Chapitre 118 : Ancolie.

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L'ancolie est choisie, dans le langage des fleurs, lorsque la personne qui l'offre est jetée dans un grand trouble sentimental ou émotionnel; on attend en retour un apaisement ou du réconfort. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard que la sonorité du mots rappel celui de la « mélancolie ».


Namjoon pouvait encore sentir l'adrénaline dans ses veines, soumit par les effets de la chaleur suite à l'enchainement de brutalité. Son combat contre TaeYang n'avait pas duré aussi longtemps, qu'il n'avait pu le craindre au départ. Son ennemi n'était pas vraiment animé par la rage de vaincre et le désir de la victoire. Et ses réactions furent bien pire, en voyant les dizaines d'Omégas et de Bétas fuirent la queue entre les jambes. Une chose était sûre, leurs fidélités n'avaient pas survécus face aux défenses de la capitale et de son palais. Et c'était ce qui, en premier lieux, avait fortement troublé l'argenté. TaeYang était un grand Iota, celui-là même qui avait formé de jeune guerrier à ses côtés, celui qui avait mis en place ce bouclier infranchissable. Il savait pertinemment, qu'il n'avait aucune chance. A moins d'être devenu complètement fou ? De son côté le chef des Iotas, ne voyait pas d'autre raison à cet éclat soudain, si dénué de sens.

TaeYang enfin maitrisé, n'avait même pas résisté quand des Iotas l'avaient pris en charge sous le commandement du plus jeune. Quand les deux hommes s'étaient affrontés du regard, Namjoon avait l'impression de voir un inconnu. Et c'était une sensation étrange, lui qui avait toujours qualifié le Iota comme un modèle. Il ne comprenait pas ses raisons, ne pouvait accepter ses décisions. Et il aurait sans doute laissé échapper sa colère dans un poing ou deux, juste histoire de faire payer cette trahison de façon plus directe. Seulement, son geste fut bloqué par l'apparition de SeokJin, dans un coin de la pièce. Son compagnon, quoique bouleversé, semblait en pleine santé. Alors Namjoon fit peut-être encore pire, que d'enfoncer sa lame dans le cœur de son ancien ami, il l'ignora avec une froideur peu commune chez lui.

Il ne laissa même pas le temps au Delta de réagir, qu'il l'étouffa dans une forte étreinte, resserrant leurs corps étroitement. Un sourire illuminait ses traits, en sentant contre lui, le cœur de celui-ci battre à l'unisson avec le siens, son odeur emplir ses narines et sa chaleur le combler. Seokjin le repoussa finalement, remettant plus confortablement leur petit dans ses bras. Et c'était bon de revoir ainsi l'innocence, de voir que certaine chose ne pouvait être brisée. En effet, Youngbin dormait paisiblement, suçant son pouce avec les sourcils légèrement froncés. Au moins ce carnage n'avait pas perturbé la douceur de ses rêves. Jin posa doucement une main sur sa joue, grimaçant un y voyant une légère blessure. Une attention si tendre, que Namjoon aurait pu en fondre. Il embrassa affectueusement sa paume, après avoir ramené celle-ci contre ses lèvres. La tempête semblait être passée, du moins l'orage à l'extérieur ne semblait plus résonner, laissant juste la pluie éteindre lentement les dernières flammes. Une attaque si rapide, qui laisserait certainement des marques...

« J'ai eu si peur... »

L'Alpha lâcha un soupir, ressentant tout le mal-être de son amant, éprouvant sa panique pendant de si longues heures. Car on pouvait nettement voir, que le soleil se levait doucement à l'est, rayonnant à travers les nuages encore présents. Avec précaution, il engloba le visage du brun, embrassant ses joues, se ravissant de la sensation de l'avoir de nouveau contre lui. Ce n'était pas la première fois que Namjoon livrait bataille, même pas devant un ancien ennemi. Bien malheureusement, les trahisons n'étaient pas rares dans ce monde. Seulement cette fois, Nam comprenait toute l'importance de se battre et de revenir victorieux. Mais, il avait connaissance de toutes les angoisses de son Delta. Et ce n'était pas aussi simple pour lui. Seokjin ne voyait pas la chose de la même manière. C'était le prix à payer pour être de son rang, pour avoir son savoir. Seokjin avait tout ressentit, autant la colère des uns, que la rage des autres. Et il avait entendu tellement de sanglot, vu tellement de larmes, sentit tellement de sang. Alors, il s'était accroché à son petit, fixant toute ses pensées sur son bienêtre. Et à présent que le calme revenait enfin, que son compagnon se retrouvait face à lui. Les larmes étaient bien plus dures à retenir, et il ne fut même pas étonné de les sentir rouler contre ses joues.

Les légendes de Koréa.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant