Victor et Hugh étaient tous deux assis dans des fauteuils du salon et regardaient de vieux magazines poussiéreux qu'ils avaient retrouvés dans des cartons, au grenier. A l'intérieur, des femmes à la taille de mannequin exhibaient leurs robes en viscose.
« Et que penses-tu de celle-ci ? demanda Victor en pointant du doigt l'une des minettes qui posait fièrement devant un porche.
- Plutôt pas mal, répondit malicieusement le garçon en aspirant une grosse abeille. Ça nous change des thons du pensionnaire ! »
Olive, qui buvait tranquillement une tasse de thé en lisant un roman d'aventures dans un fauteuil non loin d'eux, releva vivement la tête. Hugh ne se rendit compte de rien et continua ses petits commentaires. La jeune fille se leva alors avec colère et balança son livre à la tête de son ami avant de s'éloigner pour rejoindre Horace qui s'appliquait à réparer l'ourlet effiloché de son veston.
Hugh resta coi, ne s'attendant pas à ce que sa plaisanterie soit si mal prise par son amie. Il la fusilla du regard et elle, parfaitement consciente du fait qu'il la regardait, se rapprocha exprès d'Horace, au point que leurs genoux se touchent. Le garçon aux abeilles se leva d'un bond et monta s'enfermer dans sa chambre.
Olive savoura un moment sa victoire puis sembla réaliser que son comportement n'était pas très sympathique. Elle se mit debout à son tour et s'en alla le rejoindre, laissant Horace en plan.
Quand elle entra dans la pièce, Hugh était allongé sur son lit et fixait le plafond d'un air boudeur. La jeune fille s'avança vers lui et déposa un petit bisou sur sa joue.
« Je suis désolée, je me suis un peu emportée, s'excusa-t-elle. Tu ne m'en veux pas trop ?
- Hmmm... Je ne sais pas si je devrais te pardonner... Mais comme je suis un gentil garçon, on va dire que oui.
- Merci ! »
Olive s'assis au bord du lit et commença à jouer distraitement avec les cheveux du garçon. Ce dernier se crispa. Soudain, le regard de la particulière rencontra le sien et elle le fixa avec intensité. Aussitôt, les joues du garçon devinrent toute rouges. Il bafouilla quelque chose, s'affola puis se figea. Olive avait explosé de rire.
« T'aurais vu ta tête ! A mourir de rire ! », couina-t-elle entre deux spasmes.
Vexé et humilié, Hugh fuit une nouvelle fois la situation mais alla cette fois se réfugier à un endroit où il était sûr que la jeune fille ne le trouverait pas : tout en haut d'un arbre du jardin.
De son côté, Olive regrettait déjà ce qu'elle venait de dire. Pourquoi fallait-il toujours qu'elle se comporte comme une idiote en sa présence. La particulière chercha frénétiquement un moyen de se rattraper et soudain, prise d'un élan de courage, elle prit une feuille et commença à écrire.
« Hugh ! appela une petite voix.
- Qu'est-ce que tu me veux ? répondit le garçon avec humeur.
- Olive m'a donné ça pour toi, expliqua Claire en montant lui apporter sa livraison.
- Génial, manquait plus que ça... »
Quand la petite fut partie, Hugh envisagea de faire disparaitre cette lettre de malheur écrite par une fille qui venait de le ridiculiser. Malheureusement, sa curiosité prit le dessus et il finit par ouvrir l'enveloppe.
Hugh déboula dans le salon, à bout de souffle. Il s'avança résolument vers Olive qui avait reprit sa place dans son fauteuil et vint se planter juste devant elle. La jeune fille leva les nez vers lui, attendant de voir ce qu'il allait faire.
« Olive, je... »
Les mots restèrent coincés en travers de sa gorge. Ne sachant plus quoi faire, Hugh se pencha vers Olive et déposa un rapide baiser sur sa bouche avant de fuir au premier. La jeune fille resta là, immobile, un petit sourire au coin des lèvres, sous les rires moqueurs de ses camarades. Elle n'en avait rien à faire : Hugh venait de l'embrasser.
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L'herméneutique intolérable inexistence de la relation Hughlive
RandomPourquoi Hugh et Olive devrait être le seul et unique couple existant dans la saga « Miss Peregrine et les enfants particuliers » ? Voilà ce que nous allons essayer de vous expliquer dans ce livre. Cela vous permettra aussi de comprendre notre pse...