-"Alors, si j'ai bien compris, tu souhaites travailler ici peut importe la tâche tant que tu sera payer ?
- C'est ça.
- Mais, dis moi, tu es majeur au moins ?
- Bien sûr que oui, sinon je ne serai pas venu.
- ... Tu as de la chance, nous manquons d'effectif, j'accepte. Tu commence ce soir, rendez-vous devant 21h à la porte arrière de la boîte.
- J'y serai."
Sur ce, je sors du bureau, pousse la porte, je n'ai rien à faire jusqu'à 21h. Chouette.
J'ai encore un peu d'argent grâce au dernier porte feuille "emprunté". Je rentre dans une petite épicerie et vais m'acheter une boisson. Je pousse la porte, une clochette se fait entendre, il n'y a personne au comptoir, ni dans le magasin d'ailleurs, je me dirige vers les étalages de liquides en tous genres. La bière Jagermeister me tente bien, mais je sais que je ne dois pas tomber dans l'alcool, c'est addictif. Mais bon, ce soir c'est nouvel an, alors, juste une bouteille.
La clochette retentis derrière moi, mais je ne me retourne pas. La personne se met à côté de moi, mais ne bouge pas, alors je jette un coup d'œil, Jude. On se regarde, on se dévisage, mais aucun son ne franchit ses lèvres, moi qui pensais qu'il allait encore me faire la morale.
-"Bah alors, t'as perdu ta langue ?
- Non, me répondit-il.
- Je suis déçu Sharpe, très déçu. Court moment de joie. Tu es cruel, répliquais-je sur un ton sarcastique.
- Cesse de te foutre de moi veux-tu, dit-il sur un ton que je ne lui connaissais pas, comme un mélange d'exaspération et de tristesse.
- Dois-je prendre ça comme une menace ? J'en suis outré !"
Jude leva la tête et me dévisagea, encore une fois, sans un mots.
-"Bah quoi ? J'ai un truc sur le visage ?
- Non, me répondit-il simplement.
- Bah quoi alors ? Crache !
- Tu es difficile à cerner Caleb.
- ...
Cette fois c'est moi qui ne dis plus rien.
- Tu vis toujours dehors ? dis-t-il en prenant une bouteille posée une des étagères.
Douche froide.
- Qu'es-ce que tu raconte ?!
- Ne me mens pas Caleb, dis-t-il sans lever les yeux de la bouteille.
J'ai les dents qui grinces, comment fait-il pour savoir tout ça, comme ça ?!
- Tu sais que tu peux venir."
Je ne réfléchis pas, je sais pourtant qu'il veut m'aider, je paye, et je sors.
Je traine dans les rues, perdu dans mes pensées, à 20h50 je suis devant la petite porte. 20h55, un homme en costume ouvre la porte.
-"Caleb ? me demande-t-il.
- Oui.
- Entre, sur ces paroles, l'homme en costume se dérobe pour me laisser entrer.
Suis moi, tu feras le service au bar, ton travail finira à 2h. L'homme me tend un costume de pingouin.
-"Va te changer dans une des chambres à côté.
J'acquiesce et me dirige dans la chambre la plus proche. Je me déshabille et vais ranger mes affaires dans un casier situé non loin.
21h00, la fête commence doucement, une cinquantaine de personnes, puis une centaine, le bruit monte. Un mal de crâne vint tranquillement me vriller le cerveau. Plus la soirée défile moins les gens se contrôlent, au début les gens étaient polies quand il me demandaient à boire. Maintenant, c'est des ordres. L'alcool coule à flots. Alcool, qui, chez certains, fait vite machine arrière.
01h30, bientôt la fin de mon service. J'essuie quelques verres avec un bon pote à moi qui travail aussi dans la boîte : le chiffon, qui a été de corvée intensive toute la soirée. La boîte bat encore son plein, et quelqu'un ne vas pas tarder à venir pour me remplacer.
-"Salut toi.
Je relève la tête, je regarde autour de moi, c'est bien à moi qu'est adressé cette phrase.
- Bonjour.
- Dis-moi, t'as quel âge ?
- ...
- Quoi ?! Y'a rien de bizarre dans cette question ! C'est juste que je te trouve bien jeune pour travailler dans ce genre d'endroit.
- J'ai 15 ans. Et toi ?
- 18. Tu ne t'emmerde pas trop à essuyer la vaisselle ?
- Non, ça va. Quelqu'un va bientôt venir pour me remplacer de toute façon.
- Oh ! Donc t as bientôt finis, tu vas faire quoi après ?
Je ne sais pas pourquoi, mais je n'aime pas cette question.
- Alors ? Tu fais quoi ?!
- Je rentre chez moi.
- Seul ?
- Non, mon père vient me chercher.
- Oh.
Un jeune homme, plus âgé arrive.
-"Caleb c'est ça ? Je prends ta place.
- OK".
Je repart me changer dans ... je me change où moi ?! Toutes les chambres doivent être prisent, et j'ai clairement pas envie de toquer !!! Bon, pas le choix, je vais sortir comme ça.
Je me dirige vers la petite porte à l'arrière du bâtiment. Quand une main m'attrape le poignet, je me retourne aussi sec. C'est le gars de toute à l'heure. Blanc, gros blanc, j'ai peur.
-"Je ne fais plus les boissons.
Il me regarde, de toute évidence il a pas mal bu, et puis d'un seul coup... il rit, il rit, d'un rire fort, un rire effrayant. Je suis très surpris de cette réaction.
- T'as pas compris. Il me tire vers lui. C'est toi que je veux !
Plus un bruit, mon corps se fige, tous mes muscles se bandent, je ne peux plus bouger. Il vient de dire quoi là ?!!!
- Viens avec moi.
Je ne bouge pas, je ne peux pas bouger, je n'y arrive pas. Il commence à s'approcher de moi et c'est là que j'ai le déclic, m'enfuie en courant, je passe au casier et je claque ma porte arrière, les rues défiles mais je ne m'arrête pas.
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Libre
Fanfiction"Je ne suis pas un faible qui a besoin de quelqu'un pour avancer !" Dépression et autre, âmes sensibles ne pas lire.