Chapitre 69 : Passiflore.

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La passiflore (ou fleur de la Passion) tient son nom de la religion catholique, les Jésuite y voyant tous les symboles de la passion du Christ (les plaies, la couronne d'épine et la crois). Aujourd'hui elle symbolise la passion de l'amour, un amour idéal et presque impossible.

Hanbin était tellement beau, quand il avait les yeux fermés sous un tendre sommeil. Personne ne pouvait ignorer la finesse de son visage ou bien la douceur de ses mèches sombre. Ses yeux entourés, avec charme, de cils épais qui approfondissaient le néant de ses iris. Ses lèvres épaisses, qui ne formaient plus jamais de sourire. Sans parler de sa peau joliment caramélisée et de la force de ses muscles. Pourtant, on ne pouvait que constater de la souffrance de sa course infinie. Sa maigreur se dessinait avec ses côtes saillantes et ses clavicules marquées. De monstrueuses cicatrices s'imposaient, démontrant des combats aussi acharnés que perpétuel. Il était même assez rare de la voir aussi apaisé, même dans son repos.

Junhoe laissa échapper un soupir, profitant du calme de sa chambre, sous la tendre respiration de son frère. Le soleil était à peine levé, éclairant sa peau comme une caresse. Assis, le jeune homme entourait ses genoux contre sa poitrine se donnant un peu de réconfort. Il aurait aimé se satisfaire de la situation, avoir le même besoin que son ainé. Au moins aurait-il pu comprendre son désespoir et partager sa nécessité d'aimé. Cela aurait une relation incestueuse et répugnante pour le monde. Mais pour eux, l'Eden l'aurait protégé des enfers. Seulement, rien n'était jamais aussi facile. Le Delta avait essayé de nombreuse de s'éprendre ou bien d'accepter le futur de sa vie. Mais Hanbin restait son frère et au fond de lui, son cœur ne battait pas pour lui.

Il ne battrait jamais pour une autre, que l'homme de ses rêves.

Il frissonna sous le froid de la pièce, préférant se couvrir d'une des couvertures au sol. Ses jambes furent un peu faibles, quand il se dirigeait vers son armoire. Son ainé ronfla un peu, pendant qu'il s'habillait aussi silencieusement que possible. La gorge serrée, le plus jeune choisi d'enfiler une simple tenue terne, préférant ne pas se faire remarquer. Pourtant avant de quitter les lieux, il reposa ses iris sur B.I, qui souriait presque, à la croyance de l'avoir à ses côtés. C'était presque sûr, que dans une autre vie, il l'aurait aimé en retour. Mais pas dans cette partie de l'histoire...Jun mordilla sa lèvre inférieure, refermant la porte sous ses pas. Le silence du couloir le fit trembler, alors qu'il analysa les lieux encore complètement vides. Il savait qu'il agissait mal, que c'était encore une autre erreur de sa part. Son mariage avec presque une date, à présent.

Il s'était assuré de couvrir son crâne, grâce à la capuche de sa petite cape grise. Heureusement et bien tristement le palais était complètement vide. Surtout depuis le coup d'état envers Jackson, qui l'avait d'ailleurs fortement approuvé. Jun se dissimula au détour d'un chemin, en voyant deux gardes passer devant lui sans même le remarquer. Le Delta prit la direction d'un escalier, qui l'emmenait sûrement aux profondeurs du château. Sans aucune fenêtre ici, les yeux du jeune homme s'habituèrent relativement facilement aux ténèbres. En vérité, il connaissait les lieux par cœur, pour avoir tellement découché de ses responsabilités. Il n'y avait qu'une ligne de porte devant son regard et il ne mit pas longtemps à frapper sur l'une d'entre-elles. Une lumière passa dans ses yeux, en voyant son gardien personnel ouvrir précipitamment.

« Je t'attendais... »

Sans lui laisser le temps de parler, Junhoe entoura sa nuque, l'étouffant dans une étreinte. Le Iota ne perdit pas son temps en faisant de même et ferment la porte pour les protéger de tout regard. Le Delta gloussa de bonheur, alors que l'homme ne perdit pas temps pour embrasser son cou et y imposer son odeur. Un feu explosa dans leurs corps, ne perdant pas une seconde leurs lèvres se dévorèrent. C'était bestiale, presque violement mais tellement...Tellement libérateur. Junhoe fut le premier à se décaler, pour ouvrir sa chemise et se laisser tomber sur le lit de son gardien. Il avait tellement besoin de ça, pour le moment. De perdre le contrôle, de pouvoir être maitre de ses actions. Son gardien sourie, en se déshabillant également, venant tout contre lui. Le Delta retient un grondement de plaisir, tirant un peu sur les mèches de son compagnon de nuit.

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