Les légendes de Koréa.

Chapitre 72 : Jonc.

La Jonc symbolise principalement l'acceptation et la soumission. Il représente un replie nécessaire pour pouvoir avancer. Cela peut également représenter une certaine faiblesse ou bien une résignation.

Royaume d'Andong, Capitale d'Amorta

La porte du palais avait claqué bruyamment, attirant tous les regards vers la source du bruit. Plusieurs personnes s'écartèrent, effrayé de voir s'approcher cette ombre aux cheveux flamboyant. En dehors d'une curiosité collective, certaine œillade se firent même fasciner en voyant l'ossature de l'homme. Il ne portait rien sur le haut du corps et on pouvait aisément dessiner chacun de ses muscles, en constater leurs puissances. Pourtant, on ne pouvait éviter les horribles cicatrices qui ornaient cette peau abîmée, lui donnant un aspect de simple bouclier fatigué. L'homme ne posa aucun regard autour de lui, plaquant machinalement ses cheveux orange vif. Ses pas le menèrent, avec habitude, vers le fond de la grande salle royale, qui n'avait plus rien de telle aujourd'hui. Même le drapeau de leur famille, pendant tristement sur le mur. Sans entretient, il finirait par s'effondrer au sol.

Le jeune homme tapa respectueusement à la petite porte en bois, situé juste derrière les deux trônes en pierre. Il n'attendit pas longtemps, pour enfin ouvrir le pan de bois. Le nouveau lieu, était bien plus petit, restreint et presque angoissant. Une énorme table en pierre s'imposait, assortie à de nombreuse bibliothèque et une chaise en bois. Le roux retient un frisson en s'avança vers une silhouette, juste devant la grande fenêtre principale. Une forme qui paraissait prend un malin plaisir à empêcher toute lumière de rentrer ici. Sans aucun commentaire, le jeune homme ne perdit pas un instant pour se mettre à genoux, le visage en direction du sol. Un ricanement brisa le silence, alors que Seungri se tourna enfin dans toute sa splendeur. Son unique œil voyant, fut d'un rouge rubis analysant avec plaisir la soumission de son cadet. Pourtant le sourire qu'il abordait, était toujours extrêmement bienveillant.

« Je suis ravis, que tu es finalement accepté ta place, Jooheon. Le rouquin se permit de se redresser à genoux, pour enfin croiser le regard de son chef. Bien trop de chose, c'était passé ces derniers temps. Et aucun retour en arrière, n'était possible. Pas pour lui, en tout cas. J'espère que tu as conscience de l'importance de cette mission... »

Oui, Jooheon ne pouvait pas avoir l'esprit plus clair qu'à cet instant. Il avait été bien trop longtemps aveugle et conciliant envers ses véritables ennemis. La paix ? Mais où était-elle la paix ? Ou était ses bienfaiteurs, quand des enfants crevaient de faim ? Ou était ses bienpensants, quand la maladie les empêchait de vieillir ? Ou était ses pacifistes, quand ils avaient tranché la tête de son frère ?! Il n'y avait pas de paix, pas dans ce monde. Et Jooheon ne voulait même plus entendre ce mot, au risque de devenir fou. Il regrettait toutes ses paroles, ses actions qui lui bouffaient l'âme, aujourd'hui.

Hongbin était mort...

Et rien au monde, ne pourrait jamais changer cela. Son frère s'était fait massacrer par le clan Min, pendant une altercation avec des Omégas. Bien évidemment, que cette information avait été passé sous silence. Après tous les gentils, ne pouvaient pas mettre en place un génocide. Jooheon n'avait que de la répugnance pour les ''gentil''. Min Yoongi avait toujours de bonne excuse, pour faire partir les Omégas de son territoire, toujours tellement de bonne manière. La bonne blague...Ce n'était qu'une extermination, purement et simplement. Alors bien sur le chef du Daegu parlait d'insécurité, de protection, de future attaque. Et le peuple y croyait, car on ne pouvait que croire en ses paroles. Hongbin et son groupe avait été envoyés en mission, pour affilier les Omégas en exil dans leur cause. Cependant la mal chance avaient été de leur côté. L'armée de Min Yoongi ne pouvait pas être défiée et l'on n'avait aucune chance d'y survivre. C'était cette fausse paix, qui avait tué son frère. Alors, Jooheon ne voulait à présent plus que la guerre. Et si, il n'y avait eu que cela...