Naissance de la flamme

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Issa était de garde cette nuit. Il est rentré vers 9h depuis lors il dors dans sa chambre. Fatou s'activait dans la cuisine comme à son habitude pour concocter un délicieux plat à son mari. En bonne sénégalais elle s'est vêtu d'un ensemble wax taille basse rouge avec un foulard délicatement noué sur sa tête à la Marié Madeleine. Elle se déhanchait au rythme de Miss de Youssou Ndour tout en retournant le riz dans la marmite posée sur sa cuisinière. L'odeur délicieuse du riz à la viande très appétissante alla titiller les narines du beau au bois dormant et le réveilla. Ce dernier traîna des pieds suivant les indications de son odorat jusque devant la cuisine. Il espérait remplir son ventre mais là c'est plutôt ces yeux qui s'empiffrent. Fatou était si belle qu'il en eu le souffle coupé. Cet ensemble sénégalais qui épouse parfaitement les courbes de son petit corps le laisse sans voix. La jeune femme continua à se mouver lentement en chantonnant sans sentir la présence d'un Issa scotché devant la porte. Elle se tourna d'un coup et lâcha, par surprise le couvercle de la marmite qu'elle venait de saisir pour la refermer. Le bruit fut sursauté Issa à son tour qui se précipita vers sa femme. Ils se penchèrent en même temps pour ramasser l'objet et leurs têtes se cognèrent. Ils rigolent ensemble un bon moment puis se ressaisissent

-Oh désolée. je... voulais pas te faire Peur

-Non c'est rien. Suis maladroite. Babilla t-elle

- En tout cas tu danse drôlement bien

-Quoi? Tu m'as... vu?

-Bah oui. J'étais juste là. Il pointa du doigt le cadre de la porte. Fatou eu tellement honte qu'elle ne put le regarder dans les yeux

-Ça te dit qu'on sorte ce soir? Demande t-il sérieux.

-Quoi?

-On sort ce soir

-Toi et moi tu veux dire?

-Fatou tu vois une autre personne dans cet appartement ?

-Non. Le fait est que tu m'as jamais invité tu sors toujours avec tes amis. Elle tripote maladroitement le torchon qu'elle a entre les mains.

-Il y'a une première fois à toute chose. Allons dîner dehors. Moi et toi. Ma femme. Il tourne les talons laissant derrière lui une Fatou perplexe mais satisfaite et très heureuse.

En un moment elle eut l'impression d'être dans un rêve. Issa venait de l'inviter. Il vient de l'appeler ma femme. Elle est sa femme. Depuis la nuit qu'ils ont passé ensemble l'un contre l'autre les deux tourtereaux ont radicalement changé leurs façon de se voir, de se parler, de se câliner... avant rien n'était calculé, tout était innocent, tout les petits gestes de tendresse se faisaient sans arrière pensé. Ce n'est plus le cas. Depuis une semaine déjà règne dans l'appartement un climat de séduction, d'attraction, de rapport de force. Fatou continuait de son côté à suivre à la lettre le plan de sa meilleure qui se résume à la phrase suivante: « fait le languir mais ne tombe jamais dans ses bras ». C'était la phase une du plan. Issa de son côté jouait à celui qui ne voyait rien. Il se contantait de la mater quand l'occasion se présente et de la complimenter histoire de l'encourager discrètement car ce qui est sure est que ce que fait Fatou est très loins de lui déplaire. Il aime la nouvelle femme étincelante qui anime son quotidien. Il aime ses douces nuits qu'il passe à côté d'elle. Même s'il ne se passe toujours rien. Désormais quand il fini son travail à l'hôpital il ne traîne plus et s'empresse de rejoindre sa femme et la regarder s'adonner à son passé temps du moment, se faire belle. Pourrais t-il continuer à résister plus longtemps ?

14h 25mn

Fatou fini son repas regagne sa chambre. Elle se douche. Étale sur sa peau foncée le lait de corps mixa délicatement parfumé à l'amande. Elle enfile une robe blanche en coton serrée à la taille par une petite ceinture marron qui lui arrive aux genoux accompagnée d'une paire de sandale marron. Elle se parfume le corps et sort servir son plat. Elle passe timidement devant Issa posé au salon entrain d'attendre le ventre gargouillant.

Les malheurs de Fatou Où les histoires vivent. Découvrez maintenant