Chapitre 37

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Nous commandons tout en discutant de tout et de rien, je sens qu'elle stresse un peu alors je ne peux m'empêcher de lui demander :

Moi : Pourquoi tu stresses, quelque chose ne va pas ?

Allison : Oh si si tout est parfait je- enfin je me demandais si c'était la première fois que tu- sortais avec une fille ?

Moi : Cette question te trotte dans la tête depuis un moment hein ?

Allison : Oui... t'es pas forcée d'y répondre hein, je veux dire c'est ta-

Moi : Ça va tranquille, dis-je en souriant. Et bien non, ce n'est pas la première fois pour moi, toi oui je suppose ?

Allison : Comment tu sais ?

Moi : Une intuition, c'est étrange que tu acceptes comme ça, généralement une personne qui vient juste de s'en rendre compte se cache un peu, toi tu dînes avec une fille sans te soucier du regard des autres, c'est admirable.

Allison : Le regard des autres m'importe peu. Et toi depuis quand tu le sais ?

Moi : Depuis toute gamine, le corps féminin a toujours été une vraie œuvre d'art pour moi, l'homme moins même s'il m'arrive d'en trouver certains attirants aussi.

Allison : Donc tu es bisexuelle ?

Moi : Pour tout te dire je ne suis pas une personne très physique, je n'y accorde que très peu d'importance. Ce que j'aime c'est avant tout la façon de penser, la façon d'être, une personne ne m'attire pas parce qu'elle est belle mais plutôt... parce qu'elle a une belle âme, je sais que ça peut paraître bizarre mais je suis comme ça, lui expliquais-je. Cela dit j'ai tout de même une préférence pour la gente féminine.

Allison : Je ne trouve pas ça bizarre, répond-elle en souriant. Et... tu as déjà eu des relations sérieuses où c'était seulement comme ça ?

Moi : J'en ai eu une oui, et toi ?

Allison : Non pas vraiment, enfin je ressentais pas vraiment la même chose que- enfin toi c'est différent...

Moi : Parce que je suis une fille ?

Allison : Noon, parce que tu me plais vraiment.

Je rougie sûrement, je n'ai pas l'habitude qu'on soit aussi franc avec moi.

Moi : ...Toi aussi tu me plais beaucoup, dis-je timidement.

Nous terminons de manger et allons nous balader sur la plage main dans la main, en regardant les lanternes toujours en haut.
Je lui propose d'en lâcher une nous aussi, elle accepte volontiers.
La soirée a été très bonne pour ma part, nous sommes en route pour Beacon Hills, elle s'est encore endormie, plutôt rapidement d'ailleurs, je vais la déposer chez Lydia.
C'est Lydia qui en a eu l'idée, elle m'a bien aidé sur ce coup là.
Enfin arrivées, je la réveille tout doucement et nous sortons de la voiture.

Allison : On est où ?

Moi : Devant chez Lydia, je lui ai envoyé un message t'inquiète pas, elle t'attend dans la cuisine la porte est ouverte.

Allison : Owh déjà...

Moi : J'espère que ça t'a fait plaisir quand même.

Allison : Oui très ! Je- merci, c'était incroyable...

Je sourie et enfin je m'approche d'elle tout doucement, je ne voudrais pas la brusquer.
Arrivée à quelques centimètres de ses lèvres, je la regarde dans les yeux et je vois bien que ceux-là font des aller-retour entre mes lèvres et mes yeux.
Je n'hésite pas plus longtemps et me colle à ses lèvres tendrement mais avec envie. J'attrape ensuite sa taille et la serre contre moi.
Elle ne me repousse pas bien au contraire, elle en demande un peu plus, je la laisse donc accéder à ma langue et ce baiser devient de plus en plus envieux. Elle est... très à l'aise.
J'y mets fin tout doucement et nos front finissent l'un contre l'autre, nos yeux fermés et nos respirations un peu saccadées.

Moi : ...À bientôt, lui dis-je malgré moi.

Elle ne répond pas et finit par ouvrir les yeux, ses mains toujours posées sur ma nuque.

Allison : Oui...

Elle attrape mon visage entre ses mains et embrasse mes lèvres délicatement avant de se retourner pour partir.
Je monte dans ma voiture et j'attends qu'elle soit bien rentrée pour partir. Lydia sourit à pleines dents en faisant des signes et en balançant ses bras en l'air du pas de la porte d'entrée et je lui réponds de la même façon.

Une fois rentrée, Derek encore une fois m'attendait de pieds fermes sur le canapé, dès que j'ouvre la porte, il tourne la tête rapidement et sourit lui aussi à pleines dents.

Une Hale cachéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant