Chapitre 79

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Allison : Il faut que je te demande quelque chose...

Je me doutais bien que ce moment arriverait, mais je ne pensais pas qu'elle le comprendrait aussi vite.

Pdv d'Allison :

Depuis l'arrivée de cette fille je trouvais Taylor bizarre, ce n'est peut-être que moi et mon imagination débordante mais j'aimerais en être sûre. Il fallait que je sois sûre. Son comportement était différent, et elle paraissait plus froide que d'habitude.

Taylor : Je t'écoute.

Moi : Alexie, est-ce que...

Seulement je n'y arrivais pas. Si je lui demandais ça est-ce qu'elle penserait que je ne lui fais pas confiance ? Ou pire, que je pense d'elle qu'elle pourrait sortir avec n'importe qui... c'est si compliqué. Je ne veux pas qu'elle le prenne mal mais j'ai aussi tellement peur de la réponse. Comment va-t-elle le prendre si ce n'est pas le cas ?

Taylor : On est jamais vraiment sorties ensemble, lance-t-elle tout à coup.

Moi : Jamais vraiment... ça peut vouloir dire pleins de choses...

Taylor : On a été dans le même foyer pendant plusieurs années puis elle est partie, elle a été adoptée. Après ça je ne l'ai plus jamais revu, mais je l'aimais beaucoup, m'avoue-t-elle le regard perdu dans le vide.

Moi : Tu l'aimais beaucoup...

Taylor : Mais c'est du passé maintenant, j'avais finis par l'oublier.

Moi : Pourtant tu portes toujours son bracelet.

Taylor : Il faut croire que je suis une grande sentimentale. Ce bracelet n'était pas juste le symbole de notre... relation. Il signifiait plus que ça, c'était une promesse.

Moi : Une promesse ?

Taylor : Elle... elle avait promis que quand elle serait assez grande pour m'adopter, elle le ferait.

Moi : Mais... quel âge a-t-elle au juste ? demandais-je perdue.

Taylor : Vingt ans.

Wow... je ne sais pas quelle est sa crème mais ses effets sont sans conteste, absolument incroyables.
Cependant je trouve horrible le fait qu'elle ait pu faire une telle promesse à Taylor, elle était peut-être jeune, mais on ne fait pas une promesse pareille à une gamine, c'est inhumain.

Taylor : Sur le moment je l'ai cru, et quelques mois après son départ j'ai continué à y croire mais... j'ai fini par ouvrir les yeux et bien que ça a été compliqué, j'ai réussi à dépasser tout ça, mais ça m'a vraiment affecté pendant longtemps. La revoir aujourd'hui c'est... comme si on me plantait à nouveau un couteau en plein cœur, mais avec un peu de chance elle repartira vite quand tout sera terminé.

C'est terrible, cette histoire est... terrible. Je me rends compte qu'on a jamais vraiment parlé toutes les deux, et pourtant, c'est quelque chose que j'aurai aimé savoir.

Moi : Tu n'aimerais pas savoir pourquoi elle ne l'a pas fait ? questionnais-je alors que je ne voulais pas forcément avoir de réponse.

Taylor : Non vraiment pas je- je voudrais juste qu'elle s'en aille... mais si elle peut nous aider honnêtement, toute aide est la bienvenue, peu importe le temps que ça prendra.

Moi : Je suis désolée... que tu aies dû vivre ça.

Taylor : Ce n'est rien, j'imagine qu'elle a dit ça sur le coup de l'émotion, on était encore très jeunes.

Moi : Peut-être... mais je pense qu'au moment où elle t'a fait cette promesse, elle était sérieuse et devait y croire autant que toi.

Taylor : Peu importe. Tu veux bien garder ça pour toi ? Je n'aimerais pas que Cora et Lydia l'apprennent.

Moi : Pourquoi ?

Taylor : Tu sais bien comment elles sont, soupirait-elle. Tiens le voilà, il a prit son temps pour une fois.

Quelques secondes plus tard j'entendais le moteur de la voiture de son frère, et je le voyais arriver.

Taylor : Ça va il n'était pas trop déçu ? lui demande-t-elle.

Derek : Il a râlé tout le long, s'exaspéra-t-il en fermant sa portière.

Taylor étouffa un rire alors que nous rentrions tous les trois à l'intérieur. Elle était très attacher à Liam, bien qu'elle n'en montrait rien, ou alors pas grand chose. Rien que l'attention de l'avoir fait raccompagner chez lui pour ne pas qu'il soit fatigué en cours en dit long.

Lydia : Allez asseyez-vous, j'en peux plus d'attendre, s'impatientait-elle en sautant sur place.

Alexie : D'abord il faut que vous sachiez qu'on aura qu'une seule chance, je maîtrise peut-être bien mais je ne suis pas surhumaine et j'ai mes limites, explique-t-elle.

Son regard s'attardait souvent vers Taylor et bien qu'elle m'avait assuré que c'était du passé, j'ai tout de même des doutes. Cette Alexie est sympathique et jolie... et puis si ça se trouve elle a d'autres intentions en tête... j'ai du mal à croire qu'elle ne soit là que pour nous aider.
Il est possible que ce soit juste la jalousie qui parle mais, et si j'avais raison ?
Taylor a dit qu'elle avait tourné la page mais, et si ce n'était pas le cas ?

Alexie : Je peux vous aider mais il va falloir réunir les conditions pour que ça fonctionne, et ça, ça ne sera pas facile. Il faut d'abord que je sache une chose, c'est important. Combien de personnes sont au courant pour le meurtre de l'homme du lac ?

Stiles : Et bien il y a eu pas mal d'articles là-dessus alors toute la ville j'imagine.

Allison : Oui mais pour la plupart c'est une attaque de bêtes sauvages. Les seuls à être réellement au courant de tout sont les chasseurs qui côtoient mon grand-père, affirme-t-elle en sortant son portable. Il n'y a pas beaucoup de chasseurs en ville actuellement et très peu font partis de son cercle. Ils doivent être deux, les autres suivent juste le mouvement.

Alexie : Ça c'est une bonne chose, je devrais pouvoir effacer leur mémoire, lance-t-elle le plus normalement possible.

Malia s'étouffa avec son verre d'eau.

Cora : Pardon ?

Stiles : Quoi ?

Alexie : Je m'explique : quand je dis effacer, c'est plus comme... occulter. Ce n'est pas tellement de la magie au final, ici on parlerait plutôt de... d'hypnose.

Scott : Et tu peux faire ça sur n'importe qui ?

Stiles : Quand tu veux ?

Cora : Tu as parlé de conditions, à quoi faisais-tu référence ?

Alexie : Sur n'importe qui oui, sur plusieurs personne en même temps, non. Justement on y vient, il faudrait que je les vois un par un pour que ça fonctionne.

Taylor : Donc si on t'amène les deux, un par un, c'est bon ?

Alexie : Oui, mais il faut qu'ils soient totalement conscients, ce qui veut dire pas de drogue pour les rendre plus coopératifs, pas de menaces, pas d'oppression et surtout, il faut que je sois seule avec eux dans une pièce vide, explique-t-elle.

Taylor : Ça fait beaucoup de conditions, fit-elle remarquer. C'est bon pour moi, on fera ça demain, après une bonne nuit de sommeil.

Derek : On ?

Taylor : La ferme.

Il sourit alors que Taylor se leva pour aller à la cuisine, suivit de près par Alexie.
Inconsciemment mon corps se crispe et je sers les dents. Je ne devrais pas réagir comme ça mais je ne contrôle clairement pas les réactions de mon corps à cet instant. Je me sentais tellement... puérile.

Cora : Ça va ? me demanda-t-elle doucement.

Moi : Ça va oui, lui répondis-je en esquissant un sourire.

Ça n'allait pas du tout non. Qu'est-ce qui me retenait de les rejoindre au juste ? Après tout je suis sa petite-amie, toutes bonnes copines iraient je pense ?

... : Laisse-moi s'il te plaît, entendis-je alors que tout le monde tournait la tête vers la cuisine.

•••




Une Hale cachéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant