Les légendes de Koréa.

Chapitre 44 : Rhododendron.

Le Rhododendron, également appelé Azalée, symbolise la tempérance, c'est à dire la modération, dans le langage des fleurs. En effet, cette belle plante n'est pas sans danger et le risques.

Plusieurs jours avaient passé, dans cette étrange ambiance et cette relation un peu ambiguë. Jungkook et Jimin ne s'étaient que rarement quitté, ne donnant même pas t'explication à leur entourage. Malgré un fort rapprochement, aucuns des deux n'avaient souhaité aller plus loin, que de simple attouchement. Et pour le moment cela paraissait bien suffisant, pour le petit blond. Le Delta avait juste besoin de la présence du plus vieux, de ne pas être seul. Et Jungkook paraissait se satisfaire de la situation actuelle. Au moins de cette façon pouvait-il assurer la sécurité du jeune Park. Mais il avait au moins l'honnête d'admettre, que c'était la pire excuse, qu'il avait pu fournir à Jin. Celui-ci devait y être habitué à présent, alors une de plus ou une de moins.

Pourtant, le jeune Alpha aurait du savoir, que Kim Seokjin était toujours de bon conseil. Il n'était pas venu lui faire la morale, sans raison valable. Et à peine Jungkook ouvrir les yeux ce matin-là, qu'il comprit que la situation était peut-être bien plus grave qu'il n'avait pu le croire. Il n'eut aucun mal à reconnaitre chacun des symptômes de ses ruts. Jungkook en resta paralysé. Ses ruts n'arrivaient jamais aussi tôt. Trempé de sueurs, il posa quelques secondes ses yeux sur Jimin, inconsciemment endormi à côté de lui. Heureusement, l'Alpha avait encore un minimum de sérieux humain, pour ne pas sauter sur la pauvre Delta. Le corps complètement ankylosé et le cerveau embrumé, Jungkook parvient finalement à se redresser dans le lit. A la minute même ou les effluves de Jimin passèrent dans ses narines, ses crocs firent leur apparition dans un grondement sourd.

« Oh merde...Il ne fallut pas longtemps au brun, pour comprendre la situation catastrophique dans lequel il se trouvait. L'entièreté de ses muscles étaient crispé et son anatomie atrocement gonflée. Il ne devait surtout pas s'attarder ici. Jungkook se délivra enfin des draps, pour sortir du lit du plus jeune. Mais son instinct animal ne paraissait pas vraiment en accord avec son action. Son Alpha intérieur gronda une seconde fois, l'empêchant de continuer à marcher. C'était la première fois, que Jungkook livrait ainsi bataille, avec sa propre aura. Putain de merde ! »

« Jungkook...Jimin émergea doucement de son sommeil, ce qui n'était pas vraiment étonnant au vu de la discrétion de son ainé. Le Delta n'avait même pas le temps de poser la moindre question, qu'une odeur particulière le fit trembler doucement. C'était sans aucun doute les effluves de Jungkook, mais elles paraissaient encore plus profondes, plus olfactives. Jimin aurait pu en être assoiffé. La température de la pièce avait soudainement pris plusieurs degrés et cela l'enveloppa agréablement. Tournant ses yeux chocolatés, il observa Jungkook à quelques mètres de lui. Et il n'avait plus qu'une idée en tête, savoir d'où provenait cet exquis parfum. Qu'est que c'est ? »

« Jimin reste éloigné de moi ! Le brun réussi à reculer le mieux possible, souhaitant atteindre la porte le plus vite. Rien ne se passait comme prévu et un drame pouvait être si vite arrivé. Il était tellement pris dans sa panique, qu'il ne remarqua aucunement le changement soudain du plus jeune. J'ai mes ruts en avance, il semblerait... Jungkook essayant de reprendre le contrôle, prenant de lourde inspiration, pour émerger de cette ambiance comateuse. Son esprit était heureusement encore empli de lucidité, quand il se retrouva en face la porte en bois. Je vais appeler Jin, immédiatement ! »

« Non... »

Jungkook stoppa tout mouvement, percuté de plein fouet par la tonalité sensuelle du plus jeune dans son dos. Il osa tourner la tête vers lui, et il regretta amèrement de l'avoir fait. Jimin s'était assis à genoux sur le lit, écartant largement ses cuisses ou il avait posé ses mains. Il n'était clairement plus lui-même. Encore une fois sa peau brillait, sous les pâles rayons de soleil et elle paraissait encore plus claire que d'habitude. Ses cheveux étaient joliment bouclés autour de son visage poupin, surement dû à l'humidité de son corps. Ses yeux avaient retrouvés leurs bleue distinctive, même si ses iris étaient illuminées d'un plaisir prédateur. Ses joues étaient rougies et sa respiration lui paraissait difficile. Ses lèvres d'un rouge toujours plus intense, contrastaient à merveille avec ses petits crocs. Les muscles de ses bras étaient tendus et la vision de son torse fit frissonner la conscience raisonnable du plus vieux. Comment pouvait-il résister, à pareille luxure ?