Chapitre 67

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J'avance vers la chambre un peu stressée, je m'demande à quoi je vais avoir le droit. Une gifle ? Un poing à la Argent ? Une flèche empoisonnée ? Bref, les questions fusent dans ma tête tandis que j'ouvre la porte avec précaution.
Elle est assise sur mon lit, les jambes croisées en train de regarder la télé. Dès qu'elle me voit elle saisit la télécommande et l'éteint.

Moi : Tu voulais m'parler ? dis-je un peu plus froidement que je l'aurai voulu.

Allison : Ouais... dit-elle gênée la tête baissée.

Moi : Dois-je comprendre que t'as fini d'faire la tête ?

Allison : Ouais... dit-elle en touchant sa nuque.

Moi : Cool, on descend alors ?

Allison : Attends...

J'arrête alors ma marche vers la porte et me tourne vers elle.

Allison : Je- je suis désolée, dit-elle rapidement en levant la tête.

Moi : Y'a pas qu'moi alors qui ai des difficultés pour s'excuser, dis-je en souriant.

Allison : Ouais...

Moi : Bon allez, t'es pardonnée ça va. On y va ?

Elle se lève du lit et m'attrape par le col avant de m'embrasser passionnément.

Moi : C'était pour quoi... ça ?

Allison : Te remercier de me supporter, me dit-elle en passant sa main sur ma joue. Je sais que je ne suis pas facile et que j'ai tendance à... m'emporter vite quand il s'agit de toi mais... tu es toujours là.

J'embrasse son front et parcours le long de son visage de bisous jusqu'à ses lèvres.

Allison : Tu peux m'faire une promesse ?

Je la regarde les sourcils froncés.

Moi : Tu sais les promesses c'est pas trop mon truc, dis-je tout à coup mal à l'aise.

Allison : Je sais, mais j'en ai besoin.

Moi : Et qu'elle serait cette promesse ?

Allison : C'est simple, juste faire attention à toi et appeler Scott ou quelqu'un pour t'accompagner dans toutes tes escapades dangereuses, puisque tu n'veux pas qu'ce soit moi, finit-elle par me reprocher subtilement.

Moi : Mh, très bien, c'est promis, dis-je avant d'embrasser sa joue.

Allison : Parfait, maintenant on peut descendre.

Elle prend ma main et nous descendons rejoindre les autres dans la cuisine.

Lydia nous regarde un moment avant de sourire de toutes ses dents.
Je me doute bien qu'elle a dû parler à Allison, et je la remercierais dès que j'en aurais l'occasion.

Moi : Bon reprenons ! dis-je enthousiaste.

Malia : On t'écoute, dit-elle en souriant.

Moi : Bien premièrement, je vais aller chez les Argent pour discuter, lançais-je sans tergiverser.

Idée qui me paraît complètement stupide une fois dites à voix haute mais bon, qu'avons nous à perdre à vouloir essayer de régler ça à l'amiable ?
Beaucoup.
Mais je veux juste que Brett et Lori vivent leur vie tranquillement, sans craintes et sans avoir à psychother à chaque fois qu'ils croisent quelqu'un de louche dans la rue. Je n'sais pas vraiment pourquoi mais je ressens le besoin de les protéger, ou essayer au moins.

Pendant mes petites réflexions internes, j'ai faillit oublier tous les regards qui se sont posés sur moi il y trois minutes.

Moi : Vous avez des questions ? leur demandais-je en souriant.

Et personne ne répondit.

Moi : Bon et bah c'est partie, lançais-je en attrapant mes clés.

Derek : Pas si vite grand génie.

Moi : Mh enfin une réaction, il était temps, mais quitte à parler, tu pourrais dire quelque chose de constructif et non tout l'contraire de c'que je propose pour une fois ? dis-je un sourire taquin collé aux lèvres.

Il réfléchit un instant avant de reprendre la parole.

Derek : Qu'est-ce que tu as en tête ? me demande-t-il suspicieux.

Moi : Rien de spécial en fait, j'veux juste aller leur dire que Brett et Lori sont innocents.

Derek : Comme s'ils allaient t'croire. En plus ils savent même pas qu't'es un loup, puis si Allison se ramène avec deux loups à ton avis qu'est-ce qui va s'passer ?

Moi : Bein on discutera, dis-je faussement persuadée.

Derek : Arrête un peu d'rêver, dit-il agacé.

Moi : Ok alors j'imagine que t'as une autre idée ?

Derek : Nan...

Moi : J'm'en doutais, dis-je en souriant. Si quelqu'un pouvait se manifester avec une idée se serait chouette.

Brett : Si on va là-bas on va s'faire tuer.

Moi : Les Argent ne sont pas tous des assassins.

Brett : Bien sûr que si ! dit-il le ton un peu trop élevé à mon goût.

Moi : Écoute moi bien, dis-je en m'approchant de lui. Allison est une Argent, et Allison est ma p'tite amie. Évite de généraliser, ou ne le fait pas devant moi. Elle est tout l'contraire crois-moi, et il me semble que son père ne soit pas vraiment du côté des vrais méchants. Alors vas t'asseoir avec Lori un moment et calme-toi un peu le temps qu'on réfléchisse à une solution.

Il me regarde un instant dans les yeux et part s'asseoir en prenant sa sœur avec lui.

Je pouvais très bien sentir sa peur et sa colère, et je ne peux que comprendre son état, seulement je n'aime pas qu'on salisse le nom d'une personne que j'aime à cause de sa famille. En effet, sa famille a versé beaucoup de sang, trop de sang, mais elle n'a rien à voir là-dedans. Elle n'a pas demandé à naître dans une famille de chasseurs et encore moins choisit d'être chasseuse, même si je sais pertinemment qu'elle aime jouer de son arc à ses heures perdues.

Allison vient se placer à côté de moi et prend ma main dans la sienne.

Stiles : Et bien... ambiance très tendue.

Derek : Ça avait l'mérite d'être clair, dit-il dans un soupire.

Lydia : Au fait où est passée Cora depuis la dernière fois ?

Derek : Elle est partie chercher ses affaires, c'est pas la porte à côté apparemment.

Lydia : J'vois ça.

Je m'esquive dehors avec Allison histoire de souffler un peu et après un long silence elle finit par parler.

Allison : Tu sais t'étais pas obligée d'prendre ma défense, dit-elle d'une voix douce.

Moi : Je sais, dis-je en serrant un peu plus fort sa main dans la mienne.

Encore après un silence elle relance.

Allison : J'ai peur...

Moi : De quoi ? répondis-je un peu surprise par sa révélation.

Allison : Que ma famille apprenne la vérité sur toi, me dit-elle plus tristement.

Moi : La vérité finit toujours par éclater de toute façon.

Allison : Mais c'était si bien quand on-

Moi : On aura tout l'temps d'faire c'que tu veux après tout ça, la coupais-je.

Elle pose sa tête sur mon épaule et nous finissons par rentrer.

Une Hale cachéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant