Les légendes de Koréa.

Chapitre 88 : Tournesol.

Dans le langage des fleurs, le tournesol transmet un message d'admiration sans équivoque et clame : « Tu es le soleil de ma vie ! ». Les tournesols se tournent pour suivre le soleil. Leurs visages ouverts symbolisent le soleil lui-même, le transport de chaleur et de bonheur, d'adoration et de longévité.

Daniel n'avait pas le souvenir d'avoir déjà vue un endroit aussi...Magique.

Ces grands murs d'orées, ces immenses baies, cette verdure au sein même du château ne provenait que des contes d'enfants pour lui. Des rêves que nulle ne pouvait atteindre, le Royaume des dieux comme un Eden qu'aucun mortel ne devait approcher. Pourtant toutes ces images ce gravaient dans son crâne, alors qu'il avait suivi presque docilement le Delta Park. Il ne souriait pas, mais avait la pensée heureuse de pouvoir tout raconter à Rosé, une fois son retour. Enfin, s'il avait la possibilité de rentrer un jour.

Les guérisseurs l'avaient rapidement pris en charge, sous la bienveillance du blond qui l'observait toujours avec un regard doux. Une bande fut collée sous la plaie prés de son œil. On lui donna également une boisson chaude, pour reprendre un peu d'énergie. Les médecins ne restèrent pas plus, repartant bien vite à leurs occupations. En vérité, tous étaient en mouvement ici, bien loin du Royaume d'enfance du pauvre Béta. Le breuvage avec un goût étrange, délicieusement sucrée sous la langue et lui donnait une douce chaleur dans le cœur. Jimin du même se morde la joue, pour ne pas rire en voyant les yeux de ce gosse s'illuminer au simple fait de boire un lait au miel. Le Delta était sans doute bien trop touché par ses instincts maternels, mais il ne pouvait s'empêcher de prendre ce jeune homme avec affection. Malgré la froideur de son regard, il avait encore ses joues rondes d'enfant et ses cheveux complètement en bataille renforçait toute la malice de ses jeunes années. Il lui ressemblait presque, avant qu'il ne perde son père et que son monde s'effondre.

« Tu devrais être en pleine forme, après ça. »

La voix du Delta brisa le silence qui c'était installé, et Daniel ne put que constater que la tasse était à présent totalement vide. Il avait passé presque trois mois à courir et à se battre, vivant presque en sous alimentions. Alors pourquoi, si soudainement, avait-il si faim ? Pourquoi sentait-il tous ses nerfs lâcher sous une fatigue immense ? Est-ce que ce foutu Delta l'avait-il empoisonné ? Quel idiot ! Il ne s'était même pas méfié de lui. Daniel pesta cruellement contre lui, aussi silencieusement que possible. Pourtant, il dut bien vite éloigner sa paranoïa habituelle. Le breuvage avait soulagé toute sa douleur, soignant presque de l'intérieur le mal qu'il portait en lui. Le Béta n'avait que de très maigre connaissance dans le domaine des magies guérisseuses, mais il s'avait en reconnaitre leurs bienfaits. Et puis son rôle n'était pas de faire le jeune soldat révolté, mais de jouer à la perfection celui du petit garçon perdu. Pour le moment, tout marchait comme prévu. Seungri avait finalement bien raison, ces êtres vivaient bien trop dans le luxe, pour avoir encore de la méfiance. Ses lèvres se tordirent difficilement sous un sourire timide, alors qu'il reposa la tasse sur la table à côté du lit.

« Merci... »

« Alors...Jimin prit place sur un petit tabouret, s'assurant de n'avoir aucune aura à proximité. Pour le moment, il n'avait besoin de personne autour de lui. Jimin prenait depuis plusieurs semaines son nouveau rôle à cœur, s'imposant comme un véritable Delta Royale. Jungkook avait lui aussi des responsabilités et le soutient de Jimin dans la capitale l'avait grandement soulagé. L'Alpha avait pu notamment alléger son emploi du temps, pour faire quelques rapides voyage et voir au-delà de la grande ville. C'était cette confiance, qui faisait toujours du bien au blond. Même si, l'amertume de leur dernière conversation, ne pouvait pas disparaitre aussi vite. Jimin apprenait par la même occasion toute la puissance de son propre pouvoir et l'impact qu'il pouvait avoir autour de lui. Il le savait, quand quelqu'un mentait, son cœur battait toujours extrêmement vite. D'où tu viens ? »