Let Them Cry [FICTION NON TERMINÉE ET À NE PAS COMMENCER]

Prologue

Hope u enjoy ^^

Elle est là. Pile à l'heure.
À 18h précise, elle se rend sur ma tombe, chaque jours depuis six mois, malgré que je ne la connaisse pas. Et à chaque fois, elle s'accroupit, dépose une petite pâquerette, et elle parle.

Mais je n'entends pas ce qu'elle dit. Je sais qu'elle ne peut pas me voir, mais je ne peux m'empêcher de me cacher derrière le vieux chêne à une dizaine de mètres de mon corps sans vie. Juste devant la tombe de ce cher "Josh Anderston", dont je lis la tombe chaque jours à 18h, en attendant que la fille s'en aille à 18h15 pile. "Né le 29 Juillet 1950 Mort le 16 Mai 1990, père aimant et mari dévoué. Repose en paix." Cette tombe m'a toujours fait un effet étrange, car cet homme est mort le jour de ma naissance. C'est comme si j'avais pris sa place dans le monde des vivants. Mais, maintenant que je suis mort, je ne sais pas si ça compte toujours.

Je m'accroupis sur la mousse humide et me ronge les ongles. Les cloches de l'église se mettent à sonner. Quelle idée de faire sonner cette merde tous les quarts d'heure ?! Je me relève lentement et jette un coup d'œil à la fille. Comme chaque jours, elle se lève.
Et elle me regarde.
Ou du moins, elle regarde à travers moi.
Un regard indéchiffrable et perçant. Un regard fixe qui dure au moins dix seconde.

Une personne normale aurait été gênée. Mais moi, je sais qu'elle ne me voit pas, alors ça ne me fait rien. Je ne suis qu'un fantôme que personne ne peut entendre, voir ou toucher et qui erre depuis des mois entre les tombes. Peut être est-ce cet arbre qui la fascine...

Puis elle se retourne et s'en va. Petit à petit, j'entends le son de ses pas sur les branches et les feuilles mortes s'atténuer. Puis je reviens m'assoir, adossé à ma propre tombe.
"Thomas Brodie-Sangster,
Né le 16 Mai 1990, Mort le 26 Mars 2014.
Fils adorable et ami incomparable.
À jamais dans nos cœurs."

Je soupire. Pas que j'aie besoin de respirer, c'est seulement nerveux. Je pose une main sur mon torse pour me persuader que mon coeur ne bat plus. C'est le cas.
C'est à ça que se résume ma vie.
Ou plutôt que se résume ma mort.