

Déjà elle a raison, elle doit bien fouiller partout pour trouver quelque chose. Maintenant elle sait quoi. Avec une technique méthodique, elle prend chaque livre, les secoues pour décoller les pages, espérant faire tomber une clé ou un indice pour la trouver. Elle jette les livres à terre, pour gagner du temps. Mais à chaque fois qu'un livre s'impacte au sol, sa tête la fait souffrir. Elle repose donc soigneusement chaque livre qu'elle scrute.

Rien dans la bibliothèque, Maïnda a juste l'impression d'avoir perdu deux heures de son temps. Face à l'agacement de cette dernière, la télévision clame une remarque :

- Calme-toi petite, plus tu t'énerves moins tu trouveras !

Elle sait qu'elle va devoir prendre sur elle, garder son calme pour ne pas fracasser la télé, tant ça l'énerve ! Déterminée à trouver la clé, elle fouine dans les tiroirs du beau bureau qui loge contre le mur, elle remue tous les papiers, soulève des dossiers... Surprises de trouver autant de paperasses auxquelles elle ne comprend pas grand chose, elle continue sa fouille. Maïnda fait tomber le pot à stylos à terre. En se baissant pour ramasser, confuse, elle voit un petit bout de papier ligné, plié en tout petit. Elle le déplie délicatement pour ne pas le déchirer.