Les étoiles scintillent au loin, comme épinglées dans un ciel noir et glacé, les lumières essayant de s'échapper par les fenêtres des maisons, pas un bruit, pas un chat, pas un chien non plus, juste le silence. Ce paysage donne l'impression d'une tranquillité parfaite, relaxante.
Mais dans un des foyers, des cris, des larmes, des bouteilles, et de la peur, le genre de peur qui noue le ventre, donne envie de vider ces tripes, fait tambouriner le cœur si fort qu'il donne l'impression d'être sur le point de sortir de sa cage thoracique, si fort qu'il fait trop de bruit et nous empêche d'entendre le moindre petit son, donne des fourmis dans tout le corps et paralyse. Cette peur.
Presque tous les soirs c'était la même chose, mon père rentrait à la maison complètement saoul. Tout le monde n'a pas la chance de naître dans une famille aimante, c'est mon cas. Des mots tels que : "déception", "erreur", "déchet", et un nombre incalculable d'autres insultes étaient monnaie courante ici. Ma mère n'essayait de me protéger que vaguement, car elle aussi était de son avis. Lorsque j'eus l'âge de sortir seul je flânais dans les rue jusqu'à ce que la fatigue et le froid qui me lacérait, m'obligent à rentrer, je rebroussais donc le chemin, et je me trainais jusqu'à la maison, il m'était déjà arrivé de voir le soleil se lever. Lorsque je rentrait, l'homme complètement torché, dormait dans les escaliers, ma mère torché elle aussi, dormait sur le canapé. C'était notre"routine".
Mais un jour, ça a changé, 6 ans après le début de notre "routine". En sortant du lycée après une journée banale, c'est-à-dire place au fond de la classe, dormir, suivre un peut, prendre des notes, manger, dormir, expulser à la vie scolaire, faire la moral. Je ne suis pas quelqu'un d'exemplaire déjà passer presque toutes mes soirées dehors c'est pas top pour bien travailler et réviser, malgré ce que l'on pourrais croire, je suis assez bon, j'ai quelques facilités. Ensuite, je suis très associable, je suis impulsif, et je réagis au quart de tour. Quand je me regarde dans une glace, c'est mon père que je vois, putain qu'est ce que je lui ressemble, fais chier, c'est pour ça que je me suis raser une bonne partie de mes cheveux, je me déteste. Bref, comme je le disais, c'est pas top.
Je sors tranquillement, une fois les grandes portes de sorties passées et les escaliers descendus je voie ma mère garer juste devant dans sa petite voiture grise, je me renfrogne tout de suite, c'est pas normal, tout le monde nous regarde, mais j'en ai clairement rien à foutre. J'ouvre la portière et me laisse tomber sur le siège avant, je me tourne vers elle.
-"Qu'est ce qui ce passe ?
- La boîte de ton père à officiellement coulée, me dit-elle sur un ton neutre.
- On s'y attendait tous, dis-je en regardant par la vitre. Où on va ?
- Tu verras", me dit-elle d'un coup. Elle n'a jamais été très bavarde, donc ce genre de réponse ne m'étonne même pas. Malgré nos relations familiales, j'ai plus confiance en ma mère qu'en mon père alors je ne proteste pas.
Je regardais les paysages défiler lentement, au bout de 30 minutes de trajet ma mère arrête la voiture devant une épicerie pommée au milieu de nul part, à coté d'une forêt, et me tend un billet.
-"Vas nous acheter quelque chose à manger s'il te plaît, me dit-elle avec un sourire en me tendant un sac en papier cartonné.
Je m'extirpe de la voiture, ça me parais bizarre, mais bon, c'est ma mère, faut pas chercher à comprendre. J'entre dans la petite épicerie, un vieille homme regardant le télé se tient derrière le comptoir. Je prend quelques fruits, du pain, de l'eau, je paie et je ressort. Je voit mon sac de cour par terre et une voiture grise à au moins 2 kilomètres, s'éloigner. Sur le coup je n'ai pas compris, mon cerveau n'a pas capter l'information. Après une dizaine de secondes je me réveille de ma torpeur. Elle vient de partir, de me laisser tout seul comme ça, comme un animal sur le bord de la route, sur le coup je cours à en perdre haleine, mais elle est trop loin, beaucoup trop loin. Je ne comprend pas.
Pourquoi ?
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Libre
Fanfiction"Je ne suis pas un faible qui a besoin de quelqu'un pour avancer !" Dépression et autre, âmes sensibles ne pas lire.