Chapitre 80

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... : Laisse-moi s'il te plaît, entendis-je alors que tout le monde tournait la tête vers la cuisine.

Rien ne m'empêche d'y aller finalement.

Fin du pdv d'Allison

Alors que je m'affairais à préparer du café, je sentis une présence derrière moi. Je ne reconnus pas tout de suite alors par déduction c'était facile à deviner. Je n'étais clairement pas prête à lui parler, je ne pouvais même pas la regarder dans les yeux. Tout chez elle me rappelait de trop mauvais souvenirs, bien qu'il y en ait eu des bons.

Alexie : Tu comptes m'ignorer toute la soirée ? me demande-t-elle, accoudée contre l'encadrement de la porte.

Moi : Ça me semble être un bon plan.

Alexie : Taylor je-

Moi : Non pas maintenant, soupirais-je déjà lassée. J'aimerais qu'on se concentre sur le problème que nous avons actuellement, je ne veux pas t'entendre parler de nous et de notre passé, cette époque est révolue et je ne veux vraiment pas qu'on revienne là-dessus.

Alexie : Je voudrais juste m'excuser...

Moi : Parfait alors, excuses acceptées, lui dis-je en haussant les épaules, on peut passer à autre chose maintenant ?

Alexie : Ce n'est pas aussi simple, soupirait-elle. J'ai besoin que tu saches ce qui s'est réellement passé et pourquoi je n'ai pas pu te-

Moi : Mais moi je n'ai pas besoin de le savoir, la coupais-je. Je te remercie de t'être déplacée pour nous aider, je ne m'attendais pas à te revoir un jour et c'est déjà assez difficile comme ça alors... si on pouvait juste éviter les sujets tels que nous, ça m'arrangerait.

Alexie : Mais il faut que tu saches ! insista-t-elle en s'approchant.

Moi : Laisse-moi s'il te plaît, dis-je en mettant mes mains en avant, comme si si elle approchait plus, ça allait me brûler.

Elle soupira bruyamment en posant ses mains sur son front.

Alexie : Alors après tout ça au moins, demanda-t-elle presque suppliante. Tu n'auras rien à dire, rien à faire juste à m'écouter et je disparaîtrais si c'est ce que tu souhaites.

Allison : Tout va bien ici ? intervient-elle, pour mon plus grand soulagement.

Moi : Ça va oui, Alexie allait amener le café, tu veux bien l'aider ? J'ai un coup de fil à passer.

Allison : Bien sûr, répond-elle perplexe.

Oh oui, elle se doutait bien que quelque chose s'était passé. Cela dit elle ne dit rien et s'empressa d'apporter les tasses aux autres, en silence.

Lydia : Qu'est-ce qui s'est passé là-bas ? l'entendis-je demander alors que je montais à l'étage.

Allison : Rien elles discutaient juste, j'imagine qu'après avoir vécu ensemble et coupé les ponts soudainement, on a beaucoup de choses à se dire.

Bien joué, elle est peut-être une chasseuse hors pair mais c'est aussi une excellente actrice, elle a noyé le poisson avec une telle facilité, c'est presque inquiétant de savoir qu'elle ment aussi bien.

Je redescendis quelques minutes après, évidement je n'ai appelé personne mise à part le traiteur, j'avais juste besoin d'être loin d'elle un instant. Je ne suis pas facile à énerver à la base, mais elle... il suffit juste qu'elle se mette à parler pour me sortir par les yeux.
Cependant je ne peux pas me permettre ce genre de chose, il va falloir que je mette ma rancune de côté encore quelques temps sinon ça ne marchera jamais.

Moi : J'ai commandé Chinois, j'espère que vous aimez, leur dis-je en m'asseyant près d'Allison.

Cora : C'est donc ça qu'on fait quand une guerre est en jeu, intéressant.

Moi : Je suppose que non, mais si effectivement une guerre est en jeu, il ne faudrait pas qu'on parte sur le champs de bataille le ventre vide.

Cora : Pas faux.

Alexie : Je vais vous laissez manger tranquillement, dit-elle en se levant. Appelez-moi quand vous voudrez commencer, je serais prête.

Cora : Où comptes-tu aller ? Tu ne vas pas prendre une chambre d'hôtel quand même, tu es une vieille amie de Taylor, tu peux rester, ça ne nous dérange pas, n'est-ce pas Derek, lui proposa-t-elle en regardant ce dernier.

Derek : Mh.

Alexie : J'ai cru comprendre que Derek louait justement des chambres, ça ne me dérange vraiment pas, tenta-t-elle pour refuser.

Cora : Non, non, non. T'inquiète pas on a tout ce qu'il faut ici.

Comme si j'avais besoin de ça... on ne peut pas dire que ma sœur m'aidait beaucoup, là tout de suite. Généralement elle sait me lire, juste un regard et elle me comprend, là j'avoue ne pas comprendre quand elle me regarde avec ce sourire.

Je sens la main d'Allison se glisser sur ma cuisse alors je tourne la tête vers elle. Elle attrape ma main et entrelace ses doigts aux miens dans un geste réconfortant.
Son regard n'a rien de mauvais, elle est juste là pour moi, comme elle le peut sur le moment et ça me soulage bien plus qu'elle ne pourrait le croire.

Ça sonne alors j'y vais et j'en profite pour respirer. Je paye le livreur et finis par appeler les autres pour manger, après avoir mis la table.

Cora : Dit dont tu es bien sage et serviable depuis tout à l'heure, qu'est-ce qui t'arrive ? Tu es malade ? me taquina-t-elle en chuchotant.

Moi : Mais c'est que tu as de l'humour finalement, je suis sous le choc, comment as-tu pu nous le cacher pendant tant d'années ?

Cora : Si tu crois que je n'ai pas remarqué ton changement de comportement depuis son arrivée, tu te trompes, me glisse-t-elle à l'oreille avant d'aller s'asseoir.

Je la regarde simplement alors qu'elle s'était mise à parler avec Lydia.
Ça ne m'étonne pas mais... j'aurai aimé être plus forte, réussir à mieux le cacher. Je déteste que mes proches puissent voir que je ne vais pas aussi bien que je le dis. J'ai toujours été pudique en ce qui concerne mes émotions. Cependant je suis sûre qu'elle ne comprend pas la situation, tout comme moi finalement.

Quand nous eûmes terminé de manger, Scott, Stiles, Malia et Lydia allèrent rentrer chez eux quand des tirs se font entendre.

... : DEREK HALE !


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Une Hale cachéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant