Chapitre 83

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Alors que je subissais la rage du grand père, Derek se berçait, assis sur le sol, digne d'un fou en hôpital psychiatrique en proie à son passé. Ou plutôt à la réalité, je ne savais pas ce qui lui prenait mais le voir dans cet état me faisait de moins en moins croire que nous avions une chance de survie.

J'avais l'impression de devenir folle, j'ai cru entendre sa voix, mais n'était-ce pas simplement la petite once d'espoir qui se cachait profondément dans mon subconscient ? Je n'étais sûre de rien. Devenais-je déjà folle ?
Elle était comme juste à côté de moi, je ne la sentais pourtant pas, pas physiquement, mais j'aurai pu parier que c'était elle.
La force me manquait, le souffle aussi, tout me manquait, mais je n'arrêtais pourtant pas de penser à elle, cette chasseuse qui ne prenait que de plus en plus de place dans mon esprit et dans mon cœur, j'aurai tellement aimé pouvoir rester à ses côtés un peu plus longtemps. Tout le temps, si j'osais être honnête, mais comme tout ce qui avait pu se passer d'agréable dans ma vie, cela devenait éphémère. Un jour peut-être, continuais-je d'espérer bêtement.

Il n'y a rien de bête à cela mon ange, je suis en route, ne perds pas espoir...

Encore une fois, c'était sa voix que j'entendais, mais les coups me firent reprendre conscience subitement.
Le vieil homme ne s'essouflait pas, chacun de ses coups étaient plus forts que le précédent. J'avais une vieille impression de déjà vu, les foyers n'étaient pas toujours ce qu'ils prétendaient aux yeux de la loi, malheureusement.

Gérard : Vous ne survivrez pas assez longtemps pour me dire ce que je veux savoir alors autant me faire ma propre idée, claqua-t-il amèrement.

Taylor : Ce que vous voulez entendre plutôt, non ?

Gérard : Continue, et c'est attachée à un arbre que tu finiras.

Taylor : À votre guise, je n'ai pas vraiment mon mot à dire j'imagine.

Gérard : Ferme la ! Espèce d'erreur de la nature, je vais te faire regretter d'exister.

Alors qu'il préparait un feu dans une sorte de tonneau ancien, j'essaya de raisonner mon frère, qui ne semblait plus être là.

Taylor : Tout va bien se passer, reprends toi s'il te plaît, j'ai besoin de toi, murmurais-je tout bas, de façon à ce que seul lui ne puisse l'entendre.

Il releva la tête, ses yeux étaient rouges de colère, ses larmes ne coulaient pas mais ses yeux étaient remplis, autant de haine, que de tristesse.

Derek : Je vais le finir.

Taylor : Oh non, tu ne vas rien faire du tout, ce n'est pas à nous de décider de son sort, nous ne sommes personne, certes je pense qu'il mérite bien pire que la mort mais... si nous nous abaissions à son niveau nous ne vaudrions pas mieux que lui, et tu le sais.

Derek : Tu as une meilleure idée ? grogna-t-il acerbe, plus qu'à bout.

Taylor : Crois en nous. Crois aux nôtres et à ceux qui nous aiment comme on les aime. Crois en ce que tu n'as plus jamais cru depuis que nous avons été séparés, crois en notre famille, lui implorais-je presque, la voix défaillante alors que j'utilisais les quelques dernières forces que j'avais pour le convaincre.

Il me regarda un instant, et rebaissa la tête avant d'aquiescer.

Gérard : Je vous réserve un sort bien pire que la mort, annonça-t-il presque fièrement. Les loups garous en raffolent, vous devez le sav-

La porte explosa soudainement, faisant basculer le vieil homme en arrière.

Lydia : Taylor ! hurla la banshee.

Peut-être aurais-je dû choisir un autre terme que "hurler" pour désigner cela venant d'elle, mais cette fois-ci son hurlement n'avait rien de mauvais, c'était seulement un énorme et sincère soulagement, mélangé à une once de sentiments très puissants. Elle courut jusqu'à moi pendant que Scott détachait Derek avant de l'aider à se relever.

Il ne lui fallut pas beaucoup d'aide pour qu'il arrive juste devant le visage horrifié de Gérard, toujours à terre.

Derek : Tu dois mourir.

Taylor : Derek non ! criais-je en tentant de me relever.

Alexie arriva et lui tira une fléchette derrière la nuque avant qu'il ne puisse faire quoique ce soit d'irréfléchi.

Gérard : Je savais que ce n'était qu'une bête enragé, pouffa-t-il sournoisement.

Allison s'écarta légèrement et tira sans prévenir à son tour, une fléchette sur son grand père, sans sourciller. Je pus enfin la voir et rien que ce fait, me rassura profondément, j'avais eu raison d'y croire. J'avais eu raison de croire en elle, et en eux tous.
Je me releva difficilement, mais ne pus faire un pas, un genou à terre, Allison me rejoignit et se mit à mon niveau.

Allison : Ne me refais plus jamais un coup pareil, souffla-t-elle en attrapant ma nuque avant de me serrer contre elle.

Taylor : Pour rien au monde je sacrifierais ce- ce qu'on est en train de construire, sauf bien sûr cas extrême, ajoutais-je en regardant mon frère sur le sol.

Elle souria et aidée par Lydia, elles me ramenèrent à la voiture pendant que monsieur Argent et monsieur Stilinski réglaient les nombreux détails qui restaient à gérer.

Allison : Je t'aime tellement, murmura-t-elle, la tête contre mon épaule.

Taylor : J'étais sûre que tu me retrouverais.

Allison : Tu l'as senti toi aussi ?

Taylor : Je ne sais pas comment c'est possible ni même si c'était réel, mais c'était fort, tellement fort que je ne pouvais pas douter. C'était comme si tu étais là, avec moi. Et ça m'a vraiment sauvé.

Allison : Moi ça m'a vraiment fait flipper, mais je pense que Deaton saura nous donner une explication logique à ça.

Je souris, bêtement heureuse et complément comblée, prête à tout désormais pour ne plus jamais perdre ceux dont j'ai désespérément besoin. 

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Hey, c'est vraiment la fin pour cette histoire cette fois-ci les copains.
J'espère sincèrement qu'elle vous a plu, en tout cas pour ma part tous vos commentaires m'ont bien fait rire et j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire.
Alors merci, merci d'avoir suivi l'histoire et d'avoir donné vos avis, merci pour tout !

LA BISE


Une Hale cachéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant