Chapitre 62

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J'arrive au lycée avec au moins vingt minutes d'avance alors évidemment je m'allume une cigarette. Stiles arrive vers moi, je suis un peu étonnée de le voir ici aussi tôt.

Moi : Beh qu'est-ce que tu fais là ? lui demandais-je surprise.

Stiles : Le lycée ne t'appartient pas, ma belle ! dit-il en riant.

Moi : Pas faux, riais-je.

Stiles : Non en vrai je réfléchissais à c'que tu nous as dit hier, c'était un chasseur...  alors il est évident que les autres chasseurs vont vouloir la mort de Brett... dit-il en baissant la tête.

Moi : Je sais bien mais j'le protégerais, ce n'était pas sa faute après tout.

Stiles : Tu sais si tu ne les laisses pas faire, ils s'en prendront à toi aussi.

Moi : Et bien qu'ils viennent, j'en profiterais pour leur expliquer les véritables raisons du meurtre de leur ami chasseur, je sais qu'ils ne m'écouteront pas au début mais ils le feront bien à un moment.

Stiles : Mh, c'est dangereux. Cette histoire ne me plait pas du tout...

Moi : Oui mais ça va allez, et puis je ne risquerais jamais de vous impliquer là-dedans.

Stiles : Je m'impliquerais que tu l'veuilles ou non, tu l'sais bien, dit-il de son sourire rempli de malice.

Moi : Je sais, dis-je en riant. Mais je ne le permettrais pas.

Stiles : Oh et au fait, j'ai dit à Lydia c'que tu nous a raconté hier et comme tu dois t'en douter elle l'a dit à Allison...

Moi : Et alors ?

Stiles : Et bein du coup ça devrait s'arranger entre vous, dit-il tout content.

Moi : Peut-être mais n'espère pas que ce soit moi qui ira m'excuser, c'est elle qui m'a gueulé dessus sans m'laisser m'expliquer, alors j'ai rien à lui dire, dis-je sèchement.

Stiles : Arrh t'es bornée c'est dingue ! Et bien elle a intérêt à venir s'excuser sinon c'est à moi qu'elle aura à faire, dit-il sérieusement.

Moi : Tu ferais pas d'mal à une mouche, me moquais-je doucement. Et tu sais des excuses c'est... c'est pas toujours suffisant, dis-je en baissant les yeux.

Stiles : Eheheh non non, ne baisse pas la tête comme ça, montre lui qu'tu vaux mieux qu'ça même si je suis sûr qu'elle le sait déjà, montre lui que ça ne t'atteint pas et qu'il faudra plus que de simples excuses pour arranger cette situation. Surtout tu ne craques pas hein, de toute façon tu ne craques jamais mais bon pour être sûr j'vais t'mettre une tape derrière la tête si j'te sens triste ok ?

Moi : Non.

Stiles : Ok... une petite claque sur la main ?

Moi : Non plus.

Stiles : Orrh t'abuses... oh bah en parlant du loup ! dit-il en regardant derrière moi.

Sachant très bien de qui il s'agit je ne me retourne pas, je dis juste à Stiles que je l'attends devant notre salle et je pars. J'vous l'accorde, fuir n'est jamais une très bonne solution mais j'en ai besoin, si je la voyais maintenant j'aurai juste envie d'lui faire un câlin et de lui pardonner tout ce qu'elle m'a dit et ce n'est pas beaucoup mieux.
Je vais à mon casier avant le cours et Lydia vient me voir.

Lydia : Coucou ma belle, dit-elle en m'embrassant la joue.

Moi : Salut toi, lui répondis-je.

Lydia : Tu vas bien ?

Moi : Comme une personne qui a rompu, et toi ? lui souriais-je.

Lydia : Désolée... dit-elle en baissant la tête.

Moi : Y'a pas d'quoi, c'est pas d'ta faute, lui dis-je sincèrement.

Lydia : Je sais mais ça m'rend triste de vous voir comme ça pour un malentendu stupide...

Moi : Je lui ai demandé d'm'écouter mais elle a pas voulu et maintenant on en est là, à même plus vouloir se croiser ou même se regarder, soupirais-je.

Lydia : Détrompe toi, elle fait que d'te regarder... elle regrette énormément tu sais.

Moi : J'espère bien, dis-je sèchement.

Lydia : Ne fais pas la fille froide et dure avec moi, je sais qu'au fond tu es juste blessée... dit-elle tristement.

Je la prend par la nuque et lui embrasse le front de façon à ce qu'elle arrête d'être triste puis je l'emmène à notre cours.
Je vois Allison nous regarder et je ne peux m'empêcher de la trouver magnifique. Elle est belle comme toujours, même avec ce regard triste et perturbé.

Après les cours je rejoins la moto de mon frère, j'enfile mon casque puis mes gants quand je sens Allison s'approcher derrière moi. J'accélère un peu ne voulant pas la croiser ou lui parler mais c'est trop tard.

Allison : Taylor...

Je ne tourne pas la tête et cherche une excuse pour pouvoir partir rapidement de là.

Moi : J'ai beaucoup d'choses à faire, à plus tard, dis-je le plus normalement possible.

Allison : Attends s'il te plaît laisse-moi parler... dit-elle en posant sa main sur mon épaule.

Je me dégage vite de sa prise et me tourne enfin vers elle.

Moi : Et toi, tu m'as laissé cette occasion ? dis-je sèchement.

Allison : Taylor je- j't'en pris...

Moi : Pas maintenant. J'ai besoin de temps, dis-je en démarrant et en partant en trombe.

Je la vois dans le rétroviseur qui met ses mains sur son visage, elle a l'air dépitée et triste. Mais elle n'est pas seule.

-Le lendemain au lycée-

Nous sommes en sport, le coach nous hurle encore des tas d'ordres que la moitié d'la classe ne comprend pas. Personnellement le sport m'a toujours détendu, bref le cours de basket se passe plutôt bien et ça me défoule.
Le coach nous autorise à allez boire dans les vestiaires alors je n'me fais pas prier, j'attends que toutes les filles finissent pour enfin me retrouver seule. Quand c'est l'cas je me passe un coup d'eau sur le visage et je bois un peu. Une cabine individuelle s'ouvre et alors je vois Allison en sortir. Elle se rattachait les cheveux mais quand elle me voit elle cesse tous mouvements et ses cheveux retombent sur ses jolies épaules.

Allison : Je- Taylor..? balbutia-t-elle.

Moi : Salut.

Je détache mes cheveux et fais des gestes de la tête pour les remettre comme il faut et enfin je lève les bras pour refaire ma queue d'cheval.
Allison est toujours derrière moi à me regarder, je peux l'apercevoir dans le miroir en face de moi.
Je la vois ensuite s'approcher doucement de moi, les yeux rivés sur ma nuque elle s'avance dans mon dos.
Je ralentie mes gestes dans les cheveux en fronçant les sourcils.

Moi : À quoi tu-

À peine ai-je le temps de prononcer trois mots que je sens déjà sa poitrine se coller à mon dos et ses bras enlacer ma taille, caressant légèrement mon ventre de son pouce.

Une Hale cachéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant