Chapitre 13

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J'ai peu à peu repris les cours mais en évitant Alexis, ce qui fait le bonheur de mon petit ami ayant finalement pardonné mon attitude envers lui lorsque je suis passée le voir, nous sommes assis sur un des bancs du lycée quand je vois mon "ami" passer non loin, nos regards se croisent mais je l'ignore.

-Bien que je suis fier de ce qu'il se passe, je peux savoir pourquoi tu lui fais la gueule ?
-Tu avais raison.

Il semble surpris de ma phrase puis prend ma main pour entrelacer nos doigts.

-Comment ça ?
-J'ai découvert son petit jeu, il essaie de me monter contre toi, depuis le début il n'arrête pas d'essayer que je te quitte.

Je sens son étreinte se resserrer sur ma main, merde, j'aurais pas dû lui dire. Je me tourne vers lui en montant sur ses genoux, le prenant contre moi.

-Mais je t'aime d'accord ? Je te quitterais pas.
-Tu sais pourquoi il voulait ça ?
-Non, mais ça n'engage sûrement rien de bon, je me sens bête d'avoir été si naïve.
-En même temps..
-Non, c'est pas sa race c'est lui le problème, je suis tombée sur le mauvais démon c'est tout.
-Tu pensais pas à mal, il protégeait toute sa race alors tu as cru qu'il était gentil.
-Sûrement.

Je pose ma tête sur son épaule, sa main vient délicatement caresser mes cheveux me calmant progressivement. Je suis heureuse d'avoir Ben dans ma vie, et Alexis ne pourra pas changer ça.
Même si au fond de moi, je suis profondément triste de son comportement, je le considérais comme un vrai ami.

-Loreleï, ça à sonné on doit y aller.
-Oh..d'accord.

Je me retire doucement en gardant sa main dans la mienne, nous avançons jusqu'à ma classe où Alexis attendait comme le reste du groupe. Ben prend mon menton entre ses doigts et m'embrasse comme jamais, surprise par ce soudain signe d'amour passionnel je ne me rends pas tout de suite compte qu'Alexis nous regardait avant de détourner le regard. Mon petit ami me sourit puis repart dans sa classe, me laissant les joues légèrement roses avant d'aller dans la pièce.

Je pose tout de suite mon sac sur la chaise à côté de moi pour ne laisser personne s'y asseoir, mais le démon n'a pas l'air de comprendre puisqu'il le pousse assez violemment de mon côté pour s'asseoir sur celle-ci. Je ravale ma colère et essaye de suivre le cours, quitte à être là autant que je rattrape ce que j'ai perdu.

-Je peux savoir pourquoi tu m'évites ?

Je reste silencieuse, il n'a pas l'air de comprendre que je l'ai démasqué.

-Loreleï, je veux savoir.

Son ton est autoritaire, sec, ce qui à vrai dire, m'énerve tellement que je le foudroie du regard.

-Pardon ?
-Tu m'as entendu.
-Commence par me parler normalement au lieu de me prendre pour ton esclave.
-Ah parce que c'est moi qui suis en tord la ?

J'allais répondre mais un coup sur la table me fait sursauter, le professeur nous regarde l'un comme l'autre.

-Madame Siff et Alexis Lowell veuillez vous concentrez sur mon cours ou je me verrais dans l'obligation de vous renvoyez, je suis sûr que ça raviraient vos parents.

Je ne dis rien tout comme mon voisin, il part puis le démon me murmure.

-A la pause, on parlera.
-Si je le veux.

Il fronce légèrement les sourcils, je n'avais plus vu cet aspect chez lui depuis nos débuts, mais très vite l'heure de la pause sonna, ne me laissant pas le temps de retrouver Ben que le démon me suit aux pas.

-On dirait un psychopathe.
-T'as qu'a me dire ce qui se passe bordel ! Du jour au lendemain tu me donnes plus de nouvelles et tu m'évites ! Tu crois que c'est un comportement amical ça ?

Je me retourne en lâchant mon sac par terre, mon énervement au maximum.

-Et toi ?! C'est amical ce que tu fais ?!
-Mais de quoi tu parles putain ?!
-Depuis le premier jour tu essaie de faire en sorte que je romps avec Ben ! Tu crois que j'allais rester sotte combien de temps encore ?! Tu essaie de nous monter l'un contre l'autre et le pire c'est que j'ai commencé à te laisser faire !
-Pardon ? Tu te fou de ma gueule là ?

Je ris, mais nerveusement, mes nerfs sont à bloc et j'ai du mal à ne pas hurler, ce qu'à sûrement dû remarquer les autres élèves.

-Tu vas sérieusement faire l'innocent ?!
-Tu es vraiment pathétique Loreleï, je te croyais plus intelligente.

Mes yeux s'écarquillent, mes poings se serrent tellement que mon sang se retrouve pulsé dans mes veines.

-Tu ne vois pas que c'est pas moi le problème mais Benjamin ! Il..
-La ferme !

Il semble prendre mes mots aux pieds de la lettre puisqu'il ouvre la bouche sans rien dire, comme si on lui avait coupé la langue. Je me détourne pour essayer de me calmer, et ne plus voir mon visage semble lui faire retrouver l'usage des cordes vocales.

-Je n'ai pas essayer de vous monter l'un contre l'autre, je voulais simplement..enfin..
-Quoi ?! Dis-je en me retournant vers lui.
-Je voulais que tu le quitte parce que je t'aime !

Sa révélation me fait reculer d'un pas, non, c'est impossible.

-Tout tes commentaires sur toi même, tu n'as jamais remarqué que comparé à lui MOI je me souciais réellement de toi ! Je..Je t'aime depuis longtemps, depuis que j'ai vu cette face cachée que tu ne montrais à personne.

Depuis quand est il si près ? C'est vraiment sa main qui caresse ma joue en ce moment ? J'ai l'impression d'avoir déconnecté.

-Je voulais que tu le quitte, pour moi.

Ses lèvres viennent se poser sur les miennes, je n'ai que quelques secondes le temps que mon cerveau se rebranche avant de le gifler comme je ne l'ai jamais fait auparavant, sa tête se retrouve penchée sur le côté sous mon coup.

Pendant que je reprends mon souffle, j'observe sa peau prendre une légère teinte rouge, mais au lieu d'une quelconque réaction il sourit, je comprends plus rien à ce qu'il se passe.

-Et tu viens de me donner une preuve de ce dont j'étais sûr, tu m'aime aussi.
-Mais t'es malade.
-Tu ne le vois pas, mais tu as un pouvoir qu'on n'a pas Lore, tu peux faire faire ce que tu veux aux autres, ca à commencé avec Nadia quand elle a tenté de me poignarder tes yeux sont devenu rouges, et tout à l'heure aussi quand tu as voulu que je me taise, si tu avais voulu vraiment me repousser je n'aurais même pas pu t'approcher.

J'ai tellement reculer que mon dos rencontre le mur, je comprends rien, il ment, ce qu'il dit n'a aucun sens, je préfère donc courir vers l'extérieur, le cœur pulsant à milles à l'heure dans ma cage thoracique et les idées floues.

Destinée Tome 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant