Les légendes de Koréa.

Chapitre 24 : Saxifrage.

Le Saxifrage, représente la tristesse et le désespoir. C'est une plante robuste, poussant dans les milieux hostiles. On peut également l'appeler le « désespoir du peintre ».

C'était certainement l'action la plus dangereux, qu'avait plus accomplir Jimin au cours de sa petit vie. L'action la plus stupide et la moins réfléchis également. Il était devenu, sans aucun doute complètement fou.

Mais au-delà de toute inconscience, c'était son instinct qu'il ne contrôlait plus. Sa première nuit au Royaume du Gwangju, n'avait été qu'un enchaînement de cauchemars et de chagrin insurmontable. Bien sûr, que Jungkook serait resté auprès de lui, en cas de besoin. Pourtant le Delta avait gentiment refusé, la tête envahie par une toute autre idée. Il y a quelque mois, il n'aurait jamais osé faire ça et commettre pareille irresponsabilité. Jimin n'était pas un idiot et il l'avait bien trop de fois prouvée. Alors, pourquoi ? Pourquoi, se retrouvait-il à une heure aussi tardive à vagabonder dans les couloirs du château. Simplement, car ses sens étaient en éveille. Il se savait si proche du but, si près de ce mal qu'il lui rongeait le cœur. A la nuit tombée, le mal n'avait cessé de s'aggraver. Un pincement au cœur, qui avait fini par rendre la peau de poignet brûlent et ses jambes endoloris. Alors, aussi discrètement que possible, il se laissait guider par cet appel à l'aide silencieux.

Trouvait les cachots du palais, ne fut pas si difficile. Un changement de garde s'opérait souvent au milieu de la nuit et le petit blond n'avait fait que suivre les pas du Iota. Evidement que celui-ci, ne l'aurait jamais laissé rentrer dans les prisons. Tout d'abord car il était un Delta royale, et en plus Jimin était un parfait inconnu pour tous les habitants du Gwangju. Un nom, ne pouvait pas faire la confiance. Heureusement pour le petit blond, son éducation lui avait permis d'avoir de multiples ressources. Il avait gardé dans son sac des petites fioles remplie de différents condiments, à utiliser pour des sortilèges ou autres enchantements. L'un d'entre elle était un parfait combiné de poudre de Tilleul et de Camomille. Deux plantes, qui produisent un sommeil immédiat, quand elles étaient accompagnées d'une petite incantation. Jimin aurait vraiment préféré, ne pas en avoir la moindre utilité. Mais, il avait vraiment besoin de réponse, d'un simple échange pour comprendre.

Le garde s'était assis quelques minutes, avant de tomber dans un profond sommeil, la tête contre le mur à côté de la porte en fer. Dissimulé sous sa petite cape blanche, le capuchon descendu sur son visage, le Delta se fit aussi silencieux que possible. Hors de question, que quelqu'un l'aperçoive. En tirant sur la poignée sombre, Jimin fit une légère grimace, alors que les gonds grinçaient bruyamment à ses oreilles. Il ne préféra pas s'attarder plus longtemps dans les lieux, pour disparaitre du couloir et descendre les marches en pierre. Tellement obsédé par son nouveau but, Jimin ne remarqua en aucun cas la personne qui l'avait consciencieusement suivi. Fixant la porte à peine refermé, deux yeux noirs brillèrent dans l'obscurité de la nuit.

Jimin n'était jamais descendu aussi bas avant. Il n'avait jamais osé s'enfoncer ainsi dans les profondeurs des châteaux, pour y découvrir ceux qui ne méritaient par la lumière. Bien que la torture d'aveuglement des cycles, avait été complètement abolie. Les ouvertures étaient minuscules, et dans la nuit noire on ne pouvait presque pas voir le reflet de la lune. En posant un premier pas sur le sol froid, Jimin avait presque le regret de ne pas être davantage couvert. Il faisait un froid glacial, les pierres toutes recouvertes d'une humidité sale. Une odeur de pourrie régnait également dans l'air, tout comme une chaleur pesante. Jimin aurait presque pu imager la mort, marchant le long du couloir ou était construit un enchainement de cage. Dans son attitude normale, le blond n'aurait jamais pu deviner ou se trouver la personne qu'il recherchait. Cependant, ses sens avaient encore décuplé leurs effets, depuis son premier pas à terre. C'était comme un torrent de larmes, un barrage qui ne retenait plus aucun flux d'eau. Et tout s'écoulait dans une force incommensurable, indescriptible, inarrêtable. Un déluge qui aurait pu submerger n'importe qui...