Chapitre 14 : Charlie.

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07/01/15. #jesuisCharlie

Résultat ; 12 morts. 66 millions de blessés.

Ils voulaient mettrent la France à genoux, ils l'ont mise debout.

C'est horrible, ce qu'il s'est passé. Je décide d'écrire en séchant mes larmes. Ces mecs, faut les attraper. Et les zigouiller. Bordel !! En plus c'est hyper dangereux ça me fout la trouille ! Qu'est-ce qu'ils ont dans la tête ces abrutis, hein ? Vengé le prophète ? Humour, vous connaissez ? En plus, Charlie Hebdo a déconné sur TOUTES les religions, et c'est pas des extremistes de merde comme eux qui vont nous imposer une dictature na mais je rêve mais je rêve mais BORDELLLL HDFJHKGFQEHJFGDRJHKSGF.

On oubliera pas, on oubliera pas ce qu'il s'est passé. Bande de shlags va. Ca me fout les boules putain -_- c juste à côté de chez moi en plus !

Bwef. En hommage aux douze membres, je décide de créer un nouveau personnage qui s'appellera Charlie. (En vérité, Charlotte, mais voilà quoi, c'est un diminutif.)

Nous sommes tous Charlie.

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J'ai bien vite oublié l'histoire des empreintes. De toute façon, je suis un fantôme. Je n'ai pas besoin de m'inquiéter de ce genre de choses. Il va être 21h, et je dois retrouver Isabella dans le parc où nous avions mangé une glace. Du côté où c'est vieux. Et où nous avons cassé la balançoire... Je ricane à ce souvenir. Et après... Et après on s'est embrassés. Une vague de nostalgie me parvient et j'essaie tant bien que mal de la réprimer. Cette époque est terminée et il faut que je m'y fasse. Je soupire et laisse platement tomber ma tête sur le canapé. Je dois avouer qu'elle me manque énormément. Et que j'ai toujours des sentiments pour elle. Mais pourquoi se remettre ensembles si cela ne marche pas ? Nous avons essayé, c'est ce qui compte. Je finirai bien par l'oublier, n'est-ce pas ?

Je me gratte la tête. Oui, enfin si il est possible d'oublier quelqu'un avec qui on vit tous les jours.

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Je m'oblige à respirer le moins possible, car mes expirations créent des petits nuages de buée dans l'air. Il n'y a plus beaucoup de gens dans le parc, seuls des jeunes qui se retrouvent pour boire et fumer, mais quand même. C'est plus prudent de se faire le plus discret possible. Je lève les yeux au ciel. Qui a bien pu avoir la stupide idée d'inventer l'automne ?! Pire encore, il y a l'hiver qui vient après !! Nous ne sommes qu'en octobre (Ca ne fait qu'un mois que je connais Isabella et il s'est déjà passé tellement de choses !!) et pourtant il fait si froid que je ne sens plus mes orteils. J'enfouis mes mains dans mes poches et continue à marcher, pressant le pas. Bella tenait à ce qu'on se retrouve ici pour après aller dans un restaurant Indien et commander à emporter. Je lève encore les yeux au ciel. Pourquoi ne lui ai-je pas dit que je ne supportais pas de manger épicé ?

Les pins sont toujours verdoyants et diffusent leur odeur sucrée. Bientôt, il n'y a plus personne dans le parc, au fur et à mesure que je m'avance vers l'ancien parc. Les arbres semblent morts, mais sont tellement abondants qu'on se croirait dans une forêt sauvage. Leurs feuilles crissent à chaque fois qu'un petit moineau s'envole de leurs branches fourchues. La nuit est tombée. Le chemin de terre est de moins en moins éclairé. Cela fait bien longtemps que j'ai passé l'endroit où se tient le vendeur de glaces. Je me mord la lèvre inférieure. Ca y est, le sang ne circule plus dans mes doigts. Au moins, quand j'étais entièrement fantôme, je ne ressentais rien de tout ça.

J'aperçois la silouhette de Bella qui se dandine d'un pied sur l'autre pour se réchauffer. Je la rejoins en un rien de temps et remarque qu'elle tient son portabe à son oreille. Elle me jette un regard pleins de sous entendus et désigne de la tête la balançoire. Celle-ci a complètement été reconstruite et nettoyée. Et dessus, une petite fille asiatique se balance, sans entrain. Il m'est impossible de discerner son visage dans la pénombre. Que fait-elle là, toute seule ?

Let Them Cry [FICTION NON TERMINÉE ET À NE PAS COMMENCER]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant