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La nuit commençait à tomber, j'ai voulus retourner sur mes pas pour retrouver l'épicerie, fermée, bien sûr. Merde. Je m'installe donc sous l'auvent, et je m'endors, tout en me demandant "pourquoi ?" Le lendemains je me réveille en entendant mon ventre crier famine, j'ouvre donc mon sachet où se trouve la nourriture que j'avais acheté la veille, je ne tiendrai pas longtemps avec le peu d'argent et de nourriture que j'ai. Au fond du sac je vois un morceau de papier plié que je n'avais pas vu la veille, je le déplie, c'est l'écriture de ma mère :

Ton père à perdu son travail, on a pas assez d'argent alors on a vendu la maison, on ne serais pas arriver à survivre à trois, on sait que tu sauras te débrouiller. On t'aime. Salut.

Sérieux, c'est tout ? C'est pour ça qu'elle est partis ? Et je suis sensé me débrouiller comment ? Fait chier ! Je veux pas me retrouver dans une famille d'accueil, je déteste ça, être traité comme un être faible, je suis pas mon père, donc pas de possibilité de parler à quelqu'un. Je devrais bien trouver une ville pas loin ? Je traverse la forêt qui se trouve à coté de la route, toujours tout droit. Au bout de 50 minutes j'arrive enfin dans une ville, je me mets à déambuler dans les rues jusqu'à déboucher sur un place au pied d'une église. Un grand marché s'y était installé, quelle chance il n'y a pas plus facile pour voler.

Je me suis approcher d'un stand de vente de panier en osier, avec un panier j'aurais l'ai plus crédible qu'avec juste mon sac d'école. Ma main traine près des paniers, et d'un mouvement sec et bref je la referme sur une anse, ça c'est fait, je continu mon chemin près des étales de fruits puisque je ne peux rien cuire, j'en prends quelques un. Et m'éclipse rapidement, je ne pensais pas que se serais si simple ! Je prends différentes ruelles pour trouver un lieu où dormir, à un moment je tombe sur un bâtiment désaffecter, une pancarte accroché sur de hauts grillages à l'entrée y indique des travaux à partir du 21 octobre, c'est dans cinq jours, bon c'est déjà ça. Il y a trois étages, les fenêtres sont très sales, mais encore en bon état, et du lierre sort des interstices comme des larmes. J'essaye d'entrer, la porte est verrouillée, normal, je fais donc le tour et je trouve une fenêtre cassée au rez-de-chaussée par laquelle je peux me faufiler malgré sa petite taille, heureusement que je suis assez maigre.

A l'intérieur il n'y a plus rien, à part du plâtre et des éclats de verre par terre. Je monte à l'étage qui est beaucoup plus propre, il y a juste de la poussière au sol et sur les rebords de fenêtre, heureusement pas de crottes, donc pas de souris ni de rats. Après avoir fait le tour c'est sûr, je suis seul. Je pose mon panier et mon sac au sol, et commence à manger. Un vent froid s'engouffre d'un coup et me gèle jusqu'aux os, il faudrait que je trouve une couverture, sauf que ça je ne peux pas le voler, donc il faut que je vole ce qui va m'apporter la couverture, de l'argent .

Je planque mes affaires dans un coin avant de sortir par la fenêtre, je marche tranquillement dans la rue en me demandant comment vais-je faire quand je vois une femme regarder son portable, la tête complètement ailleurs. La lanière de son sac à main dans sa main, son sac était loin de son corps et trainait presque par terre, il suffirait que je tire d'un coup sec pour le lui faire lâcher. Pff, elle ne fait vraiment pas gaffe. J'accélère le pas, les mains dans les poches, je la frôle tout en sortant une main de mon sweat, j'agrippe son sac et commence à courir. J'ai tiré un peut trop fort car la femme a faillit tomber, elle le tenait encore moins que je ne le pensais, bien sûr elle s'est mise à crier au voleur. Tous les passants se sont retournés un à un, et m'ont dévisagé, impossible de continuer tout droit, ce serais se jeter dans la gueule du loup. Je regarde mais il n'y avait pas de ruelles où m'engouffrer, j'avais tellement peur de me faire attraper que je n'ai pas réfléchi et j'ai traversé la route. J'ai évité les voitures de justesse, mais alors que je pensais enfin arriver au trottoir d'en face, je tourne la tête, et je vois un énorme camion foncer droit sur moi, le conducteur sur son portable n, je tape mon meilleur sprint, bute sur le trottoir et m'étale de tout mon longs sur le bitume, glacé en ce mois d'octobre. Je sens un liquide chaud couler le long de mon nez et s'écraser par gouttes au sol, super je saigne du nez, génial ! Je mets ma main sur ma bouche et mon nez pour stopper le saignement et éviter d'en mettre partout. Tout le monde me regarde, je le sais, je le sens, personne ne bouge, alors j'en profite, je me relève et me remets à courir. Je retrouve le chemin de la bâtisse, je passe la fenêtre, et monte au dernier étage, mon sang arrête de couler, j'en ai mis un peu sur mon sweat, mais je m'en fou. Je n'ose pas ressortir, si ça ce trouve des gens m'attendent en bas du bâtiment. Au bout de vingt minutes je me décide enfin à sortir, c'est pas tout ça mais je dois m'acheter un couverture sinon je vais me les geler. Je sort l'air normal, je me mets en quête d'un magasin où je pourrai trouver ce que je cherche. La vendeuse me fais un grand sourire. Tch, ça doit être chiant de sourire bêtement à tout le monde. Je prends une couverture bien chaude et qui rentre dans l'argent que j'ai, je paye et je me casse.

LibreWhere stories live. Discover now